Frédéric Renotte : un ancien du Sporting de Charleroi en Afrique
Le préparateur physique a retrouvé la trace d’un ancien de l’Olympic…
- Publié le 20-11-2019 à 14h13
- Mis à jour le 21-11-2019 à 08h21
Le préparateur physique a retrouvé la trace d’un ancien de l’Olympic… Frédéric Renotte, l’ancien préparateur physique du Sporting de Charleroi, a trouvé un chouette challenge en… Côte d’Ivoire. L’homme a accepté d’aider une célèbre académie à se perfectionner. Une académie qui est dirigée par un ancien président de l’Olympic…
Frédéric Renotte, vous êtes en Afrique ?
"Je viens de revenir. J’y ai réalisé ma première mission. J’ai été contacté par une grande académie d’Afrique de l’Ouest. Elle existe depuis vingt ans. C’est le projet d’un Indien qui vit en Côte d’Ivoire depuis près de cinquante ans. "
Vous parlez d’Aziz Alibhai, l’ancien homme fort de l’Olympic de Charleroi ?
"Oui, c’est bien lui. Son fil, Raheem, qui est passé par ce club, est revenu de ses études à Paris. Il a décidé de redynamiser le projet. "
C’est un bel outil ?
"C’est un formidable vivier de talents. Mais il était nécessaire de professionnaliser l’ensemble. Serge Trimpont, l’ancien agent d’Aruna Dindane et de Yaya Touré, a accepté de devenir le directeur technique de ce qui est la deuxième plus grande académie d’Afrique, avec celle de Patrick Vieira au Sénégal. Il a développé une véritable structure. Tout est prévu pour l’encadrement et l’épanouissement des jeunes ."
Comment êtes-vous arrivé dans le projet ?
"J’ai eu la chance de vivre de belles épopées en Afrique, notamment avec le Burkina Fasso. L’académie était à la recherche d’une personne pour créer des catalogues d’entraînements autour de la préparation physique. "
Vous préparez les formateurs et les meilleurs talents ?
"C’est exactement ça. J’ai des missions, tous les deux mois, de dix jours. Je propose des exercices et il faut les appliquer. C’est un beau challenge pour moi. "
Le potentiel est présent ?
"Les infrastructures sont incroyables. Les joueurs peuvent profiter de cours d’anglais et d’espagnol notamment. Ils se préparent à une arrivée en Europe. On travaille déjà avec des U14 ."
Aujourd’hui, certains éléments seraient prêts pour la Belgique ?
"J’ai vingt-cinq ans de football derrière moi. Je pense donc être capable de déterminer si un joueur peut ou ne peut pas s’imposer en D1. Au sein de cette académie, il y a de véritables machines. Je peux vous assurer qu’actuellement il y a au moins trois jeunes de 18 ans qui ont le bagage technique et physique pour s’imposer chez nous. Des clubs comme Saint-Trond, le Cercle de Bruges ou Charleroi devraient apprécier ces profils. "
Vous n’avez pas encore un partenariat exclusif ?
"Ce sont les prochaines étapes pour l’évolution de la structure. Mais le potentiel est là."
De l'Union au Burkina Fasso
Frédéric Renotte est un préparateur physique connu et reconnu en Belgique et en Afrique. L’homme - qui est né à la clinique qui se trouve derrière le Sporting de Charleroi - était prédestiné à avoir un rôle dans le milieu du ballon rond. "Je dois détenir un record avec van Wijk, en Belgique, au niveau des montées" , lance l’intéressé. "J’ai commencé à l’Union saint-gilloise. Le club est passé de la D3 à la D2, entre 1995 et 1999. Ensuite, j’ai rejoint le RWDM, avec une montée de D2 en D1, entre 1999 et 2001."
L’homme est également passé par le FC Brussels. Il y a connu le même succès, avant de rejoindre l’Afrique. "Avec le Burkina Faso, on a décroché une finale de la Can. C’est un de mes meilleurs souvenirs."
Le préparateur physique a également participé aux playoffs 1 avec Charleroi et aux tours préliminaires de l’Europa League.
Le sport pour la collectivité
Licencié agrégé en kinésithérapie, Frédéric Renotte est également maître-assistant et chercheur à la haute école Condorcet de Charleroi. Il y a d’ailleurs développé un formidable projet. "L’Observatoire du sport de Charleroi doit servir à la collectivité", explique l’intéressé. "Depuis 2015, c’est un projet qui s’adresse à tous les publics pour les sensibiliser à l’importance de la pratique du sport. Il est géré par des étudiants, dans le but de prôner une pédagogie active."
La plate-forme qui se trouve à Montig nies-sur-Sambre, site de l’IPKN, rencontre un franc succès. "Cela permet d’insérer les jeunes dans le monde professionnel. Ils ne se contentent pas de suivre, ils sont de vrais acteurs dans cette formule."