David Habarugira (ex-FC Brussels): "Je me suis blessé trois jours après avoir signé"
David Habarugira (ex-FC Brussels) poursuit sa carrière du côté de Lausanne, en Suisse.
- Publié le 09-01-2019 à 16h45
- Mis à jour le 09-01-2019 à 17h04
David Habarugira (ex-FC Brussels) poursuit sa carrière du côté de Lausanne, en Suisse. Formé au Crossing et puis à Anderlecht, passé par l’Union saint-gilloise, David Habarugira s’est surtout fait connaître du côté du FC Brussels. Deux saisons, une quarantaine de rencontres à son actif avec le club molenbeekois, et puis la faillite de Vermeersch l’oblige à quitter la capitale. Il jouera une saison à Saint-Trond (champion de D2) avant de filer au Lierse, où il connaîtra une nouvelle faillite. Aujourd’hui, c’est en Suisse, à Lausanne, que David Habarugira poursuit sa carrière.
David, comment vous êtes-vous retrouvé en Suisse ?
"Un des amis de mon époque anderlechtoise joue là-bas. Il m’a demandé si ça ne m’intéressait pas de le rejoindre pour vivre une nouvelle aventure. Cette proposition est arrivée alors que j’étais en fin de contrat au Lierse et puis, lorsque le club lierrois a fait faillite, je n’ai pas hésité."
Malheureusement, tout ne s’est pas vraiment passé comme vous l’espériez…
"Trois jours après avoir signé mon contrat, je me suis blessé aux ligaments croisés. Du coup, je n’ai même pas encore eu l’occasion de jouer un match avec mon nouveau club ou de découvrir la vie en Suisse puisque je me soigne en Belgique."
Votre retour est prévu pour quand ?
"Je vois enfin le bout du tunnel puisque je repars en Suisse en ce début d’année 2019. Je vais enfin pouvoir tourner cette mauvaise page qui dure depuis près de six mois."
Comment avez-vous vécu ce coup du sort ?
"Cette blessure est arrivée au pire des moments. Je venais de signer dans un nouveau club et j’avais très envie de prouver ma valeur. Malheureusement, cette blessure m’a privé de tout ça."
Une blessure que vous connaissez trop bien.
"C’est la troisième fois de ma carrière que je suis touché aux ligaments croisés du genou. Je commence à en avoir l’habitude, malheureusement."
Que peut-on vous souhaiter pour 2019 ?
"Que la santé soit au rendez-vous, que je puisse enfin porter les couleurs de mon nouveau club et livrer une bonne deuxième partie de saison."
Et pour la suite de votre carrière ?
"Je viens tout juste d’avoir 30 ans, j’espère encore vivre de belles années. D’abord en Suisse, et puis pourquoi pas avec un retour en Belgique, pour faire profiter un club de mon expérience."
Il a connu deux faillites
Il y a quelques mois, David Habarugira a vécu la faillite du Lierse. “C’était une situation très compliquée à vivre pour les joueurs. Certains étaient envoyés en réserve sans aucune raison, d’autres étaient rappelés en équipe première. C’était un grand n’importe quoi, avec une gestion des événements inexistante et des joueurs pratiquement livrés à eux-mêmes.”
Une situation déjà vécue avec le Brussels quelques années auparavant. “Mais les deux faillites ne sont pas comparables. Je dirais que la faillite du Brussels fut plus saine, vécue avec un groupe dont les liens étaient très forts. Bien entendu, la situation était difficile, nous n’étions pas payés mais, grâce à cet état d’esprit familial qui nous unissait, on s’entraînait avec le sourire et on jouait avec plaisir.”
Malgré la difficulté de la situation, David Habarugira garde un bon souvenir de sa période Brussels. “Le Brussels, ça reste mon club de cœur. Je n’y suis pas resté longtemps mais c’est la plus belle partie de ma carrière. Je m’entendais bien avec le coach et mes collègues.”
De Schaerbeek aux États-Unis
De la Belgique à la Suisse en passant par le Burundi, les USA et Chypre, il a bien voyagé. David Habarugira est un vrai Bruxellois. Il ne le cache pas, il est très attaché à sa capitale, celle qui l’a vu grandir en tant qu’homme et en tant que joueur. Ses premiers pas sur un terrain de football, c’est du côté de Schaerbeek qu’il les a effectués. “J’ai commencé à jouer au Crossing Schaerbeek. Un club familial dans lequel j’ai grandi jusqu’à mes 14 ans. Et puis lors d’un match amical face à Anderlecht où j’avais fait bonne impression, j’ai été transféré au Sporting.”
Rapidement, David se fait une place à Neerpede et gravi les échelons aux côtés d’une génération dorée. “J’ai fait mes armes chez les jeunes, jusqu’à la réserve. J’ai même pu m’entraîner avec l’équipe première, lorsque Franky Vercauteren en était l’entraîneur.”
Après Anderlecht, David Habarugira a porté les couleurs d’un autre club de la capitale : l’Union. Une aventure de deux ans, avant de voir sa carrière prendre un tournant plus inattendu, plus exotique aussi. “J’ai eu la chance d’être appelé par le Burundi pour disputer des rencontres qualificatives pour la CAN. Des matchs internationaux qui m’ont permis d’être transféré aux États-Unis.”
Avec le club de Washington DC, il a découvert la MLS. “Ce fut une très belle expérience. J’avais signé un contrat de quatre ans, j’évoluais dans de bonnes conditions et puis un an plus tard, alors que j’étais rentré pour venir voir ma famille, je me suis blessé en jouant au parc avec des amis. Du coup, le club a rompu mon contrat.”
Un regret ? “Même si l’on dit qu’il ne faut pas avoir de regrets, ce fut une déception car j’avais atteint un niveau et un championnat dont beaucoup de joueurs rêvent.”
Son voyage s’est alors poursuivi du côté de Chypre. “Ce fut difficile de trouver un club pour me relancer.”
Puis vint ce retour en Belgique avec des aventures au Brussels, à Saint-Trond et au Lierse, avant de reprendre la direction de l’étranger avec la Suisse. “J’ai beaucoup voyagé, c’est quelque chose qui me plaît. J’aime découvrir d’autres championnats, d’autres cultures et d’autres modes de vie.”