Delphine Thirifays a bouclé Paris-Roubaix en 8 heures: "C’était horrible"

Malgré les ennuis et la souffrance, Delphine Thirifays est arrivée au bout de son périple à Paris-Roubaix.

Renaud Croix
Delphine Thirifays a bouclé Paris-Roubaix en 8 heures: "C’était horrible"

Malgré les ennuis et la souffrance, Delphine Thirifays est arrivée au bout de son périple à Paris-Roubaix. Delphine Thirifays est une boulimique du sport. Athlète de renommée en course à pied, elle vient d’ailleurs d’inscrire son meilleur chrono sur semi à Vienne ce 7 avril, avec un temps fixé à 1’23’45 et un podium en prime, le premier pour elle au niveau international.

Mais Delphine est aussi une touche à tout qui aime particulièrement la petite reine. Qui dit vélo dit parcours de légende et notre athlète voulait s’attaquer à Paris-Roubaix.

"C’est une épreuve mythique, comme Liège-Bastogne-Liège dont j’ai déjà fait l’intermédiaire. Pour l’Enfer du Nord, j’ai roulé 174 km en empruntant tous les secteurs pavés réservés aux pros, soit 29 tronçons compliqués…"

Mais son parcours ne s’est pas fait sans mal. "Vers le 100e kilomètre, j’ai commencé à vraiment souffrir avec les chocs provoqués par les pavés. C’était horrible. Je me suis demandé ce que je faisais là et j’attendais avec impatience le portique indiquant la fin du secteur. Vers le 130e kilomètre, j’ai lourdement chuté dans une nouvelle zone pavée. Je roulais sur le bas côté et une grosse pierre m’a fait tomber et m’a envoyée dans un champ. Blessée au visage et aux coudes, je me suis relevée assez vite et j’ai continué, au courage. Je voulais absolument finir même si je souffrais beaucoup. J’avais déjà fourni 7 heures d’effort et il me restait une trentaine de bornes à accomplir. Pas question de mettre pied à terre, même si les secteurs pavés devenaient de plus en plus difficiles à négocier. Je pense que ce furent les 30 kilomètres les plus durs de ma carrière sportive. À l’arrivée, j’étais fière d’avoir accompli ce que peu de femmes ont réussi. J’étais finisher, malgré les douleurs supportées des heures durant. C’est un effort très violent, plus par les chocs que par la distance."

Delphine finira son Paris-Roubaix en 8 h 16. Chapeau, madame !

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