Ryad Merhy: cinq questions pour un titre mondial historique
Ryad Merhy est engagé dans un combat pour l’histoire, ce samedi, à Marseille. Voici les clés pour en comprendre l’enjeu...
- Publié le 24-03-2018 à 10h55
- Mis à jour le 24-03-2018 à 13h49
Ryad Merhy est engagé dans un combat pour l’histoire, ce samedi, à Marseille. Voici les clés pour en comprendre l’enjeu...
Deux boxeurs invaincus et en pleine ascension, classés aux deux premières positions de la hiérarchie mondiale WBA, deux styles différents (physique et puissance pour l’un, souplesse et explosivité pour l’autre) et un amour commun du travail expéditif pour ces deux droitiers évoluant dans la catégorie des lourds-légers (-90,719 kg) : l’opposition a priori spectaculaire entre le Français Arsen Goulamirian et le Belge Ryad Merhy, en tête d’affiche de la réunion de Marseille ce samedi soir au Palais des Sports de la cité phocéenne, présente tous les ingrédients pour faire saliver les amateurs de noble art. Et même pour toucher un public bien plus large tant l’opportunité pour un boxeur belge de décrocher un titre mondial est rare.Voici, dès lors, les réponses aux questions que vous vous posez sur ce championnat du monde WBA...
Qui organise la réunion ?
Neveu de Louis (ex-champion d’Europe) et fils de Michel (célèbre promoteur en France), Sébastien Acariès, à la tête de la société Univent boxe, a trouvé un terrain d’entente avec son homologue belge Alain Vanackère pour organiser ce championnat à Marseille avec la bénédiction de la fédération concernée et avec le soutien de la chaîne Canal + qui retransmettra le combat en direct en France (Club RTL en fera de même en Belgique).
Pour quelle ceinture combattent-ils ?
La WBA est, avec la WBC et l’IBF, l’une des trois fédérations mondiales majeures (la WBO peut, aujourd’hui, se prévaloir d’un prestige quasiment équivalent) mais également... la plus ancienne. Le titre mis en jeu ce samedi, qui est actuellement vacant, est celui de champion du monde régulier des lourds-légers, une dénomination qui permet de distinguer le champion unifié WBA-IBF, Murat Gassiev, le Russe bénéficiant ainsi d’un statut particulier, hors classement.
Qui est Ryad Merhy ?
À 25 ans, ce boxeur aux origines ivoirienne (par sa maman, qui l’a élevé) et libanaise (par son papa, qu’il n’a pas connu) s’est forgé, en moins de cinq ans de professionnalisme, un palmarès immaculé comportant 24 victoires dont 20 ont été remportées avant la limite. À son tableau de chasse figurent un titre WBC International Silver et un titre WBA Intercontinental de valeur relative (il les a préférés à un titre de champion d’Europe) mais qui lui ont permis de s’élever dans les classements mondiaux. Une stratégie payante pour le n°2 actuel du ranking WBA dont l’adversaire a, lui, enlevé un titre continental au passage…
Quels Belges ont brigué un titre mondial ?
Ryad Merhy est le cinquième boxeur belge à recevoir et à tenter sa chance dans un championnat du monde organisé par une grande fédération après Jean-Pierre Coopman, Jean-Marc Renard, Stéphane Jamoye (à deux reprises) et Alex Miskirtchian. Aucun de ses prédécesseurs n’a réussi dans cette entreprise, le seul Miskirtchian ayant d’ailleurs atteint la fin des douze rounds.
Pour être complet, on précisera que, dans l’entre-deux-guerres, l’âge d’or de la boxe belge, Gustave Roth et Felix Wouters (champions IBU) ont remporté des titres de valeur mondiale mais qui n’en avaient pas l’appellation, alors que René De Vos, avant eux, avait été désigné challenger officiel avant d’être jugé... trop dangereux par le tenant du titre mondial.
Un combat rémunérateur ?
Disons-le d’emblée : on est loin des montants mis en jeu lors des combats de l’Américain Floyd Money Mayweather Jr à Las Vegas et dont les recettes dépendaient en grande partie du pay-per-view. Les bourses des boxeurs engagés (sur lesquels les managers sont restés discrets) reflètent ici un marché européen bien plus modeste et l’enjeu sportif sera, pour cette fois, bien supérieur à l’enjeu financier.