Pas d’Iris Ladies Trophy en 2019 : " une raison purement financière"
Pour la première fois en près de vingt ans, le tournoi international féminin n’aura pas lieu cet été au Charles-Quint.
- Publié le 09-07-2019 à 09h51
Pour la première fois en près de vingt ans, le tournoi international féminin n’aura pas lieu cet été au Charles-Quint. D’habitude, à pareille époque, Jacques Maes et l’équipe du RTC Charles-Quint convient les journalistes à Ganshoren pour une conférence de presse annonçant le programme de la nouvelle édition de l’Iris Ladies Trophy, ce tournoi international doté de 15 000 dollars. Mais cette année, ce tournoi qui a vu le jour en 1998, permettant à des joueuses comme Kim Clijsters, Yanina Wickmayer ou Alison Van Uytvanck de faire leurs dents sur le circuit professionnel, ne sera pas organisé. Une déception pour Jacques Maes.
Jacques Maes, pourquoi n’y aura-t-il pas d’Iris Ladies Trophy cette année ?
"La raison est purement financière. En cette année électorale, nous n’avons pas pu compter sur les subsides habituels. On nous a expliqué qu’un certain nombre de mois avant les élections les responsables politiques ne peuvent plus distribuer de subsides. En plus de ça, le changement de règlement de l’ITF, qui avait décidé de ne plus octroyer de points pour un 15 000 dollars, a fait craindre un boycott de certaines joueuses, avant que l’ITF ne fasse machine arrière. Mais ça, nous ne le savions pas à l’époque et nous avions jeté l’éponge un peu plus vite que nous l’aurions fait habituellement."
Et le soutien de l’AFT ?
"Leur dotation a déjà été fortement diminuée ces dernières années et elle l’aurait été encore plus cette année. C’est un point que je trouve dommageable car ils nous imposent des règles assez strictes et des dépenses assez onéreuses, et finalement ils n’apportent pas l’argent."
C’est la première fois que le tournoi n’est pas organisé ?
"C’était déjà arrivé, mais c’était au tout début du tournoi, lors de la troisième ou quatrième édition. Quelque chose que nous n’évoquions même plus."
Peut-on dire que la situation financière se complique pour le tennis en Belgique ?
"Je me souviens qu’il y a quelques années nous avions un circuit belge qui durait huit à neuf semaines, de quoi permettre aux joueuses de passer d’un tournoi à l’autre tout en restant en Belgique. Aujourd’hui, il n’y en a plus que trois… Depuis que l’ITF a fait passer le prize money de 10 000 à 15 000 dollars, beaucoup de clubs se sont désistés."
Y aura-t-il une édition 2020 de l’Iris Ladies Trophy ?
"Nous reviendrons l’an prochain !"