La jeunesse de La Louvière-Centre
L'URLC alignait une équipe avec une moyenne d’âge de 22 ans samedi soir en D1 amateurs.
- Publié le 16-10-2019 à 11h00
- Mis à jour le 17-10-2019 à 09h55
L'URLC alignait une équipe avec une moyenne d’âge de 22 ans samedi soir en D1 amateurs.
Mohamed Dahmane indisponible pour jouer contre Rupel Boom, la moyenne d’âge de La Louvière Centre a baissé en flèche. Si l’on prend les dix-huit joueurs de la feuille de match, elle était de 22 ans et on y trouvait d’ailleurs le jeune Tamoh (17 ans). Sur le banc, mis à part Princelle, le 2e gardien âgé de 24 ans, ils avaient tous 22 ans maximum.
En ces temps un peu flous sur la reprise du club et alors qu’on a souvent reproché au matricule 213 de faire appel à d’expérimentés Français pour tenir la boutique, Xavier Robert et son staff démontrent le contraire. Pereira (absent dimanche) et El Moubachar sont d’ailleurs des produits du club (même si le premier a transité par la Raal avant de revenir).
Au Tivoli, l’obligation d’avoir deux U21 sur la feuille de match est donc loin d’ennuyer Xavier Robert. "Non, du tout, parce qu’avec Valentin Miroux et Aissa Saidane, titulaires, je les avais déjà ", sourit-il.
Alors que le maintien en D1 amateurs est loin d’être assuré malgré l’enchaînement de quatre matchs sans défaite, la classe biberon assume parfaitement le job.
Monsieur Robert, à vous entendre, mettre autant de jeunes sur la feuille de match est un avantage.
"C’est un avantage. Surtout avec ce projet qui arrive et se met en place, c’est de bon augure."
Vous n’avez pas peur de les brûler ?
"Il ne faut surtout pas avoir peur de les lancer. C’est vrai qu’à dix contre onze comme on l’a connu samedi, c’est les jeter dans un bourbier avec le risque de les cramer. Mais l’objectif est de les amener petit à petit dans le onze de base. Pas tous en même temps, évidemment. Herzallah (douleur abdominale) et Utshinga étaient d’ailleurs incertains, Kevin ne devait même pas débuter. Tamoh a surtout pu reprendre du temps de jeu, mais sur un terrain comme le Tivoli ce n’est pas simple."
Si vous deviez trouver un point négatif ?
"C’est à double tranchant, évidemment. Jeter un jeune dans le bain sans expérience n’est pas une bonne chose, mais ce n’est absolument pas notre objectif."
Mohamed Dahmane peut donc prendre sa retraite l’esprit tranquille ? (rires)
"Il la prendra quand il en ressentira le besoin. Je pense que sur le front de l’attaque on a encore besoin de gars comme lui. Il a encore sa place dans mon équipe. J’espère qu’on le retrouvera vite."
Dans cette situation, vous désignez des leaders sur le terrain pour les encadrer ?
"J’ai différents types de leaders. D’abord au niveau mental, qu’on entend tout le temps. Et puis technique. Des gars qui ne parlent pas énormément mais qui, avec leur technique, débloquent le match, à l’image de Dansoko ou Delbergue. Il faut différents types de leaders, avec de l’expérience."
La reprise: “Ça joue évidemment dans les têtes"
Depuis le début de saison, il n’y a pas un jour sans que La Louvière Centre ne soit au cœur des discussions. Annoncée depuis cet été et rendue officielle début septembre, la reprise par Mohamed Dahmane et son groupe d’investisseurs français traîne (même si elle est annoncée effective pour cette semaine) et les informations concernant des salaires impayés circulent. Ce n’est donc pas forcément un contexte évident pour faire grandir les gamins. “Évidemment que cela joue dans les têtes des gars mais du bas jusqu’en haut de la pyramide. Ça devient long et ça devient ennuyeux parce que ça nous empêche de réaliser des transferts et donc de pouvoir effectuer plus de rotations et de faire souffler certains joueurs. Mais on sait que ça arrivera.”
Les révélations: “Pereira et Saidane”
Dans le groupe de Xavier Robert, certains jeunes sont devenus presque incontournables. Si Xavier Robert devait en sortir l’un ou l’autre, il n’a pas loin à aller chercher.
“David Pereira et Aissa Saidane”, lance-t-il. Le premier a été formé au club avant de revenir sous ce ciel vert en provenance de la Raal alors que Saidane pointait déjà plus que le bout de son nez la saison dernière. “Ce sont des joueurs qui franchissent bien les paliers. Surtout quand je vois les trois courses que Saidane nous a faites samedi face à un gars pourtant plus frais. C’est dommage pour David qui n’a pu jouer. Il en avait les larmes aux yeux. Auparavant, il nous avait déjà fait un grand match. Ces jeunes bossent, ne rechignent jamais à l’effort, ils ne disent rien quand on les reprend sur le terrain.”