La famille Garcia en dehors des rings: "La cuisine est une vraie passion familiale"
La célèbre famille de boxeurs carolos, les Garcia, a mis le ring entre parenthèses pour un tout autre projet tout aussi familial même si les gants ne sont jamais bien loin.
- Publié le 03-10-2019 à 14h37
- Mis à jour le 03-10-2019 à 17h46
La célèbre famille de boxeurs carolos, les Garcia, a mis le ring entre parenthèses pour un tout autre projet tout aussi familial même si les gants ne sont jamais bien loin.
À 31 ans, Michel Garcia souhaite faire une pause dans sa carrière et préparer l’avenir mais loin de lui l’idée de complètement arrêter la boxe et le ring.
Ainsi donc Michel, tu souhaites, du moins momentanément, arrêter la boxe ?
"Il ne s’agit en aucun cas de la fin de ma carrière mais plutôt d’une pause afin de lancer ma nouvelle affaire. C’est un projet qui me tenait à cœur depuis très longtemps."
Explique-nous donc, de Caterpillar aux fourneaux en passant par le ring, voilà un parcours bien original.
"Vous oubliez ma formation de carrossier et mon intrusion dans le monde des télécoms (rires). Plus sérieusement, la cuisine est chez nous une vraie passion familiale. Depuis que je suis gamin, j’aime me retrouver devant les fourneaux et avec mon frère Antonio, qui lui a suivi des cours, il nous arrivait souvent de régaler la famille."
Mais de là à ouvrir un restaurant ?
"Nous avions commencé une activité de service traiteur et nous livrions à domicile et cela ne marchait pas trop mal. L’opportunité de reprendre un établissement, proche de chez nous, s’est ensuite présentée et, avec Pina, mon épouse, nous l’avons saisie."
La boxe a visiblement dans ton établissement une belle place.
"La boxe chez les Garcia, c’est une affaire de famille et je trouvais normal de décorer le restaurant en fonction. De nombreuses photos, des articles de presse évoquant la famille et, je vous invite à venir la découvrir, une magnifique fresque murale réalisée par un graffeur de talent de la région fait partie d’un décor réunissant mes deux passions."
Avec l’obligation de revoir forcément ton planning sportif ?
"Disons que sur ce coup-là, les astres se sont bien alignés. Je devais, dans un premier temps, boxer au Dôme, le 19 octobre prochain mais l’adversaire programmé, un Biélorusse, a préféré m’éviter et rencontrer un Italien. Finalement, cela tombait plutôt bien et j’ai pu m’investir pleinement dans le projet Casa Garcia."
Ouvert à la mi-septembre, te montres-tu satisfait des premières semaines ?
"Le démarrage est prometteur et pas mal de monde est déjà venu tester ma cuisine. La carte n’est pas énorme car nous privilégions la fraîcheur des aliments et la cuisine-minute. L’objectif étant de présenter 4 ou 5 suggestions mêlant cuisine espagnole et italienne. Les retours sont pour l’instant excellents, mais comme sur un ring, un combat se gagne en plusieurs rounds. Il nous faut donc persévérer et ne jamais baisser la garde."
Un retour au noble art est envisageable mais dans quels délais ?
"Je vais d’abord stabiliser mon affaire, puis dégager un peu de temps et reprendre ensuite une préparation correcte. Je pense que fin d’année, le restaurant sera sur de bons rails et que je pourrai retourner vers la salle."
À 31 ans, ne crains-tu pas que ce come-back, s’il a lieu, soit un peu trop tardif ?
"Paradoxalement, je pense que le fait d’avoir été blessé pendant de longues périodes m’a pas mal épargné. J’ai pris moins de coups et usé moins d’énergie qu’un autre. Ma réputation dans le milieu est aussi plutôt bonne. Je n’en veux pour preuve que deux récentes invitations, forcément déclinées, pour deux combats. L’un en Italie, l’autre à New York. Donc je me montre relativement optimiste mais je compterai de toute façon sur la famille pour prendre la bonne décision, en temps voulu."
Julio, le pigeon voyageur
L’implantation actuelle du club de boxe Garcia team ne restera pas dans un futur proche, la seule. Une salle devrait ouvrir prochainement dans les environs du stade Yernaux et mieux encore, la salle du Roctiau devrait elle aussi être prochainement réhabilitée et accueillir enfants, hommes et femmes, amateurs de noble art dans les prochains mois. “Il convient de remercier les autorités des deux entités, celles de Châtelet et de Charleroi, pour leur implication dans les divers projets. Nous nous proposons aussi d’aller dans les écoles afin d’y véhiculer les valeurs de notre discipline”, entamait Julio Garcia qui est devenu au fil des mois de plus en plus impliqué au sein de l’équipe nationale de boxe, où il est l’adjoint de Bea Diallo : “Trois fois en Russie, deux fois en Espagne, voilà mon programme depuis le début de l’année et ce n’est pas fini car il manque encore quelques points à notre équipe pour se qualifier aux prochains JO et c’est en Finlande, en France ou en Hollande que nos champions, dont deux ont été éliminés au récent second tour… par les futurs champions du monde de leur catégorie, qu’il faudra aller les conquérir”, achevait le sélectionneur Hainaut-Namur.
Les frères Garcia: Un Garcia peut en cacher un autre…
Loris Garcia veut rechausser les gants et se prépare quasi en secret. Le noble art chez les Garcia est affaire familiale rondement menée. Loris et Antonio pérennisent ainsi l’élan donné par Julio, le paternel. Antonio, l’aîné, est désormais chargé de l’organisation générale du team Garcia mais est aussi le patron de Garcia Promotion, chargée de gérer outre la vingtaine de compétiteurs amateurs, Bader Jalane, Bahaa Al Daraji et… Michel Garcia, les 3 pros du club. Loris s’est investi corps et âme, malgré ses 25 ans, dans la boxe éducative. Le club buffalo, puisque pour l’instant Bouffioulx est le seul point de chute du team familial, est carrément devenu le fer de lance de la discipline mêlant avec intelligence psychomotricité, condition physique et discipline. Les clubs de la région ne manquent d’ailleurs pas de rendre visite à la salle de la rue des Écoles pour venir y puiser renseignements et informations. Mais le cadet des Garcia s’est mis en tête un nouveau défi : celui de remonter sur les rings : “Deux blessures et autant d’opérations m’ont obligé d’arrêter voici 5 ans. Je suis parfaitement rétabli et ai très envie de combattre. Il me manque 6-7 combats amateurs pour passer à la catégorie pro. Au terme de ceux-ci, je me jaugerai et verrai de quoi mon avenir pourra être fait mais mon envie est grande”, nous avouait un garçon qui fut 3 fois champion national en catégorie jeune et qui s’entraîne comme un forcené mais en toute discrétion pour qui sait, participer en avril prochain à la prochaine Garcia Night…