Ali Sanogo (Seraing): "Vos pelouses sont magnifiques"
Le Sérésien Ali Sanogo et sa rapidité doivent encore dompter les exigences de notre D1 amateurs.
- Publié le 11-09-2019 à 09h43
- Mis à jour le 12-09-2019 à 10h14
Le Sérésien Ali Sanogo et sa rapidité doivent encore dompter les exigences de notre D1 amateurs. Arrivé au Pairay en janvier, Ali Sanogo avait séduit les dirigeants sérésiens, notamment par sa vitesse. Alors qu’il vient d’effectuer ses premiers pas au sein de notre D1 amateurs, partons à sa découverte.
Savez-vous que beaucoup de joueurs ivoiriens ont transité par la Belgique ou y jouent encore ?
"Bien sûr. Il y a eu, à Beveren, tous les Académiciens (Touré, Copa…) de l’Académie Jean-Marc Guillou. Puis, comme moi, Ali Bamba, passé par Seraing et Arouna Koné, qui a fait ses débuts en Europe au Lierse, proviennent d’Abobo, un quartier d’Abidjan."
Que connaissez-vous de notre football ?
"Via la Ligue des champions, les noms d’Anderlecht et du Standard ne m’étaient pas étrangers. D’autant plus que des joueurs de mon pays, comme Idrissa Doumbia ou Gohi Bi Cyriac sont passés par ces clubs."
Venons-en à vous. Vous appartenez à Metz (contrat jusqu’en juin 2021, avec une option d’un an) où vous êtes arrivés début d’année.
"J’ai joué la première partie de saison avec mon club d’Abobo (Ligue 2), qui a d’ailleurs validé son ticket pour la Ligue 1, une première, en avril 2019. Je suis arrivé en Lorraine en janvier. Arnauld Mercier voulait que je rejoigne Seraing directement. J’ai dit OK, car à Metz je n’aurais évolué qu’avec la réserve. Mentalement, les derniers mois ont été très pénibles vu que je n’étais pas en ordre pour jouer. J’en ai profité pour m’acclimater et travailler dur afin d’être prêt pour le début de l’actuelle saison. Question matchs, il m’a fallu me contenter de quelques parties amicales afin de conserver mes acquis…"
Depuis votre venue à Seraing, début d’année, des dirigeants se disaient impressionnés par votre vitesse…
"Avec la percussion et la technique, ce sont mes atouts principaux. Je sais que l’on attend beaucoup de moi au Pairay, je dois me libérer mentalement et prendre cela comme une pression positive pour m’exprimer au mieux."
Maintenant que vous avez pu analyser le jeu pratiqué dans notre pays, quelles similitudes ou différences y voyez-vous avec le foot en Côte d’Ivoire ?
"Le jeu, déjà physique chez moi, l’est encore plus ici. Je n’ai d’ailleurs eu d’autre choix que de me renforcer sur le plan musculaire. Une des énormes différences tient aux surfaces de jeu. Les pelouses ne sont pas praticables chez nous. Ici, elles sont magnifiques. Ce qui amène parfois des situations cocasses : je trouve certains terrains beaux, pas mes coéquipiers (rires). À titre individuel, on est obligé de consentir beaucoup plus d’efforts ici en Europe, notamment en travail défensif. Le coach me parle afin d’améliorer cet aspect de mon jeu. Je dois encore acquérir quelques réflexes, tout en ayant l’obligation d’y penser constamment."
Si vos habitudes sont modifiées sur le terrain, ne le sont-elles pas encore plus en dehors ?
"Question nourriture, il m’a fallu un peu de temps. Votre cuisine est très différente de la nôtre. J’adore les pâtes. Les frites aussi, mais on m’a conseillé d’en manger avec modération (rires)…"
“Éden Hazard, Ballon d’Or potentiel”
Depuis sa Côte d’Ivoire natale, Ali Sanogo avait déjà un petit accent belge.
“Là-bas, même si j’aimais me faire surnommer Neymar pour mon style de jeu, on me surnommait Eden Hazard pour ma technique.”
D’ailleurs, notre maître à jouer chez les Diables fascine le nouvel ailier sérésien. “En tant que fan du Real Madrid, je suis hyper heureux de voir Eden débarquer à Bernabeu. Il apportera énormément aux Merengue. Son jeu s’exprimera encore mieux en Espagne que cela n’a été le cas en Angleterre. Le foot se base désormais sur les goals et les stats. Dans ces domaines, il s’est amélioré ces dernières saisons. Puis, vu son immense talent et le fait qu’il appartienne désormais à l’un des plus grands clubs au monde, Eden Hazard est plus que jamais un potentiel et sérieux candidat au Ballon d’Or pour les saisons à venir.”
Ali Sanogo en 6 points
- 1. Naissance: Le 20 octobre 1998 (Abidjan)
- 2. Nationalité: Côte d’Ivoire
- 3. Parcours: Débuts à Abobo, ASI Abengourou (2016-2018), Sol FC d’Abobo (2018), Metz (janvier 2019), Seraing (prêté par le FC Metz)
- 4. Idole: “Neymar, j’aime sa façon de jouer et d’être sur le terrain. Messi est, lui, mon joueur préféré.”
- 5. Palmarès: “Le 26 mai 2017, j’ai gagné la Coupe de la Ligue avec Asi Abengourou (1-0) contre le Stade Abidjan.”
- 6. Attiéké: “À base de manioc, l’attiéké est mon plat préféré. On en mange souvent au bled.”