La famille Thibaut : deux générations de Dogues !
Avec Eric et Aymeric Thibaut, la parole est à la défense.
- Publié le 13-11-2019 à 10h14
- Mis à jour le 13-11-2019 à 10h30
Avec Eric et Aymeric Thibaut, la parole est à la défense.
La photo a plus de 25 ans. Eric Thibaut, solide défenseur de l’Olympic de Charleroi, tient dans ses bras Aymeric, encore bébé. Le numéro 4 des Dogues ne le sait sans doute pas encore, mais le gamin marchera dans ses traces. Un quart de siècle plus tard, les deux hommes ont accepté de prendre de nouveau la pose. Dans la famille, la parole est à la défense, car les chiens ne font pas des chats. "Je n’étais pas très emballé par le fait de voir Aymeric jouer au football, explique le paternel. Ce n’est pas le meilleur des mondes. Mais, à la fin de ma carrière, à Farciennes, je me suis retrouvé avec un chouette petit groupe. On restait parfois à la buvette. Mon fils s’amusait à tirer au but. L’un d’eux m’a dit qu’il n’était pas mauvais. Je me suis retrouvé à le mettre à l’école du foot à Mons pour les 5 à 8 ans."
L’homme a bien fait. Sans le vouloir forcément, le gamin est en passe de réaliser la même carrière que son père qui a tout connu avec les Carolos. "C’est assez fou, mais notre parcours est similaire. Quoi que j’ai tout de même passé près d’un quart de siècle à la Neuville. Et toi gamin ?"
"C’est ma neuvième saison avec Châtelet. J’ai tout connu. Je suis le dernier des Mohicans. Je suis arrivé en P1 à la rue des Sablières. Aujourd’hui, je suis en D1 amateurs, à la Neuville", explique Aymeric Thibaut.
L’arrière droit de l’Olympic n’a pas beaucoup de souvenirs de son papa en tant que joueur. "Mais on a le même profil. C’était un défenseur polyvalent. Il était plus rugueux que moi.
"Tu exagères, mais c’est vrai que je mets davantage le pied que toi, lance Eric. Par contre, je n’avais pas ta technique. Néanmoins, tu devrais plus tenter ta chance au but. Moi, à chaque match, même si je devais abattre deux spots, je tirais trois à quatre fois."
Aujourd’hui, le papa prend du plaisir à suivre son fils dans les tribunes. "J’ai toujours supporté l’Olympic. Je ne vais plus à l’extérieur, car c’est parfois trop dangereux. Je me mets dans mon coin. J’essaye de ne pas réagir aux discussions des autres supporters qui, parfois, ne se rendent pas compte du niveau de cette D1 amateurs. Si je suis fier ? Oui, il fait un beau parcours, même si je veux surtout le voir terminer ses études."
Aymeric a repris son master pour devenir avocat. Quand on vous disait que la parole était à la défense…
“Le Malines d’Albert et Preud’homme”
Éric Thibaut est un joueur qui a laissé un beau souvenir dans le cœur des supporters. Il y a quelques semaines, il a donné le coup d’envoi d’une rencontre des Dogues en compagnie de Michel Hemberg. Le public ne l’a pas oublié. Il faut dire qu’à l’exception d’une pige à Jambes, l’homme a tout connu ou presque à la Neuville. “J’ai commencé en équipe première à 17 ans, alors qu’elle évoluait en D2, explique l’intéressé. J’ai eu la chance de vivre de belles épopées. Mon meilleur souvenir ? Le 16e de finale de la coupe de Belgique face à Albert et Preud’homme. Le groupe a perdu 0-3. Mais c’était une belle rencontre.”
Malgré un bon jeu, l’homme n’a jamais évolué plus haut que la D2. “Le football n’était pas la priorité. J’ai eu la chance de vivre une chouette carrière. J’ai même connu toutes les catégories d’âges comme entraîneur, à l’Olympic. J’ai même été coach des espoirs, à l’époque de Danny Ost.”