Rencontre avec les jumeaux Celestine: "On rêve de rejouer ensemble, en D1"
Après avoir grandi ensemble en France, les deux frères évoluent respectivement au RWDM et à Walhain.
- Publié le 20-02-2019 à 10h18
- Mis à jour le 20-02-2019 à 14h57
Après avoir grandi ensemble en France, les deux frères évoluent respectivement au RWDM et à Walhain.
Dans une carrière de footballeur, certains ont la chance d’évoluer avec leur frère. Ce qui est plus rare, c’est de croiser des jumeaux dans une même équipe. À Bruxelles, on connaît le parcours des frères Cabeke. Mais depuis quelques semaines, on a découvert les frères Celestine. Certes, les jumeaux n’évoluent pas dans la même équipe, Julien porte les couleurs du RWDM alors qu’Enzo vient de réaliser des débuts fracassants avec Walhain, mais les deux ont grandi ensemble, avec un ballon au pied.
"Notre papa nous a mis un ballon au pied dès le berceau, sourient-ils. Dès l’âge de 4 ans, on jouait déjà au foot. On a commencé dans notre quartier, et puis on a commencé notre parcours de formation. Au début, on jouait pour s’amuser, et puis c’est devenu une passion. Rapidement, nous sommes devenus des compétiteurs."
Leurs débuts , c’est au Grenoble Foot 38 qu’ils les effectuent. "On est ensuite passé par le centre de formation de Bastia, où l’on nous a inculqué ces valeurs de combativité. C’est pour ça que, sur le terrain, on nous voit comme des guerriers, des joueurs qui ne lâchent rien. On déteste perdre."
Leur parcours commun se poursuit à Béziers, où ils évolueront une saison, avant de voir leurs routes se séparer. "J’ai rejoint Toulouse, réputé pour la qualité de son centre de formation. Là-bas, j’ai grandi avec des joueurs comme Issa Diop, qui est aujourd’hui à West Ham", explique Julien, qui a ensuite découvert la Belgique avec le Sporting Charleroi. "Après une belle saison avec la réserve, j’ai pu signer mon premier contrat professionnel. J’ai fait quelques apparitions sur le banc, mais je n’ai pas eu l’occasion de montrer que je méritais ma place sur le terrain", ajoute celui qui a ensuite signé au RWDM.
Les jumeaux ont toutefois bien vécu la séparation. "On savait que ça arriverait un jour et, lorsque ce jour est venu, nous étions prêts à suivre nos propres routes. On s’appelait régulièrement, tout en sachant que ce n’était qu’une étape de plus à franchir dans notre vie, dans nos parcours, qui étaient loin d’être tout tracés."
Au moment d’évoquer leur jeunesse, Julien et Enzo sont conscients de la chance d’avoir évolué avec leur frère jumeau dans les mêmes équipes. "C’est simple, Julien m’envoyait les ballons et moi, je marquais les buts. On avait des codes pour se trouver sur le terrain. C’est très particulier de jouer avec son frère jumeau, c’est un réel plaisir."
Aujourd’hui, ils n’ont qu’un rêve. "On s’est retrouvé à Bruxelles. On vit dans le même appartement, on travaille dur, avec l’espoir de peut-être rejouer ensemble dans un même club. Et, pourquoi pas ? en D1. Si un club veut faire coup double, on ne le décevra pas."
Julien: “Un lion ne meurt jamais”
Julien a découvert la Belgique à l’âge de 18 ans. Après un passage à Charleroi où il a intégré le groupe pro, il a décidé de tenter sa chance au RWDM. Avec des débuts prometteurs, puisqu’il s’est fait une place dans l’axe central. “J’ai vécu un excellent démarrage puisque j’ai été titulaire à 16 reprises. Tout se passait bien, et puis il y a eu cette première exclusion injustifiée à Tessenderlo, pour laquelle j’ai été blanchi. Malheureusement, il y en a eu une seconde deux semaines plus tard, qui me donne une fausse image de joueur agressif. La preuve, je n’ai pris qu’un seul carton jaune lors du premier tour.”
Suspendu lors de la reprise à Liège, Julien Celestine n’a jamais retrouvé sa place dans l’équipe depuis, se retrouvant même en tribunes ce week-end. “Le club semble vouloir plus d’expérience et, du coup, du jour au lendemain, je ne suis plus dans l’équipe. Je trouve ça dommage, car je pense avoir livré de bonnes prestations lors de mes titularisations.”
Mais le défenseur continue à travailler dur pour regagner la confiance de son entraîneur. “Un lion ne meurt jamais. Je m’entraîne dur, je prends mon mal en patience et si l’on fait appel à moi, je serai irréprochable. Je suis prêt à jouer.”
Enzo: “La D2 amateurs n’est qu’une étape”
Formé en France, Enzo ne s’est pas retrouvé à Walhain par hasard. “Je suis arrivé grâce au nouveau coach, Khalid Karama. Il a beaucoup entraîné à l’étranger, il m’a passé un coup de fil, et ça s’est fait rapidement. J’avais reçu d’autres propositions venues du Luxembourg, de France et d’autres clubs belges, mais j’ai été séduit par le discours de Walhain.”
L’attaquant n’a pas manqué ses débuts, avec un but inscrit lors du partage contre Hamoir et deux autres lors de la victoire face à Durbuy. “L’objectif du club, c’est le maintien. Il reste suffisamment de matchs pour y parvenir et, si l’on se bat ensemble comme on est en train de le faire, ça devrait être possible. Personnellement, je suis satisfait de mes débuts et je compte bien encore marquer samedi contre la Raal.”
Enzo Celestine est venu à Walhain pour se faire un nom, pour se servir de cette expérience comme d’un tremplin. “Après plusieurs expériences dans des clubs de National, je suis venu en Belgique pour faire mon trou. J’ai 21 ans, je suis encore jeune, mais je suis ambitieux. Je suis venu à Walhain pour marquer des buts qui m’ouvriront d’autres portes, car cette D2 amateurs, ce n’est qu’une étape pour moi. Mais pour que la réussite soit totale, je veux assurer le maintien du club à cet échelon.”