Découverte de Melvin Lafalize : "Mon espoir ? Convaincre le Standard"
Le joueur a signé cet été chez les Rouches, qui l’ont prêté à Waremme afin qu’il s’aguerrisse chez les adultes.
- Publié le 05-12-2018 à 11h00
- Mis à jour le 06-12-2018 à 16h48
Le joueur a signé cet été chez les Rouches, qui l’ont prêté à Waremme afin qu’il s’aguerrisse chez les adultes. S’il s’est fait un nom à Amblève, Melvin Lafalize (19 ans) doit encore se faire connaître à l’échelon national. Découverte.
Melvin, dressez-nous votre parcours jusqu’à Waremme.
"Soumagnard, j’ai débuté à Melen à 8 ans. J’ai ensuite connu Liège, Eupen, Visé, Verviers, à nouveau Melen et Eupen avant de débuter en équipe fanion à Ster-Francorchamps en P2. Enfin, la saison dernière, j’évoluais à Amblève."
Si vous découvrez les séries nationales, vous en êtes déjà à votre 3e saison en adultes. Exact ?
"Oui. Cependant, tout a changé pour moi cet été. Le rythme de la D2 amateur est largement supérieur à celui de la provinciale ! Au niveau tactique, les entraîneurs des divisions supérieures disposent de meilleures formations et sont, dès lors, logiquement plus performants. Puis, l’impact physique est bien plus imposant."
Après cinq mois, avez-vous comblé ces carences ?
"Sur le plan physique, j’ai connu de grosses difficultés. Là, je viens de recevoir plusieurs chances d’entrée de jeu (8 titularisations lors des 9 derniers matchs, NdlR) et je me sens progresser au fil des sorties. Ce que le coach constate également. Hélas, tant sur le plan personnel que sur le plan collectif, on n’est pas toujours récompensés…"
Venons-en à votre profil. Vous évoluez en numéro 9. Un seul petit but inscrit jusqu’à présent, ça vous laisse un goût de trop peu ?
"Je peux aussi me déplacer sur un flanc en cours de match et j’aime beaucoup dézoner. Ma vitesse est un atout, au même titre que ma combativité. Au niveau de la finition également, je suis assez performant puisque j’avais inscrit 18 buts en 22 matchs avec Amblève. En D2, je ne bénéficie évidemment pas des mêmes libertés et les équipes sont mieux regroupées en B-. Je me dois de m’adapter. Il est tout de même clair qu’un seul goal marqué après 14 journées est frustrant."
Waremme joue avec trois éléments à vocation offensive. Comment vivez-vous cette association avec les deux Kevin, Cossalter et Ribeaucourt ?
"On est complémentaires. Avec Coza, on croise assez souvent afin de surprendre l’adversaire. Le seul hic, c’est que l’on ne marque pas autant que l’on voudrait. Surtout en vertu du travail fourni à chaque sortie."
Justement, le travail défensif : pas votre tasse de thé ?
"Il n’est pas excessif, mais proportionnel à notre jeu direct en contre. On laisse un peu venir, ce qui ne demande pas un travail défensif hors norme."
Venons-en à cet été et cette signature, pour un an, au Standard.
"J’ai paraphé un contrat jusqu’en 2019 au mois de mai. C’est sûr qu’il s’agit d’une chance que l’on ne reçoit pas tous les jours ! La volonté du Cercle liégeois était de me prêter afin de me permettre de progresser dans le milieu du foot adulte national. Me produire chez les jeunes, après deux campagnes en adultes, n’était pas avantageux selon les dirigeants du Standard. Maintenant, rien n’est fait, on verra fin de saison."
Quelle est votre envie ?
"Dans un premier temps, me concentrer sur Waremme et y être performant. Mon espoir est évidemment de convaincre le Standard de me faire confiance, cela passe par des bonnes prestations avec les Hesbignons."
Comment cela se passe-t-il concrètement. Le Standard vous suit régulièrement ?
"Un rapport est remis tous les mois sur ma progression. Le suivi est là, ils viennent me voir de manière régulière."
"J'ai besoin que l'ont soit dur avec moi"
Pour sa découverte de l’échelon national, le Soumagnard a hérité d’un coach strict et discipliné en la personne de Stéphane Demets. “ C’est exactement ce dont j’avais besoin ! Ce côté intransigeant et dur, ses entraînements et son exigence vont me permettre de progresser. Ce n’est pas lorsqu’un entraîneur brosse dans le sens du poil que l’on avance.” Comptez d’ailleurs sur le coach bruxellois pour n’éluder aucune remarque à l’égard de son jeune protégé, ce n’est pas le style de la maison. “Il me guide sur mes protections de balle, sur le bon rythme à acquérir… Il me secoue ? Pas un problème, j’ai besoin que l’on soit dur avec moi. Je suis armé. Puis je préfère largement cela à une attitude gentille devant moi et des commentaires désobligeants dans mon dos !”
"Vitesse, détente et sens du but"
La jeunesse de Melvin Lafalize en fait, inévitablement, un joueur amené à se perfectionner. “Nous étions à la recherche d’un attaquant” , se souvient Philippe Gustin, T2 de Waremme. “Le Standard s’attachait à le prêter afin de le faire grandir.” C’est donc au Leburton qu’il doit franchir un palier. “Sa vitesse est son premier atout. Mais il dispose également d’une détente exceptionnelle (il a d’ailleurs marqué de la tête, en juin contre le Standard en amical) et du sens du but. Cependant, il manque un peu de physique par rapport aux défenseurs de nationale et connaît, dès lors, des difficultés à se mettre régulièrement en situation de conclure. En provinciale, les arrières commettent plus d’erreurs et son opportunisme dans le rectangle faisait merveille. Avec un seul but inscrit chez nous, il doute parfois un peu.”
Sans inquiétude pour le staff hesbignon. “Pas du tout. Il mord sur sa chique et, s’il était un peu renfermé dans le vestiaire au début, il s’est ouvert au groupe. Puis, souvenez-vous, à l’entame de la saison, il n’était même pas sur la feuille de match ! Melvin dispose de qualités de réceptivité, il est attentif à ce qu’on lui transmet comme conseils. Puis, son profil est très intéressant pour jouer le contre.”