Le néo-Brainois, Brandon Tchapo, a vécu un parcours du combattant
D’Anderlecht à Tottenham en passant par Genk, le Brainois se nourrit de ses diverses expériences.
- Publié le 07-02-2019 à 12h09
- Mis à jour le 07-02-2019 à 15h19
D’Anderlecht à Tottenham en passant par Genk, le Brainois se nourrit de ses diverses expériences.
Dans les dernières heures du mercato, le RCS Brainois s’est attaché les services d’un dernier joueur : Brandon Tchapo. Un joueur au parcours plus qu’intéressant, formé à Anderlecht avant de transiter par Genk et puis Tottenham. Aujourd’hui, du haut de ses 22 ans, il n’a pas abandonné ses rêves de percer et compte bien profiter de son passage à Braine pour rebondir.
Brandon, pouvez-vous nous résumer votre parcours ?
"J’ai commencé dans la rue avant que ma mère ne m’inscrive à l’Étoile Bruxelles vers l’âge de 10 ans. J’y suis resté deux ans avant de rejoindre le Sporting d’Anderlecht. J’ai d’abord passé un test au Heysel et puis après avoir démontré mes qualités pendant un an, j’ai pu rejoindre Neerpede. Ils m’ont alors surclassé d’une catégorie en me faisant jouer avec les U15. J’y suis resté un an, jusqu’au jour où un coach du FC Brussels est venu voir ma mère pour me proposer de les rejoindre. Comme c’était plus proche de la maison et qu’ils évoluaient en D2, ma mère a estimé que c’était plus judicieux. Malheureusement, je n’y suis resté que six mois car le club n’a pas tenu ses promesses."
C’est à ce moment-là que vous filez à Genk…
"Via certains coachs, j’ai eu des propositions en Angleterre et puis celle de Genk est arrivée sur la table. Un club jouissant d’une bonne réputation pour sa formation tant sportive que disciplinaire. Genk fut toutefois une expérience laborieuse. Manquant de suivi, j’ai dû faire des choix moi-même mais au bout de deux ans, la promesse d’intégrer l’équipe réserve n’a pas été tenue alors que d’autres joueurs de mon équipe recevaient leur chance. J’ai été blessé, me sentant lésé. Dans ma naïveté, j’ai démissionné de Genk."
C’est là que l’étranger se présente ?
"Emporté par mes rêves, j’ai discuté avec l’Ajax qui me voulait vraiment. Malheureusement, Genk n’a pas voulu me laisser partir gratuitement et je n’ai pas pu rejoindre l’Ajax. Et au final, j’ai tout perdu puisque Genk n’a pas voulu me reprendre. J’ai passé une année cauchemardesque. Mais j’ai continué à m’entraîner et après un essai au PSG, c’est à Tottenham que j’ai reçu ma chance pendant un an, avant de revenir en Belgique et de me blesser au genou."
Aujourd’hui, vous voilà à Braine. Mais on suppose que vous n’avez pas fait une croix sur vos rêves ?
"Lorsqu’on est jeune on rêve et lorsqu’on devient un homme, on est réveillé. Aujourd’hui, je ne rêve plus, si ce n’est celui de déployer mon potentiel au maximum. Ma priorité, c’est de devenir moi-même et lorsque je serai qui je dois être, alors je serai logiquement là où je dois être. Bien évidemment le but est d’évoluer en D1 mais pour ça, laissons parler mes jambes."
Il a passé un test, seul, face à Olivier Suray
Après Anderlecht, Genk et Tottenham, Brandon Tchapo se retrouve aujourd’hui à Braine. Un choix difficile à faire mais nécessaire pour la suite de sa carrière. “Nuno Noronha, mon agent, m’a fait comprendre qu’il avait des connaissances au Portugal. Le projet de base était de me faire rejoindre un club portugais mais en fin de mercato, il m’a signifié qu’il n’y avait pas d’offres. Il m’a alors proposé de jouer à Braine. Dans un premier temps, je fus attristé car l’étranger et surtout la D1 étaient mes priorités. Quand on m’a parlé de D3 amateurs, je suis tombé de haut. Mais après réflexion, j’ai accepté de discuter avec eux.”
C’est là qu’il passe un test un peu particulier avec Olivier Suray. “Quand un entraîneur disposant d’une telle carrière veut vous voir, ça suscite la curiosité. Je me suis alors retrouvé un samedi dans le vestiaire de Braine. J’ai vu le coach rejoindre le terrain avec une trentaine de ballons et alors que je pensais intégrer le groupe, je me suis retrouvé seul avec lui. Ça a été difficile car les regards n’étaient posés que sur moi. Heureusement, Olivier Suray est parvenu à me détendre, ce qui m’a permis de m’exprimer et donner le meilleur de moi-même.”
Après discussion avec Henri Pensis et Didier Van Hoof, Brandon Tchapo a finalement paraphé son contrat. “Pour avancer, il faut tracer un chemin et il se fait que Braine est un chemin raisonnable, avec un club sain, dirigé par des personnes honnêtes.”
Il a ensuite trouvé sa place au sein du groupe. “Ma priorité, ce n’est pas de me relancer à tout prix mais de tout faire pour aider le club à monter. Ce club le mérite de par la qualité de sa structure mais aussi par l’état d’esprit qui règne dans cette équipe. Je n’oublie pas l’accueil du capitaine, Sébastien Patureau. Grâce à tout ça, j’ai compris que j’étais dans un environnement qui me permettra d’éclore.”