La face cachée de Tibor Balog: "J'ai un côté casse-cou"
L’ancien entraîneur de l’Olympic et La Louvière garde la forme
- Publié le 03-10-2018 à 19h49
L’ancien entraîneur de l’Olympic et La Louvière garde la forme Tibor Balog est le quatrième invité de la "Face cachée de". L’ancien joueur du Sporting de Charleroi évoque ses passions. Sans club depuis un an, l’entraîneur en profite pour prendre soin de sa santé.
Tibor Balog, vous avez des passions dans la vie, autres que le football ?
"Le vélo m’occupe pour le moment. J’aime bien faire du VTT."
C’est nouveau ?
"Non. J’ai mon vieux vélo depuis un moment. Mais ces derniers temps, j’ai vraiment l’occasion d’en profiter. Je fais régulièrement des sorties dans la région. J’habite à Gosselies, il y a de très beaux sites à proximité."
Vous avez des lieux privilégiés ?
"Il y a les bois près de chez moi. Sinon, j’aime bien piquer une pointe jusqu’à Seneffe. J’y vais en vélo. Cela me prend 45 minutes par trajet. C’est agréable."
Vous consacrez beaucoup de temps au vélo ?
"J’essaye de sortir une fois par semaine. J’y passe entre deux à trois heures."
C’est ce qui explique votre côté fit ?
"Fit, fit… Je ne sais pas. Mais j’essaye de m’entretenir. Quand tu arrives à 40-50 ans, tu peux rapidement prendre du poids. Surtout quand tu as été joueur de football. Avant tu pouvais manger autant que tu voulais car tu allais le dépenser sur le terrain. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Il faut penser à sa santé. L’activité physique est importante. Elle me permet de m’entretenir, de garder le rythme."
Vous y trouvez également du plaisir ?
"J’avoue que j’ai un côté casse-cou. J’aime bien sortir plus tard. Je prends les virages à fond. Parfois, il commence à faire sombre. Il y a des racines qu’il faut éviter. Cela m’apporte l’adrénaline dont j’ai besoin. Sans le football, pour le moment, je dois trouver mon compte ailleurs."
Vous participez à des compétitions ?
"Le dimanche ? J’ai pu en faire une ou deux. Mais c’est moins mon truc. J’aime bien prendre mon temps. Je veux profiter de mon parcours, sans avoir vingt personnes autour de moi. Cela doit rester un plaisir. Parfois, je sors avec Istvan Dudas, l’ancien gardien du Sporting. Mais, lui, c’est un autre niveau. Même s’il nous arrive encore d’effectuer des balades, il préfère le vélo d’endurance. Il a effectué un beau périple, il y a quelques années. Il a pris son vélo pour aller chez lui, il y avait plus de 1.500 kilomètres. C’est courageux. Mais j’aime bien pouvoir entretenir cette amitié à travers le sport."
“Claudy Degrève est un malade”
S’il n’aime pas l’aspect compétition dans le vélo, Tibor Balog aime bien se dépasser. En plus d’Istvan Dudas, il a partagé la route avec un autre ancien de son staff. “Avec Claudy Degrève”, lance le Hongrois. “Mais c’est un malade. Lui, il aime alterner vélo et course à pied. Mais ce n’est pas un amateur, mon ancien préparateur physique. Il réalise des boucles importantes. Il effectue plusieurs sorties par semaine. Il respire la forme.” L’homme aimerait que Tibor Balog lui emboîte le pas. “Il se moque souvent de moi. Mais il faut savoir le suivre. Je vais m’entraîner pour y parvenir. Mais je ne suis plus fan de course à pied. Avant, il m’arrivait souvent de pratiquer cette discipline. Avec le temps, j’y ai pris moins de plaisir…”
Entraîneur à l’âge de 25 ans
Rapidement, Tibor Balog a pensé à son après-carrière Aujourd’hui, Tibor Balog travaille pour la Ville de Châtelet. Il occupe un poste administratif. “J’ai déjà eu la chance d’avoir différentes fonctions , souligne l’intéressé. C’est agréable. Je me sens bien dans mon métier que je pratique depuis treize ans.” Malgré tout, le football reste au centre de ses intérêts. “On m’en parle souvent, même avec mon directeur qui est fan du Standard. Les gens adorent me parler de ballon rond. C’est comme cela. Mais j’apprécie également.”
S’il a suivi des cours en mécanique, l’homme n’était pas un fan de l’école. “J’avoue que je passais le plus clair de mon temps à jouer au football. J’habitais un petit village à 30 kilomètres de Budapest. Le terrain se trouvait à 600 mètres de chez moi. Je rentrais de l’école, je mangeais un bout et je partais taper le ballon. Des fois, ma famille devait venir me rechercher. Je ne voyais pas le temps passer.”
Le Hongrois n’a pas pensé qu’il allait faire carrière. “Jusqu’à 17 ans, j’évoluais dans un club de deuxième provinciale. Mais à l’âge de 15 ans, le président a fait le nécessaire pour que je puisse jouer avec les premières. J’ai marqué mes premiers buts. J’ai alors rejoint la capitale, chez les espoirs. Au fil du temps, j’ai compris que j’avais un potentiel à développer.”
Mais le football ne pouvait pas être suffisant. “Si tu ne joues pas à Anderlecht ou quoi, tu ne peux pas vivre toute ta vie du ballon rond. Même si tu mets ton argent de côté. En fin de carrière, je ne cherchais pas le meilleur contrat, mais je voulais trouver un métier. C’est ce que j’ai fait.”
À 25 ans, l’homme préparait déjà sa deuxième vie. “L’entraîneur de l’équipe nationale qui m’appréciait m’a fait remarquer que je pourrais faire un bon coach. J’ai donc suivi un cursus durant deux ans. Puis, j’ai dû repasser mes diplômes en Belgique.”