Guillaume Vanderwinden a traversé l’Atlantique à la rame: "Une formidable aventure humaine"
Le Bruxellois a réalisé cet exploit en compagnie de quatre Britanniques.
- Publié le 15-02-2019 à 08h50
- Mis à jour le 15-02-2019 à 08h51
Le Bruxellois a réalisé cet exploit en compagnie de quatre Britanniques.
Quelques jours avant de prendre le départ du Talisker Whisky Atlantic Challenge, cette traversée à la rame de l’océan Atlantique, le Bruxellois Guillaume Vanderwinden nous avait raconté toutes les péripéties vécues pendant près de deux années de préparation.
Alors qu’il rêvait de partager cette aventure avec ses amis, habitués à relever de nombreux défis ensemble, il s’était retrouvé seul mais toujours bien décidé à aller au bout de l’aventure. Comme une bouteille à la mer, il a envoyé un mail à toutes les équipes participantes pour voir si personne ne pouvait l’accueillir à bord. C’est comme ça qu’il a fait la connaissance de quatre Britanniques et qu’il s’est lancé à l’abordage de ce défi aussi beau que difficile.
"Après deux ans de travail intense, je ne voulais pas voir notre projet échouer", lançait-il avant son départ, bien décidé à toucher l’autre bout de l’Atlantique 45 jours plus tard.
Finalement, l’aventure aura duré 47 jours et 6 heures. Et pourtant, elle a bien failli ne jamais commencer. "Le jour du départ, un problème technique découvert sur le bateau nous a empêchés de partir. Les organisateurs nous ont laissé 30 heures pour le résoudre et c’est finalement au terme de ce délai que nous avons eu l’autorisation de prendre la mer."
À la force de leurs bras, Guillaume et ses quatre compagnons britanniques partaient à l’assaut de l’Atlantique mais aussi des autres concurrents, partis 30 heures avant eux. "Ça a été une motivation supplémentaire. Chaque bateau devant nous était une étape de plus à franchir."
Au final, l’équipage s’est classé 14e sur 28 bateaux, après avoir vécu des moments difficiles. "Lors des premiers jours, nos corps ont dû s’habituer à la vie en mer mais aussi à ce rythme où l’on ramait deux heures et puis on dormait deux heures. Au début, il était pratiquement impossible de trouver le sommeil à cause du bruit, de la houle et de nos vêtements trempés."
Petit à petit, les cinq compagnons d’équipage ont trouvé leur rythme, motivés pas les beautés de la nature. "Je me rappellerai toujours cette baleine qui a sauté à 50 mètres de nous et nous a suivis pendant une bonne demi-heure. Sans oublier les dauphins, l’éclipse de lune et ces nuits sous les étoiles."
Éprouvante tant sur le plan physique que mental, l’aventure a pris fin au bout de 47 jours et 6 heures. "Apercevoir la terre, et donc la perspective de revoir nos proches, a été une grande source de motivation pour boucler les derniers kilomètres. Au moment de poser pied à terre, on était tous partagés entre joie et épuisement, mais conscients d’avoir vécu une formidable aventure humaine."
Déjà prêt pour de nouveaux défis
Après quelques jours de repos bien mérités à Antigua, lieu d’arrivée situé dans les Caraïbes, Guillaume a dû petit à petit se réhabituer à la vie occidentale. “De retour au plat pays. Mes excuses pour le silence prolongé, l’acclimatation à la connexion instantanée s’est avérée plus difficile que prévue”, lâchait-il au moment de se reconnecter sur les réseaux sociaux. Et s’il a finalement dû vivre ce défi avec quatre inconnus, il ne regrette nullement ce choix. “Même après 47 jours en mer, on s’est collé aux basques pendant tout le séjour à Antigua. C’est un des signes de la réussite de cette aventure.” À tel point qu’ils envisagent de nouvelles aventures ensemble. “Je les remercie sincèrement de m’avoir accueilli. Et oui, on pense déjà à d’autres aventures ensemble, mais peut-être pas aussi dur”, sourit-il.