La face cachée de Frédéric Stilmant: "J’ai joué jusqu’en nationale 3 à la balle pelote"
L’actuel entraîneur de Rebecq est un homme qui s’éclate au cours de luttes
- Publié le 12-09-2018 à 10h54
L’actuel entraîneur de Rebecq est un homme qui s’éclate au cours de luttes Fredéric Stilmant est le deuxième invité de votre série de la rentrée La face cachée de. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur l’homme qui se cache derrière le joueur et l’entraîneur de football, aujourd’hui en place à Rebecq (D2 amateurs). Parfois, la balle, sous toutes ses formes, est vraiment un compagnon de vie. Entretien franc, avec un passionné qui cache plusieurs casquettes.
Frédéric Stilmant, vous êtes le deuxième invité de La face cachée de…
"J’ai lu la page sur Dante Brogno. Je ne le savais pas fan de Vespa. C’est marrant car j’en ai reçu une à prêter durant les vacances. J’ai tout de suite accroché. Avec ma femme, on en a profité pour s’offrir de belles balades. Elle a acheté un casque. C’est devenu une passion commune. Ce sont des plaisirs simples."
Le football n’est donc pas au centre de tout ?
"Je ne peux pas dire cela. C’est dans ma vie depuis toujours. D’ailleurs, à la fin de mon aventure avec Châtelet, la saison dernière, j’ai eu une sensation étrange. Pour la première fois, en plus de 20 ans de foot, je rentrais chez moi à 18 h. Mais j’ai rapidement pris du plaisir. J’ai pu m’occuper de ma femme, de la maison et de mon jardin. C’était agréable de ne pas devoir tout faire rapidement. C’est chouette de prendre du temps."
Mais vous avez retrouvé un défi à Rebecq. À propos d’échappatoire, que représente la balle pelote dans votre vie ?
"Un autre pan de mon existence. Mon papa qui jouait à Marcinelle au football a commencé à fréquenter ma maman qui était proche de Boussu-en-Fagne. Il a donc joué à la balle pelote, comme mes oncles et mes cousins. Je suis également tombé dedans. Durant de nombreuses années, j’ai cumulé les deux passions. C’est lors de ma deuxième année à l’Olympic que j’ai dû faire un choix."
Mais vous êtes bon ?
"Je me défends plutôt bien. J’ai joué jusqu’en nationale 3 et quelques saisons en promotion. Quand j’étais jeune, j’ai décroché deux titres de vice-champion de Belgique avec les juniors."
Vous avez stoppé cette passion jusqu’à vos 27 ans ?
"Après la D1 et Ostende, j’ai signé à Tubize. Je suis rentré chez mes parents pour me ressourcer et trouver un appartement. J’en ai profité pour rejouer. À l’époque, je m’étais rendu à Neufvilles. J’ai même disputé un match de coupe de Belgique, avec la nationale 1 à Nivelles. C’est un excellent souvenir."
Vous continuez ?
"Ma femme voulait que j’arrête. Mais j’ai repris quelques luttes dans un club de village. Je m’amuse bien. Elle le sait."
Vous avez d’autres passions ?
"Je me défends au paddle que j’ai appris à apprécier grâce à Martin Hellas (ex-Châtelet), Dimitri Leurquin et Michel Lelaboureur. Je continue à jouer, avec des anciens délégués de Châtelet et Samuel Remy, mon adjoint."
Sa passion pour les cartes, la belote avec Roch Gérard
Parmi ses passions, l’ancien joueur de l’Olympic et d’Heppignies aime tout particulièrement les cartes. “Quand j’ai deux minutes, j’adore faire cela”, insiste l’intéressé. “Je joue beaucoup à la belote. Ce ne sont pas forcément des tournois. J’apprécie une tablée agréable avec trois bons joueurs.”
L’homme a de bons souvenirs à ce sujet. “J’ai eu l’occasion de taper la carte avec Roch Gérard. Il est malin et il joue juste. C’est toujours un plaisir. Mais j’ai un peu moins le temps, ces derniers temps.” Par contre, quand il se rend chez sa maman, c’est plutôt… “le couillon. C’est un jeu que l’on pratique dans ma région. C’est tout aussi amusant.” Fred Stilmant cache finalement plus d’un atout dans sa manche !
“Un vélo pour Philippeville”
En dehors de son métier d’entraîneur, Fred Stilmant aime… le football ! Durant la trêve estivale du ballon rond, Frédéric Stilmant a décidé de s’investir dans un beau projet. “Le club de Philippeville avait besoin de retrouver son second souffle”, explique l’ancien joueur de Tubize. “Un jour, dans ma boutique de sport, j’ai eu l’occasion d’échanger à ce sujet. On m’a demandé d’aider. Damien Tréfois, connu dans la région de Charleroi notamment, et mon ami Jérémy De Martin ont relancé la structure. Je suis également là comme conseiller sportif.” C’est un retour aux sources pour l’ancien milieu de terrain. “Ma première affiliation était dans ce club. J’y ai évolué avec les préminimes. D’ailleurs, j’ai toujours conservé mon transfert blanc. Si bien que lorsque je jouais à l’Olympic, j’ai continué à entraîner les jeunes. J’ai eu les scolaires, les juniors et les espoirs. On a même décroché le titre, à l’époque. J’avais 19 ans !”
Mais son départ à Tubize l’a obligé à stopper cette double casquette. “Aujourd’hui, j’essaye d’apporter mon aide, mes contacts et mon expertise. Le club est passé de la P1 à la P4. Mais il y a plus de 200 jeunes. On a constitué un noyau de qualité chez les premières. On commence à rénover certaines choses. Le synthétique devrait arriver prochainement. Tout se met en place pour redorer le blason ce club familial.”
Pour Fred Stilmant, cela reste un endroit particulier. “Quand j’en ai marre ou que je suis fatigué, je dis toujours : ‘Je veux un vélo pour retourner à Philippeville’. Cela signifie que c’est un moyen de me ressourcer.”