Jean-François Lenvain, le marathonien du désert

Jean-François Lenvain sera au départ ce dimanche de la Piste des oasis, un ultra-marathon dans le désert du Maroc

DH
Jean-François Lenvain, le marathonien du désert
©GUILLAUME JC

Jean-François Lenvain sera au départ ce dimanche de la Piste des oasis, un ultra-marathon dans le désert du Maroc

À partir de ce dimanche, Jean-François Lenvain se lance dans une nouvelle aventure sportive à la Piste des oasis, un ultra-marathon dans le désert du Maroc. Ce n’est pas une première pour le Sonégien, ancien responsable de la cellule sociale au RSCA devenu partenaire de développement de sportifs professionnels. En 2004, il a gagné les Foulées de la soie dans le désert de Gobi en Chine et en 2009 la Route des rois en Jordanie. Il a aussi couru au Kenya, à Haïti, à Cuba et en Amérique du Sud.

Le dernier raid de Lenvain - en 2010 dans le désert du Thar en Inde - avait tourné au drame. "Dans le cadre des dix ans de mon association Tous à bord, j’avais participé à la course en binôme avec un ami malvoyant, Salvatore. Hélas, je suis rentré seul… Cela m’a demandé de longues années pour retrouver l’envie de goûter au désert. Salvatore sera présent dans chacune de mes foulées au Maroc."

Jean-François Lenvain, le marathonien du désert
©dr

La compétition au Maroc est composée de trois étapes marathon dans le désert d’Essaouira. "On est partis pour trois à cinq heures de course par jour. Mes objectifs sont multiples. Je veux retrouver le plaisir et reprendre confiance en ce lieu où j’ai vécu la tragédie de ma vie. Je veux terminer la course et - qui sait - atteindre le podium. Je voulais voir si - à 39 ans - je pourrais encore me préparer comme un sportif de haut niveau. Je crois que c’est le cas. J’ai peut-être perdu en vitesse pure, mais j’ai gagné en résistance et en gestion de mon corps. Et je veux expérimenter des concepts que j’applique avec les sportifs de haut niveau que j’aide."

Trois mois de préparation spécifique

Lenvain ne part pas au Maroc sans entraînement dans les jambes. "En plus de mes courses quotidiennes à l’aube, j’ai suivi une préparation spécifique de trois mois, avec parfois deux entraînements par jour, avec deux semaines à plus de 200 kilomètres et avec des séances de natation pour préserver les articulations."

Lenvain est un spécialiste des courses dans le désert. "Vu que j’attaque le sable de la pointe du pied, je ne l’écrase pas mais je rebondis. Je suis plus en difficulté dans des courses de montagne, où j’ai tendance à tomber sur les rochers. Un autre avantage dans le désert, c’est que je supporte bien les températures très elévées et que je transpire peu. Je suis prêt pour le défi, aussi bien dans la tête que dans les jambes."


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