La nouvelle vie de Fabian Lambot en province de Luxembourg: "Un changement de cap dont j’avais besoin"
Sans faire de bruit, Fabian Lambot a quitté le football brabançon pour s’installer en province de Luxembourg.
- Publié le 16-01-2019 à 16h16
- Mis à jour le 16-01-2019 à 16h17
Sans faire de bruit, Fabian Lambot a quitté le football brabançon pour s’installer en province de Luxembourg. Fabian Lambot et le football brabançon, c’est une belle histoire d’amour qui a duré de très nombreuses années, emmenant le coach aux quatre coins de la capitale et du Brabant wallon. Mais cela appartient désormais au passé puisque le coach, sans faire de bruit, a quitté Bruxelles, pour partir s’installer près de 200 kilomètres plus loin, dans la verdoyante province de Luxembourg. Un changement de vie radical, même si sa passion pour le football, et comme celle pour son métier de chauffeur de bus, reste intacte.
Fabian, vous avez donc quitté la capitale ?
"Pour des raisons privées avant tout. Comme j’avais une opportunité professionnelle du côté de Neufchâteau, j’ai décidé d’aller m’installer dans la région. Je suis parti il y a quelques mois, sans le crier sur tous les toits, et ça se passe plutôt bien."
Après la STIB, vous voilà désormais à la TEC.
"J’ai quitté la STIB après treize ans de bons et loyaux services pour faire pratiquement le même job, même si je travaille dans un dépôt privé de la TEC. Je travaille donc plus pour les écoles et les sociétés, même si je fais quelques heures sur les lignes traditionnelles. J’y ai découvert une mentalité totalement différente, avec beaucoup moins de pression et des clients qui vous disent bonjour, au revoir, merci… À 50 ans, c’est un changement de cap dont j’avais besoin."
La page football de votre vie se tourne en même temps ?
"Pas vraiment car, même si j’ai quitté Bruxelles, j’avais l’intention de partager mon expérience footballistique dans la région. Je me suis présenté dans deux clubs de P1, ils étaient très intéressés par mon profil, mais il fallait que je fasse mes preuves dans la région. Du coup, j’ai signé avec les MaRosTin, une association qui regroupe les jeunes footballeurs des clubs de Marbehan, Rossignol et Tintigny. Je deviens directeur sportif de tous ces jeunes, avec pour mission de leur apporter mon expérience, mon vécu et mon énergie. Je serai aussi là pour apporter un peu de renouveau dans cette association qui possède un réel potentiel si elle est bien dirigée."
C’était important pour vous de rester en contact avec le football ?
"Je ne voyais pas ma vie sans le football. Même si je change de région, je devais retrouver quelque chose pour continuer à vivre ma passion au quotidien. C’est ce qui me fait vivre, ce qui me fait avancer. Cette passion pour le football me permet d’être bien, d’être serein, positif, au quotidien."
Les jeunes: “Braine m’a donné goût à la formation”
Durant ses années passées dans les clubs bruxellois et du Brabant wallon, Fabian Lambot a toujours tenté d’apporter sa touche. Au moment de tirer le bilan, la satisfaction générale l’emporte. “Je suis très satisfait de ce que j’ai pu faire. J’ai appris de chaque expérience, dans chaque club, mais aussi au moment de passer mes diplômes d’entraîneur. J’ai notamment découvert la formation des jeunes dans des clubs comme Anderlecht et Braine, avec des jeunes avides d’apprendre. Je retiens surtout mon passage à Braine, avec des personnes comme Didier Van Hoof, Alain Campion et Xavier Donnay, qui m’ont donné l’occasion de pouvoir m’exprimer. Alors que j’étais plongé dans mes diplômes, ils m’ont donné goût à la formation.”
Les souvenirs: ses trois grands moments
De toutes ses expériences, Fabian Lambot ressort trois grands moments. “Le premier, c’est Villers. J’ai rencontré une personne incroyable qu’est Patrick Boon. Il m’a fait entièrement confiance dès mon arrivée et je n’oublierai pas cette série de pratiquement 20 matchs sans défaite.”
Le second, il sort un peu des terrains. “Le passage de mon diplôme UEFA A est un de mes grands moments. J’ai mis entre parenthèses ma famille, j’ai dû prendre de nombreux jours de congé sans solde, ça m’a pris énormément d’énergie. Cinq années pleines qui ont marqué ma carrière.”
Sans oublier son passage à Kosova. “J’ai rencontré des gens d’une autre nationalité, j’ai surtout découvert cette communauté albanaise qui ne mérite pas tous les préjugés qu’on lui attribue.”
Le foot féminin: “Une autre vision du foot”
Toujours investi lorsqu’il dirigeait une équipe première ou assurait la formation des jeunes, Fabian Lambot a également mis son énergie au service du football féminin. “Je suis tombé dans le foot féminin un peu par hasard. Alors que j’étais directeur sportif à Berchem, les filles s’entraînaient sans coach. Je leur ai alors donné un entraînement et elles ont tout de suite souhaité que je les dirige. Je me suis alors investi dans cette nouvelle discipline et je n’oublierai jamais ces deux années passées à Berchem. On est monté de P2 en P1 et surtout, on a réalisé quelque chose d’énorme avec ces filles. Cette expérience m’a également apporté une autre vision du football, m’a permis de découvrir l’importance de l’aspect psychologique. Avec les filles, j’ai appris à donner pour recevoir.”