Ces footballeurs hennuyers qui performent en dehors de leur province
Plusieurs joueurs hennuyers ont trouvé leur bonheur sportif loin de chez eux. C'est le cas de Devitto, Rossini ou encore Falone. Témoignages.
- Publié le 21-03-2019 à 10h10
- Mis à jour le 21-03-2019 à 14h24
Devitto vise un 4e titre consécutif !
Mehdi Devitto a une particularité : il reste sur trois titres consécutifs, avec deux clubs différents. Cette saison, il pourrait améliorer ce record, avec un nouveau club et une ligne supplémentaire à son palmarès.
"Je dispute ma quatrième montée consécutive", explique l’intéressé. "Avec Spy, le groupe est passé de la P2 à la P1, avant de rejoindre la D3 amateurs. L’année dernière, avec Fosses-la-Ville, le club est parvenu à rejoindre l’échelon national. Ici, avec Andenne, on occupe la tête du classement en P2 namuroise."
Pourtant, l’homme n’est pas originaire de Namur. Il s’agit d’un Carolo qui vit à Mont-sur-Marchienne.
"J’ai notamment joué à Montignies. J’y ai disputé deux tours finaux, en P2C. Mais depuis quatre saisons, je m’éclate à Namur. J’y ai trouvé un football qui me correspond. C’est davantage basé sur le respect."
Le numéro 10 effectue trois fois par semaine 1 h 30 de route pour se rendre à l’entraînement. "On est plusieurs à faire la navette. On s’entraide. Le voyage semble moins long."
À 28 ans, Mehdi Devitto est au sommet de son art. "Actuellement, je me sens en pleine forme. J’ai planté 25 roses. J’occupe la deuxième place du classement des buteurs. Mon club est en tête de sa série."
Mais ce n’est pas tout, le CS Andennais est également en demi-finale de la Coupe. "On disputera notre match le 30 mars prochain contre Neffe. On peut clairement viser la finale. Ce serait également une récompense."
Mehdi Devitto n’a pas du tout envie de revenir jouer chez lui.
"J’ai déjà reçu des appels, dont celui de Ransart, la saison dernière. Mais je me sens bien où je suis. J’ai trouvé mon équilibre."
En revanche, le milieu de terrain n’a jamais osé tenter le grand saut vers l’échelon national. "Je voulais le faire avec Spy. Mais je n’ai pas trouvé d’accord avec le président, à l’époque. Pourquoi ne pas tenter le coup avec Andenne ? À terme, le club veut se hisser en D3 amateurs."
Premier trophée pour Falone ?
À l’US Ophain, dans le Brabant Wallon, depuis cet été, le Louviérois dispute la finale francophone de la Coupe provinciale. Parmi les expatriés hennuyers, il y a Tomassino Falone. L’ancien milieu de terrain de l’Entente binchoise, de l’URLC et du Stade brainois a rejoint l’US Ophain en P2 brabant cet été et avec bonheur ! La semaine prochaine, il dispute d’ailleurs la finale francophone de la Coupe du Brabant. “Si l’on va au bout, ce serait mon premier trophée en équipe première. En jeunes, j’avais déjà remporté la Coupe avec Braine-l’Alleud” , se souvient le Louviérois.
À 26 ans, il s’est intégré facilement dans le noyau de l’US Ophain, bien aidé par quelques connaissances. “Je suis même étonné que la mayonnaise ait pris entre nous étant donné le grand nombre de transferts. Je connaissais déjà Dion Rousseau, qui a évolué avec moi au Stade brainois, et puis aussi Frédéric Balan, le coach que j’avais déjà eu à l’Entente binchoise il y a cinq ans déjà. Mais il n’y a pas que cela non plus. Les joueurs cadres de l’équipe qui sont restés m’ont tout de suite intégré comme si j’étais leur équipier depuis pas mal d’années. Au niveau du temps de jeu, je me suis imposé pendant la préparation comme un titulaire indiscutable jusqu’à ma blessure à l’adducteur. Au repos durant deux mois, j’ai tout de suite repris ma place.”
Hennuyer, le milieu de terrain a constaté une différence entre les deux régions. “Dans le Hainaut, une telle intégration aurait pu poser problème en raison de la concurrence et de la crainte des autres joueurs. Mais ici, dans le Brabant, ce n’est pas le cas. La mentalité est totalement différente. Il y a aussi de très bonnes infrastructures et les choses sont prises au sérieux.”
Giuseppe Rossini: “Retrouver le plaisir”
Ancien joueur du Sporting de Charleroi et de l’Olympic, l’attaquant originaire de la région du Centre a retrouvé le chemin des filets. C’est en P2 namuroise que Pino Rossini s’éclate. “J’ai retrouvé le plaisir d’aller au football”, explique l’élément offensif de 32 ans. “À Jemeppe, je me sens bien. J’enchaîne les rencontres. Le club lutte pour le titre.” L’attaquant d’1,93 m a déjà trouvé le chemin des filets à dix-huit reprises. Il a même réalisé cinq doublés ! “Cela me fait du bien. Je trouve facilement la faille. Pourtant, il y a moins d’espaces qu’à l’échelon national. Les terrains sont moins bons. Mais je m’amuse. J’ai trouvé le rythme et j’ai la chance d’avoir une bonne équipe avec moi.”
D'autres exemples
Il y a de nombreux exemples de joueurs qui s’éclatent loin de chez eux. À Andenne, il n’y a pas que Mehdi Devitto. Le club peut également compter sur Alessandro Fotia. L’ancien joueur de Couillet s’est également refait une santé dans le Namurois. Après Spy, il a suivi Carmine Pacella. “Il est notre capitaine et T2”, explique Mehdi Devitto. “C’est un élément précieux. Il apporte son expérience. Il a déjà trouvé le chemin des filets à plus de quinze reprises, je pense.” Même son de cloche pour l’ancien enfant terrible du FC Charleroi. Dario Spitaels porte désormais les couleurs de Braine. Avec le RCS Brainois, l’homme occupe la tête du classement en D3 amateurs. Il y a d’autres exemples, mais impossible de tous les citer.