Maxime Kongo, du foot provincial à agent de joueurs
L’ex-Brainois s’est lancé dans une nouvelle voie voici trois ans. Et a déjà travaillé avec le Standard.
- Publié le 21-06-2019 à 09h29
- Mis à jour le 21-06-2019 à 09h40
L’ex-Brainois Maxime Kongo s’est lancé dans une nouvelle voie voici trois ans. Et a déjà travaillé avec le Standard. Quel est l’exemple même du culot ? Celui d’avoir 23 ans et de se lancer à cet âge-là dans le business du football. Un monde de requins souvent décrié pour ses pratiques douteuses. Mais ça, Maxime Kongo le savait et cela lui importait peu. Seules les envies d’y parvenir et de réussir l’obsédaient après avoir décroché un diplôme en marketing. Le jeune homme, aujourd’hui âgé de 26 ans, revient sur cette activité spéciale, trois années après ses débuts dans la fosse aux lions.
"Beaucoup de personnes veulent devenir agent car c’est un milieu où pas mal d’argent circule. Mais ce métier n’est pas fait pour tout le monde même s’il est accessible à tous. Il faut être persévérant, ne pas compter les heures et, surtout, s’entourer d’un comité restreint de confiance. Car beaucoup de choses se passent en coulisses sans que l’on ne puisse changer la donne. C’est triste mais tous les coups sont permis."
Ceci dit , des beaux moments, tout le monde en connait. Et il n’échappe pas à la règle. "Évidemment qu’il y a de chouettes choses… la reconnaissance d’une famille pour notre encadrement, mes transferts liés avec le Standard (NdlR : prêt de Badibanga vers le Lierse ou le transfert de Bolingi à l’Antwerp) ou autres clubs de Pro League."
Mais comment fait-il pour se différencier de la norme et des autres grosses boîtes de management. "Vistasportmanagement est une petite structure. Nous travaillons en parallèle avec Luc Mangala, qui est principalement sur le marché africain. Je bosse avec un associé et ami, Jakimo Kimbulu, et nous possédons une équipe réduite de trois consultants-scouts et des partenaires dans le domaine sportif, de la santé et du bien-être (coachs mental et physique, nutritionniste, une personne qui gère l’image ou le portefeuille du joueur). Notre marché concerne surtout l’accompagnement des plus jeunes talents vers les grosses formations. Le mercato arrive à point nommé et nous espérons réaliser de beaux coups… même si en Belgique, c’est devenu la jungle ! Tout le monde veut ronger le moindre bout d’os."
Le quotidien de Maxime Kongo sera donc chargé à partir du 1er juillet à minuit, à l’ouverture du mercato. "Il faut d’abord gérer le côté administratif, (mail, appels, etc.) ensuite partir en réunions, aller voir les joueurs, négocier avec les clubs." Et ce durant les deux mois qui suivent.
"J’aurais voulu être pro..."
Étant jeune, Maxime Kongo se lia directement d’affection pour le ballon rond. Il décida donc d’intégrer le club de son quartier pour découvrir en profondeur la discipline. Chance pour lui, il bénéficie d’une formation digne de ce nom au RWDM, l’équipe locale, au poste de gardien. Après la faillite du club, il fila au RCS brainois, qu’il ne lâchera pas durant les six années suivantes.
"Mon papa ne prenait pas trop le foot au sérieux, donc il ne m’a jamais poussé à fond. Moi, je voulais être pro… mais les sacrifices étaient bien trop nombreux ! J’ai ensuite effectué un an à Tubize mais cela s’est mal passé. J’ai continué mon chemin dans pas mal de clubs à Bruxelles et dans le Brabant wallon. L’année prochaine, j’irai à La Hulpe."