Squash: transformer les joueurs de loisirs en joueurs de club
L’objectif de la Ligue francophone de squash est de transformer les joueurs de loisirs en joueurs de club…
- Publié le 16-02-2019 à 07h23
- Mis à jour le 16-02-2019 à 15h29
L’objectif de la Ligue francophone de squash est de transformer les joueurs de loisirs en joueurs de club…
Vous êtes passionné de squash et vous voulez voir les meilleurs joueurs et les meilleures joueuses belges à l’oeuvre ? Vous ne connaissez pas ce sport mais vous voulez le découvrir ? Dans les deux cas, c’est du côté de Mons et de l’Aramis Club que vous devrez vous déplacer ce week-end pour assister au championnat de Belgique. Cet événement représente l’occasion parfaite pour faire le point sur l’état de santé d’un sport assez populaire.
"De manière générale, le squash va très bien, explique Michaël Petre, secrétaire général de la Ligue francophone. Surtout au niveau des joueurs loisirs. On compte environ 40 000 joueurs en Fédération Wallonie-Bruxelles. Au niveau de la Fédération, c’est plus compliqué car on remarque peu d’éléments qui passent le pas pour s’affilier dans un de nos 30 clubs. On totalise environ 1 500 membres. Plusieurs éléments jouent un rôle de frein. De nombreux passionnés de squash jouent une heure ou deux par semaine avec un ami et ne sont pas au courant de ce qu’il est possible de faire en s’affiliant à la Ligue : des compétitions individuelles, des championnats par équipes, etc. Il n’y a pas beaucoup de fédérations sportives en Belgique qui sont impactées comme nous par le sport loisirs. Au niveau médiatique, ce n’est pas facile de se faire remarquer. Pourtant, les grandes compétitions de squash qui se déroulent parfois dans des lieux mythiques (gare de Manhattan à New York, au pied des pyramides au Caire, etc.) offrent de magnifiques images."
Et un des autres atouts du squash est son côté assez ludique où on peut rapidement prendre du plaisir que l’on soit débutant ou déjà un peu agile raquette à la main.
"Pour attirer de nouveaux membres, on doit trouver de bons angles d’attaque, poursuit Michaël Petre. On passe par les clubs pour toucher les 40 000 joueurs potentiels. Comment ? En formant des moniteurs qui deviendront des personnes de relais dans les clubs et les infrastructures sportives. La Ligue a d’ailleurs engagé une personne pour lancer des projets pilotes. C’est à nous de faire naître des dynamiques qui seront intéressantes pour les gestionnaires de salles. On fournit aussi du matériel aux clubs pour les aider du mieux possible."
Le squash doit aussi faire face à un ennemi inattendu dans certaines régions : la pression immobilière.
"C’est par exemple le cas à Bruxelles, explique le secrétaire général de la Ligue. Dans les grandes villes, il est parfois plus intéressant pour les propriétaires de construire des appartements que de garder des espaces pour mettre des terrains de squash. Il y a aussi des régions où il manque de courts. Je pense aux provinces de Namur et du Luxembourg mais aussi du côté d’Anderlecht, Forest et Uccle à Bruxelles. L’idéal, c’est un centre comme celui de la Forêt de Soignes où les écoles occupent les terrains en journée et les joueurs classiques sur le temps de midi et le soir."
Objectif Paris 2024
Recalé pour entrer au programme des Jeux de Tokyo en 2020, en faveur du baseball, du softball, du surf, de l’escalade et du karaté, le squash espère que l’organisation des JO 2024 à Paris, dans un pays où ce sport est bien implanté, lui sera favorable. “Ce choix, c’était un coup dur”, explique Michaël Petre. “Il y a des années que le squash court après cela. Pourtant, notre dossier comportait de nombreux points positifs. On retrouve dans le squash la dimension physique, les valeurs sportives et, au niveau des infrastructures, on peut rapidement monter et démonter un court sans que cela coûte trop d’argent. La présence du squash n’aurait pas alourdi le nombre de disciplines puisqu’il suffisait de deux tableaux : un hommes et un femmes avec six médailles à distribuer. Notre sport n’aurait pas marché dix fois mieux en étant aux JO, mais cela aurait été magnifique.”
L’avenir ? Le squash 57 et l’interactiveSquash
Pour poursuivre son évolution, le squash doit trouver des nouveautés qui intéresseront ses adeptes mais aussi ceux qui ne le sont pas encore. Parmi les nouvelles tendances, on retrouve le squash 57. Grâce à des raquettes plus petites et des balles plus grandes et plus rebondissantes, le squash devient accessible encore plus rapidement pour les enfants mais aussi praticable pour les personnes plus âgées qui n’ont plus la même vitesse de déplacement. Ceux qui aiment le côté ludique tomberont sous le charme de l’interactiveSquash. Grâce à un système de rétroprojecteur, les murs du court peuvent devenir des écrans où on peut retrouver des jeux ludiques à réaliser. Pour les joueurs plus performants, cela peut offrir des modules d’entraînement assez poussés…
Pourquoi et comment jouer au squash ?
Désireuse de se montrer active et tournée vers les pratiquants, la Ligue francophone de squash a placé sur de nombreux courts des autocollants sur lesquels se trouvent des QR code. En les scannant, vous serez redirigé vers des petits tutos (comment bien se déplacer, comment bien tenir sa raquette, comment bien frapper, comment éviter les contacts…) d’une vingtaine de secondes pour vous apprendre certaines bases du squash et vous donner des astuces. Une idée très intéressante, surtout pour les débutants ou ceux qui veulent revoir le b.a.-ba de ce sport. La Ligue en profite aussi pour vous donner toutes les bonnes raisons de pratiquer le squash : c’est un sport parfait pour se défouler et faire diminuer la pression, il combine puissance des coups, rapidité des déplacements et intensité du jeu, il est très complet…