Francs Borains - Raal: le retour à Boussu de Melvin Renquin et Iliess Bruylandts
Melvin Renquin et Iliess Bruylandts gardent de bons souvenirs du Borinage, mais rêvent de plus beaux dans le Centre.
- Publié le 08-11-2019 à 12h38
- Mis à jour le 08-11-2019 à 13h35
Melvin Renquin et Iliess Bruylandts gardent de bons souvenirs du Borinage, mais rêvent de plus beaux dans le Centre. En étant si proches géographiquement, il n’est pas surprenant de trouver des joueurs qui ont porté à la fois le maillot des Francs Borains et de la Raal. Le derby de dimanche sera donc l’occasion de retrouvailles pour Lai et Bailly d’un côté, mais aussi pour Bruylandts et Renquin chez les Loups. Deux joueurs qui ont quitté le stade Robert Urbain cet été, avec l’espoir que l’herbe du Tivoli soit plus verte.
"En ce qui me concerne, ça s’est fait assez tard, même s’il y avait effectivement eu des contacts avant la fin de la saison, explique Melvin Renquin. Mais ça s’était fait comme ça aurait pu se faire avec d’autres clubs, sans rien d’ambigu. La meilleure preuve, c’est que j’ai marqué un but décisif contre la Raal lors du tour final. Mon sentiment ? J’étais heureux."
Pour son collègue , les choses se sont faites plus naturellement et plus rapidement.
"Quand j’ai signé au RFB, je sortais d’une dernière année compliquée au Lierse, comme pro, confie Iliess Bruylandts. David Lasaracina me suivait et j’ai accepté avec l’idée que je pouvais me relancer. À la fin de la saison dernière, quand la Raal s’est manifestée, je n’ai pas hésité. J’avais d’autres contacts, comme l’autre club de La Louvière ou une piste au Luxembourg. Mais le projet de mon nouveau club m’a plu. Même si on évolue dans la même division que le RFB, c’est plus carré ici, plus pro."
L’éloignement et la rivalité n’ont que peu atténué l’amitié qui les lie à certains.
"Je parle encore avec Hedi Chaabi, Lorenzo Lai ou Dylan Botoko, même si on ne s’est pas entendu cette semaine, précise Renquin. En tout cas pas plus qu’on ne le fait habituellement."
"J’ai les mêmes contacts, avec Drice Chaabi, Mamadou Ba ou Gomis en plus, confie Bruylandts. Si on s’est chambré cette semaine ? Je n’aime pas trop parler avant les matchs. On a un groupe snapchat ensemble mais je n’y suis pas très actif avant la rencontre. Je préfère m’exprimer après."
Avant le match, les Boussutois peuvent fanfaronner parce que ce sont eux qui occupent la tête.
"Ça me fait quoi qu’ils soient premiers ? Plaisir, pour les copains, affirme Melvin Renquin . Je m’attends à un match compliqué. D’un côté, il y aura une équipe qui voudra absolument gommer sa dernière défaite. Et de notre côté, on aura à cœur de confirmer notre belle victoire acquise face à Durbuy."
“LE MATCH SERA UN TOURNANT”
Les compères y croient toujours et veulent faire plaisir aux supporters. Même si le classement donne un avantage assez conséquent aux Borains avant le choc de ce week-end, les deux lascars ne regrettent pas leur choix. Ils sont conscients qu’on attendait mieux des Loups en ce début de championnat. “On a peut-être crié trop vite qu’on voulait être champion, disent-ils avec les mêmes mots. On a fait le jeu à tous les matchs alors que nos adversaires pensent surtout à nous attendre. On ne veut pas se mettre de pression mais on sait que le match de dimanche sera un tournant.”
Ce qui permettrait à Melvin Renquin de profiter plus encore de son bon début de saison.
“J’ai été huit fois titulaire sur les onze matchs. J’ai marqué quatre buts et donné deux assists, ce qui n’est pas mal pour un meneur de jeu ou un joueur excentré.”
De son côté, Bruylandts croit dur comme fer en une remontada de son équipe.
“Il y a sept points mais il y en a encore beaucoup à distribuer. Je suis sûr qu’on va faire un très gros deuxième tour. Il y a quand même pas mal de nouveaux joueurs et si on n’est pas inférieur aux Francs Borains individuellement, il faut le temps que la sauce prenne. Ça ne va aller qu’en s’améliorant.”
Et un tel scénario permettrait de détendre un peu plus encore les relations avec des supporters exigeants.
“Mais ils ont raison de l’être, affirme Renquin. Ce sont des gens qui donneraient leur vie pour le club et si on ne leur rend pas, c’est frustrant. J’ai eu l’occasion de parler avec quelques leaders et ce sont des mecs super. Pour eux, pour les jeunes, pour nos dirigeants, ça donne envie de se bouger.” Son compère nordiste ne pense pas autrement, même s’il a un autre vécu en la matière.
“J’ai eu la chance de jouer pour le Lierse et le RWDM, deux clubs qui ont aussi beaucoup de supporters très motivés. Ceux de La Louvière me font penser aux Bruxellois. Le championnat est encore long et j’espère qu’on leur donnera ce qu’ils attendent. Mais c’est toujours mieux de jouer devant des gens déterminés que dans un stade vide.”
Et parmi les spectateurs, il y aura forcément leurs proches.
“Mon papa, qui est mon plus fidèle supporter, conclut Iliess. Je sais qu’il y a beaucoup de joueurs de Tourcoing en face mais je ne les connais pas. J’ai quitté cette ville quand j’avais dix ans…”