Luo Xin, le Chinois qui s'impose à Tubize: "J’aimerais jouer pour mon pays"
Le Tubizien Luo Xin fait tout ce qu’il peut pour s’adapter au football belge, malgré la barrière de la langue.
- Publié le 16-10-2019 à 11h59
- Mis à jour le 16-10-2019 à 14h06
Le Tubizien Luo Xin fait tout ce qu’il peut pour s’adapter au football belge, malgré la barrière de la langue.
Les Asiatiques ont parfois eu du mal à s’imposer au stade Leburton. Ce n’est visiblement pas le cas de Luo Xin, qui bénéficie du contexte actuel, avec la chance qui est donnée aux jeunes de porter la vareuse sang et or.
À 19 ans, le Chinois souhaite profiter pleinement de cette expérience dépaysante. "Avant d’arriver au mois de mai dernier à Tubize, j’évoluais au FC Chengdu, en Chine. Les dirigeants m’ont suggéré de tenter ma chance à Tubize. Les deux clubs étaient en contacts et un accord a été trouvé donc je suis arrivé ici", explique Luo Xin, le défenseur latéral.
De la réserve du club chinois qui évolue en troisième division, mais possède tout de même un stade de 26 000 places, il a débarqué dans le Brabant wallon. "La Belgique est une des grandes puissances au niveau du football mondial. L’ambiance dans les stades est très bonne et il y a de nombreux clubs qui possèdent une vraie histoire. Tout comme en Belgique, les supporters chinois sont très enthousiastes et nombreux. Au niveau footballistique, le jeu est plus rapide ici et plus agressif. De manière générale, la qualité technique est supérieure à la Chine", concède-t-il volontiers.
Luo Xin souhaite à tout prix apprendre du football européen et passer un échelon. "Je me suis bien amélioré depuis que je suis arrivé à Tubize, mais je dois encore progresser d’un point de vue physique et technique, pour être capable de défendre et d’attaquer. Mes objectifs ? Ce serait d’évoluer dans une division plus haute et ensuite rejoindre un jour l’équipe nationale chinoise", admet-il, plein d’ambition.
Sur les sept journées de championnat, le défenseur a été titularisé dans les rangs tubiziens à cinq reprises. Emprunté lors de sa première rencontre face à Winkel, Luo Xin a pris de l’assurance et n’hésite désormais plus à dribbler et proposer des solutions offensives… malgré une situation tout de même délicate à gérer : la barrière de la langue. "Je suis capable d’avoir une conversation simple avec mes coéquipiers. Ils ont tout de suite été très accueillants avec moi et m’aident à parler français. Sur le terrain, on fait tout pour se comprendre, car la communication est essentielle."
"J’apprends à me débrouiller"
Depuis quelques mois, Luo Xin habite dans la cité du Betchard. Un autre monde pour celui qui est originaire de la province du Sichuan. "La vie en Belgique est nettement plus tranquille, les transports en commun sont pratiques et les gens chaleureux. La plus grosse différence, c’est sans doute la nourriture mais je m’adapte. J’habite dans le centre de Tubize, qui n’est pas très grand mais c’est facile pour moi, vu la proximité avec le club. Mon appartement se trouve juste à côté d’un restaurant chinois justement, donc je m’y rends souvent", glisse-t-il avec un sourire timide.
Pas évident toutefois de débarquer seul, vu les différences culturelles. "Bien évidemment, ma famille me manque. Puis il y a la difficulté liée à la langue, mais je fais des efforts. Ici, j’apprends à me débrouiller, à m’autogérer. Le succès dépend de la faculté à s’autogérer et du travail." Pas toujours facile la vie d’un footballeur, à 19 ans.