Brahim Sabaouni, le cerveau de Seraing
Le milieu de terrain retrouve ses anciennes couleurs.
- Publié le 19-10-2019 à 11h03
Le milieu de terrain retrouve ses anciennes couleurs. Au sein d’une ambitieuse formation sérésienne, Brahim Sabaouni occupe une place prépondérante.
Doté d’une intelligence de jeu de haut vol lui permettant d’être toujours bien placé, il est devenu le cerveau de l’équipe sérésienne. "On est conscients de nos qualités, de ce que chacun peut apporter à l’édifice. On affiche du calme en possession et l’on essaye toujours de construire car l’équipe dispose d’éléments capables de le faire. C’est aussi la philosophie du coach de repartir de derrière proprement."
Son nouvel environnement, le franco-marocain né à Armentières s’y est fondu aisément. "Je me sens magnifiquement bien à Seraing. Sur le terrain et en dehors."
Assez pour avoir un statut de leader ? "Je donne beaucoup de consignes sur le terrain. Je parle quand il le faut, avec calme. En dehors, je m’exprime un peu moins. Disons que je suis réservé, mais pas timide. Pas du tout timide même."
Concernant les errements passagers rencontrés notamment contre le Lierse, une de ses anciennes équipes, le milieu comptant 2 sélections avec les U23 du Maroc rassure. "Peut-on dire qu’il faut corriger ? On ne commet pas des erreurs de placement, j’évoquerais plutôt des moments de déconcentration, de relâchement. On doit gommer ces instants de suffisance."
En survolant l’étendue de son potentiel, le médian passé par feue la Nike Academy en Angleterre (derby) affiche la même attitude que celle du terrain.
"J’ai toujours évolué dans ce registre. Rester calme est important afin de soigner mes relances. Cela demande une réaction rapide au niveau mental mais si on agit dans la précipitation, on rate son geste. Je m’attache dès lors à bien me placer et à anticiper les pertes de balles adverses… et les nôtres. Couper les actions de nos opposants est une première mission, la deuxième vise à vite jouer vers l’avant."
Et le numéro 21 des Métallos de conclure : "Mon travail de l’ombre tient, en quelque sorte, à laver les mauvaises balles, rendre propre ce qui est sale." Un travail de l’ombre… bien visible !
"Retenir le positif de chaque expérience"
En 2016-2017, Brahim Sabaouni a vécu une saison plutôt pauvre à Tubize. Avec 228 minutes de temps de jeu. C’était l’époque des Ibrahima Ba, Selim Amallah, M. Diallo, Megan Laurent… “J’y avais signé le 31 août et j’étais, à ce moment-là, en sélection avec le Maroc. Le temps de m’acclimater, plusieurs petites blessures, dont le ménisque, ont contrarié ma saison.”
Pourtant… “Avant mon premier passage par l’infirmerie, j’avais tout joué. Puis, à force de revenir et de rechuter, la campagne était terminée. Prêté par le Lierse, on n’a jamais discuté pour prolonger l’aventure.”
Le milieu de terrain ne regrette cependant pas cette année. “Régis Brouard m’a appris beaucoup. Il y avait un super groupe et il faut toujours retenir le positif de chaque expérience.”
Grégoire: "Un leader technique écouté"
Disposer d’un élément du calibre de Sabaouni plaît à Christophe Grégoire.
“Il amène des solutions, du calme et de l’équilibre défensif. Brahim est un leader technique sur le terrain et il prend de plus en plus d’importance dans le vestiaire. Ce n’est pas un joueur qui va hurler ou gueuler, mais il est écouté lorsqu’il replace ses équipiers.”
Toujours en mouvement, il dégage l’impression de ne jamais s’épuiser en sprints ou en longues courses. “Toujours au bon endroit au bon moment, il effectue beaucoup de courses, les chiffres récoltés l’attestent. Il s’agit d’une vraie plus-value.”