Pocognoli et Mpoku à la rencontre des jeunes de la sélection liégeoise
Pocognoli et Mpoku ont rehaussé la sélection liégeoise par leur présence au CREF à Blegny.
- Publié le 21-11-2019 à 12h57
- Mis à jour le 22-11-2019 à 09h51
Pocognoli et Mpoku ont rehaussé la sélection liégeoise par leur présence au CREF à Blegny. Le temps d’une après-midi, froide mais lumineuse, la sélection liégeoise, emmenée par Pascal Croughs et Marc Petry, proposait une séance particulière, basée sur des entraînements spécifiques pour les U14 et U15 sélectionnés.
Avec, à côté des formateurs, des joueurs renommés, qu’ils soient gardien (Gwen Jaa), défenseur (Jean-Sébastien Legros) ou attaquants (Guillaume Legros et Kevin Cossalter) afin d’apporter leurs conseils personnels.
Néanmoins, deux autres footballeurs attiraient plus encore les regards : Sébastien Pocognoli, qui s’occupait des arrières latéraux, et Paul-José Mpoku, qui a accepté d’être le parrain de cette sélection.
"J’y ai joué petit et Pascal (Croughs) voulait quelqu’un qui symbolise le projet, pointe Polo. C’est important d’aller à la rencontre de jeunes joueurs. Quand j’étais petit, voir des pros nous donnait un coup de boost pour notre rêve de faire de notre passion notre métier. Donc, si je peux donner un peu à ces jeunes, je le fais."
Si Mpoku est venu en spectateur, Sébastien Pocognoli officiait sur le terrain, en binôme avec Raphaël Quaranta.
"Je suis venu, d’une part, en raison de mes liens d’amitié avec Pascal Croughs. D’autre part, car délivrer une séance spécifique à des défenseurs est un concept intéressant et attractif. Puis, cette sélection, je l’ai côtoyée durant mon adolescence. Mais, à ce moment-là, de telles séances n’existaient quasiment pas."
Cette formule, le Rouche l’a un peu connue en jeunes au Standard. "On travaillait parfois la technique avec Simon Tahamata ou la finition avec Alex Czernia. Je suis heureux de pouvoir donner de petits conseils à ces jeunes. En espérant que l’avis de joueurs d’expérience leur permette de rentrer chez eux en ayant appris quelque chose."
Pour l’arrière gauche, peu utilisé cette saison, s’agit-il aussi d’une bouffée d’oxygène ? "Je sors juste du contexte pro où c’est plus rigide. Mais partager et être sur le terrain m’a toujours plu. Ici, c’est un peu un retour aux sources, avec des jeunes liégeois en qui je me retrouve. On a une passion commune, notre rôle est de la perpétuer."
Et Poco se sent-il déjà un peu l’âme d’un coach ? "Je me vois encore courir quelques années sur les pelouses", conclut-il en souriant.
Des conseils à transmettre
Les ados à vocation offensive ont pu se régaler, avec la double présence de Kevin Cossalter et Guillaume Legros comme guides. Soit les deux gâchettes les plus affûtées de la province.
"De telles séances spécifiques, j’en ai rarement bénéficié, note Giggs. Si on veut devenir plus pointilleux et exigeant, je crois en cette idée. On doit tabler sur ce type de séance. Du style deux fois par mois une demi-heure afin de rappeler les fondamentaux. Cela aidera également bon nombre de joueurs à mieux franchir le palier existant entre les jeunes et le foot adultes."
Très à l’aise, le désormais attaquant de Dison a préparé son rôle du jour. "Oui, pour le faire de manière pro. Il y a toujours de petits conseils à transmettre."
Lesquels a-t-il tenté de faire passer ? "Un avant doit toujours se sentir concerné par le jeu même si le ballon est loin du secteur offensif. Il doit toujours être dispo. Un attaquant peut faire un mauvais match, mais s’il marque, ça change tout."
Cette première expérience, Giggs songe à la transposer… "Pour notre ASBL Yali Club, pourquoi pas introduire ce concept intéressant…"
La sélection Liégeoise, c'est quoi ?
La sélection liégeoise FPJ (Formation Provinciale des Jeunes) a, à sa tête, Pascal Croughs, comme responsable sportif.
Mais comment fonctionne cette entité ? "Il existe une sélection par province et, à Liège, on a la chance de disposer d’énormément de joueurs de qualité. On peut sélectionner tous les joueurs, à l’exception des Élites, venant donc d’Eupen et du Standard."
Comment repère-t-on les meilleurs joueurs ? "Tous les week-ends, vingt scouts se déplacent afin de voir les U12, U13, U14 et U15. Ils remettent un rapport et l’on convoque ensuite les élus. Il faut savoir qu’en début de saison, on accueille 120 gamins… par catégorie."
Une sélection va bientôt s’opérer afin de ne conserver que les 20 meilleurs par catégorie. "Ces élus disputeront plusieurs rencontres, la première étant contre Eupen le 29 janvier. Genk, St-Trond, Anderlecht, le Standard, Charleroi, Moenchengladbach, Schalke, Lens, Roda et MVV suivront."
Alors que l’échauffement a fait place au spécifique, avant des matchs amicaux arbitrés par Tom, un jeune de 11 ans, Pascal Croughs évoque plusieurs thématiques.
"L’une de nos fonctions est faire le distinguo entre, comme l’explique Roberto Martinez, le talent et le potentiel d’un joueur. On peut repérer un jeune talentueux mais c’est en le mettant avec les meilleurs que l’on voit son potentiel. Un peu comme Cobbaut mardi avec les Diables."
Le responsable sportif de la sélection avait terminé son speech d’accueil aux jeunes en citant une idée essentielle. Pas uniquement pour le foot. "Il n’y a que dans le dictionnaire que le mot réussite se trouve avant le mot travail…"