Antonio Delfino, de Mouscron à la Juve
Antonio Delfino a la formation dans la peau
- Publié le 18-06-2018 à 13h52
- Mis à jour le 18-06-2018 à 13h53
Antonio Delfino a la formation dans la peau À 17 ans, Antonio Delfino rêvait d’évoluer en D1. Vingt-trois ans plus tard, il côtoye ce niveau par un autre biais que celui de l’équipe première. Portrait d’un passionné.
Antonio Delfino, aujourd’hui, vous êtes un formateur reconnu. Comment en êtes-vous arrivé là ?
"J’ai été formé dans de grands clubs, comme La Louvière, l’Union Saint-Gilloise, les Francs Borains ou encore Mouscron. À 17 ans, alors que je touchais mon rêve du doigt, j’ai connu une grave blessure au genou. Durant de longs mois, j’ai eu le temps de réfléchir. Si je ne pouvais pas atteindre l’élite en tant que joueur, je pouvais tenter de le faire comme formateur."
C’est le début d’une autre carrière ?
"J’ai continué à jouer au football. J’ai passé plusieurs saisons en P1. Mais j’ai commencé à m’occuper d’équipes de jeunes, dont une au sein du centre de perfectionnement du Standard qui se trouvait à Saint-Ghislain. Puis j’ai passé mes diplômes, avec notamment Benoît Paulet qui était le directeur technique des Zébrions . C’est comme cela que j’ai commencé à travailler pour le Sporting."
Aujourd’hui, vous avez plusieurs casquettes ?
"Je suis responsable technique de la Juventus Académie du Shape qui se trouve en Belgique. Je m’occupe également des entraîneurs techniques de Courtrai pour la Wallonie. Je reste aussi proche du club de Monceau dont j’ai été le directeur de l’école des jeunes, durant deux ans."
Quel est votre travail à Courtrai ?
"On propose des entraînements à Monceau et à Antoing, sur base de la méthodologie du KVK. C’est ouvert à tous les joueurs qui veulent se perfectionner et aux éléments du club courtraisien qui évoluent dans la région."
C’est le même principe pour la Juventus ?
"C’est le club de mon cœur. J’ai eu la chance de décrocher mon diplôme de formateur à Turin. Au fil du temps, je suis devenu responsable de la structure. Le club a des académies à travers le monde. Ici, 85 % des éléments sont des enfants de militaires. Il y a un beau mélange culturel. On fait progresser les enfants, selon la méthode de travail de la Juventus. Mais le but est de surtout inculquer des valeurs de respect et d’humilité aux jeunes."
C’est aussi un rêve de gosse ?
"Évidemment. J’avais des posters de Baggio et de Del Piero dans ma chambre. Je suis heureux de pouvoir collaborer à un tel projet."
Un pas de côté par rapport à Monceau
Cette année, Antonio Delfino va faire un pas de côté par rapport à Monceau. “Mais je reste là pour le club”, lance l’intéressé. “Je vais devenir une sorte de conseiller sportif. Je sais que l’école des jeunes est entre de bonnes mains avec Giovanni Dolore et Fred Vandamme.” L’homme doit un peu délaisser son bébé, pour pouvoir se donner à fond dans d’autres projets. “Mon For Fun a deux ans. Au départ, cela a fait rigoler. Mais les notions d’amusement et de plaisir sont importantes. Le but est de faire progresser les enfants. Le résultat n’est pas une fin en soi. On a commencé avec 90 gamins, on est aujourd’hui à plus du double. C’est la preuve qu’il y a une demande en ce sens. On a également notre tournoi qui attire les foules. On a des formations de tous les pays qui viennent chez nous.”