Tchalou file vers l’élite: "Parfois, j'ai l'impression que les adversaires jouent contre le Real Madrid"

"On espérait jouer les premiers rôles" , explique Ugo Blairon, l’entraîneur. "C’était notre volonté. Si j’espérais décrocher la 1re place, je ne m’attendais pas à de tels résultats. Je suis agréablement surpris. Le groupe fait mieux que de répondre à nos attentes. Ce premier tour est tout simplement exceptionnel."

Au classement, seul Aubel s’accroche. Le club est à 3 points de Tchalou. "C’est un concurrent solide. Je m’attendais à ce qu’il occupe une place dans le top 5, pas forcément qu’il soit 2e. Mais il a réalisé un excellent début de saison. C’est la preuve qu’il y a également de la qualité du côté francophone."

Pour les autres, il y a déjà un fossé. Louvain et l’école de volley sont à une dizaine d’unités. "Les équipes répondent aux attentes. La concurrence est solide. C’est la preuve que le groupe réalise une bonne saison."

À l’exception de son revers contre Blaasveld, le club a enchaîné les succès 3-0 et 3-1… "Le groupe travaille dur, durant la semaine. Il ne lâche rien. Parfois, j’ai l’impression que certains adversaires jouent contre le Réal de Madrid. Ils donnent tout pour faire la différence. Les filles ne paniquent pas."

Il reste dix matchs à jouer. La montée est dans le viseur pour les Chapelloises. "Est-ce qu’on peut accéder à la Ligue A ? La réponse est oui. Est-ce qu’on va accéder à la Ligue A ? La question est posée. J’espère que les filles pourront y répondre sur le terrain."

Dix joueuses issues du centre de formation !

La génération 2004-2005 pourrait emboîter le pas à la génération 2000-2001. 17, 18, 19 ans, la majorité du groupe de Ligue B a moins de vingt ans… C’est ça la réussite du projet de Tchalou Volley. “On a toujours misé sur la formation , explique Dominique Blairon, le directeur technique du club.

On a mis en place une véritable structure pour l’ensemble de nos affiliés. Ils peuvent trouver leur compte en Ligue B, N2, N3 ou même à l’échelon provincial.” Dans les deux ans, le paysage du volley devrait connaître une véritable mutation. “Pour l’instant, il y a la Ligue A et la Ligue B. Prochainement, il devrait y avoir également les Ligues C et D. On espère donc placer une équipe au sein de l’élite et une formation au troisième échelon de la hiérarchie. Ce serait l’idéal pour nos joueuses.”

Tout cela est une histoire de formation et de génération. “Actuellement, la génération 2000-2001 apporte une entière satisfaction. C’est rare d’avoir un tel vivier. Dix des douze joueuses qui composent la Ligue B viennent de notre centre de formation. On prépare également la génération 2004-2005 qui est prometteuse.”

Tchalou espère atteindre la Ligue A. “C’est le bon moment pour notre génération. Cinq ou six joueuses ont le niveau. On aura besoin d’un gros sponsor pour attirer de la taille et une joueuse qui a de l’expérience pour encadrer le tout.”