Foot en salle : exode vers l'Union belge ?

Un débat qui avait déjà animé les discussions il y a deux ans. À l’époque, de nombreux clubs, notamment de la capitale, avaient laissé entrevoir la possibilité de quitter la Ligue. Finalement, seul le Futsal Jette a osé le faire.

"Je trouve ça dommage qu’ils y pensent si tard. Il y a deux ans, lorsque l’Union belge leur avait lancé l’invitation, ils avaient l’occasion d’intégrer la D1 à l’Union belge, ce qui ne sera pas le cas s’ils acceptent cette fois-ci. Mais s’ils souhaitent intégrer une structure plus professionnelle, il n’est jamais trop tard", confie Jean-François Vandenheede, le président de Futsal Jette.

Du coup, si certains clubs évoluant en D1 à la Ligue rejoignent l’Union belge, ce sera pour intégrer la D2, niveau auquel évoluent les Jettois, relégués la saison dernière. "Ce qui offrirait une compétition très intéressante avec un niveau encore plus relevé."

Passer à l’Union belge, un choix que le club jettois ne regrette pas. "Lorsque nous avons décidé de sauter le pas, plusieurs clubs ont longtemps hésité. Finalement, on est les seuls à l’avoir fait et c’est dommage de ne pas avoir été suivi par d’autres. Mais avec le recul, c’est un choix que nous ne regrettons pas et que je conseille aux clubs de la Ligue car à l’Union belge, on est vraiment écouté."

Même si la différence est assez importante entre les deux fédérations. "Cette différence a fait peur à certaines équipes il y a deux ans. Certains ont préféré jouer la tête à l’ABFS, ce qui semblait plus compliqué à l’Union belge. Certains avaient peur de la structure à mettre en place mais au final, si on est rigoureux, ce n’est pas insurmontable. Disons qu’il faut un responsable à chaque poste clé, des personnes qui acceptent de travailler dans l’ombre, bénévolement, ce qui est peut-être le plus difficile à trouver. Mais jouer à l’Union belge apporte tellement de choses positives."

Futsal Jette, qui occupe la première place en D2, pourrait faire un grand pas vers le titre en cas de succès ce vendredi face à son plus proche poursuivant, Frasnes. "Beaucoup voient une finale du championnat en ce match mais il ne faut pas oublier qu’il reste encore beaucoup de rencontres après. La route vers le titre est encore longue."

"C'est du 50-50" (AS Schaerbeek)

L’un des premiers à avoir avancé son désir de passer à l’Union belge, c’est l’AS City Façade Schaerbeek. Un pas que le club n’a pas osé franchir il y a deux ans. “C’est du 50-50. On ne cache pas qu’on y songe”, débute Hazzis Iabrkima.

Cette question, elle se pose en raison du côté trop amateur de la Ligue. “La structure est trop amateur, il y a un souci au niveau de l’arbitrage avec des consignes qui les poussent à siffler trop rapidement ou à faire trop attention à des détails futiles. Et puis, les dirigeants font ce qu’ils veulent sans laisser les clubs s’exprimer. Il est temps que la fédération ouvre les yeux, évolue réellement, comme le font les clubs qui mettent des moyens pour avancer, et arrête de diriger comme une mafia où ils peuvent tout se permettre.”

“80 % de chances d’y aller” (Basic-Fit Bruxelles)

Du côté du Basic-Fit Bruxelles, les chances de quitter la Ligue sont grandes. “On y réfléchit très sérieusement car on en a ras-le-bol de la Ligue. L’arbitrage, les amendes, le manque de modernité dans les communications et le côté amateur de la fédération pourraient nous pousser vers l’Union belge. On a déjà eu plusieurs réunions et pour l’instant, il y a 80 % de chances que nous quittions la Ligue”, affirme Smain Rezki, le président de Basic-Fit Bruxelles.

Mais le club doit encore éclaircir certains points. “Notamment au niveau des jeunes puisque nous devons aligner deux équipes de jeunes, en U15 et en U17. Il faudrait voir dans quel championnat évolueraient ces équipes car ce serait plus compliqué pour nous de devoir effectuer des déplacements dans toute la Belgique.”

“C’est prématuré” (Dart Bruxelles) Contrairement à ses collègues de Schaerbeek et d’Anneessens, le LART se verrait bien rester du côté de la Ligue. Pour l’instant. “On en parle au sein du club mais de là à faire le grand saut… L’Union belge nous avait invités il y a deux ans, on ne l’a pas fait. Cette possibilité revient sur la table, on va encore un peu y réfléchir mais je pense que ce serait prématuré de le faire pour la saison prochaine. En revanche, dans le futur, passer à l’Union belge est l’une de nos ambitions.”

Pour ça, le club veut être prêt. “Cela demande pas mal d’adaptations et si la structure n’est pas suffisamment forte, ça ne sert à rien de franchir le cap.”