Elias Cobbaut: "Il faut que je me réveille de mon rêve"
Anderlecht - Courtrai (Di. 18 h) Le défenseur doit "tourner le bouton" après la plus belle semaine de sa vie, en Diable.
- Publié le 23-11-2019 à 09h27
- Mis à jour le 24-11-2019 à 20h38
Anderlecht - Courtrai (Di. 18 h) Le défenseur doit "tourner le bouton" après la plus belle semaine de sa vie, en Diable. Ce dimanche contre Courtrai, Elias Cobbaut fête son 22e anniversaire, mais son cadeau lui a déjà été offert mardi par Roberto Martinez : une première cape en équipe nationale. Le Malinois n’en revient toujours pas.
"Jouer dans un stade comble, entouré par de tels joueurs incroyables, c’était un rêve pour moi", rayonne-t-il. "Je l’ai réalisé. C’est indescriptible. Plusieurs de ces joueurs étaient des gars que je ne connaissais que via la télévision."
À l’issue du match, Martinez a déclaré que vous avez un futur incroyable. "Il a un profil difficile à trouver. Il est dans la lignée de Vertonghen et Vermaelen" , a-t-il dit.
"C’est chouette à entendre. Je suis assez content de mon match. Mais quand on se retrouve avec de tels joueurs sur le terrain, cela facilite les choses. Je sais bien que Chypre n’est pas une grosse pointure du football européen, mais peu importe. J’ai connu une année compliquée, avec ma longue inactivité. Et le début de saison a été chaotique à Anderlecht. Mais ce match fait tout oublier."
Vous étiez nerveux quand vous avez appris que vous joueriez ?
"Je ne l’ai appris que deux ou trois heures avant la rencontre. Plein de choses me sont passées par l’esprit. Bien sûr qu’on ressent une certaine nervosité saine avant un match, mais je suis parvenu à bien la gérer."
Vu les paroles de Martinez, vous visez une place dans les 23 pour l’Euro ?
"Il faut d’abord que je preste en club. Et, quoi qu’il arrive dans ma carrière, je n’oublierai jamais ce match, que j’ai pu jouer avec la génération en or."
Racontez-nous cette semaine, Elias.
"En fait, je ne connaissais que les Anderlechtois Yari, Hendrik et Nacer. Plus Tielemans, que j’avais affronté deux fois par an en équipe de jeunes de Malines, vu que nous sommes de la même année. Au début, je me sentais comme lors de mon premier jour d’école. Puis, j’ai appris à connaître les grands joueurs. Ils ont vraiment tous été cool avec moi."
Laquelle des vedettes vous a laissé la plus grande impression?
"Ils ont tous d’énormes qualités. Aux entraînements, j’ai senti que tout était si facile pour eux. C’est du talent pur. Mais si vous me demandez un nom qui m’a le plus impressionné, je cite celui d’Eden Hazard : ses mouvements, ses frappes au but, son agilité."
Vous avez été son adversaire direct à l’entraînement ?
"De temps en temps, il est venu dans ma zone. On a à peine le temps de réagir qu’il s’est déjà retourné vers l’autre côté. En Russie, je me suis surtout focalisé sur Vermaelen, qui a sorti un gros match à ma position."
On suppose que vous n’avez pas échappé au traditionnel bizutage...
"Oui, j’ai chanté ‘Say Yes’ de Beyoncé. Je n’étais pas si nerveux que cela. J’avais déjà chanté cette chanson à Malines, en équipe nationale Espoirs, et à Anderlecht. J’étais bien préparé. Et j’ai reçu des applaudissements."
La délégation "Cobbaut" était nombreuse au stade Roi Baudouin ?
"Oui, tout le monde était là : ma sœur, mes frères, mes amis, ma compagne et sa famille. Ils étaient vingt ou trente."
Quid de votre maillot avec le numéro 15 ?
"J’ai un endroit dans ma garde-robe où je garde tous mes maillots. Mais celui-ci, je vais l’encadrer. Je vous garantis que personne ne le touchera (rires) ."
Ce sera facile de "tourner le bouton" contre Courtrai ?
"Oui. Je devrai juste me réveiller du rêve qui a duré une semaine. À partir de jeudi, je me suis concentré sur Anderlecht - Courtrai. Je serai prêt."
Vercauteren : "On hausse la barre pour Cobbaut"
Frankie Vercauteren est le premier à remettre Cobbaut les pieds sur terre: "Je félicite Elias. Je maintiens que sa sélection était méritée, vu qu’il était dans une bonne période. Et j’espère que les dix jours passés avec de très bons joueurs vont l’aider à devenir encore meilleur. Parce qu’il doit savoir que son statut a évolué. On met la barre plus haut pour Cobbaut et les autres internationaux. Jeudi, j’ai dit à Elias qu’il fallait qu’il referme le chapitre Diables, et qu’il passe au chapitre Anderlecht. Maintenant, c’est Courtrai qui compte. Ce n’est pas toujours facile, quand on a voyagé et quand on a passé un certain temps dans un autre environnement. Parfois, des joueurs ont un contrecoup en revenant. Les internationaux ne doivent pas oublier que les sélections se gagnent en club."