Vertical Track, ou comment s'entraîner pour la montagne en Belgique

Le circuit Extra-Trail, ensemble de tracés permanents taillés à l’est de la Belgique, n’a plus de secrets pour les traileurs avides d’entraînements compliqués et surtout gratuits. Avec de beaux dénivelés et des circuits à travers toute la région, ils offrent une préparation idéale aux parcours belges : des relances et des talus qui s’enchaînent.

Et comment s’entraîne-t-on pour un trail en montagne ? En filant à Coo ! Pas pour bronzer au bord de la cascade, mais pour grimper sur les flancs de la belle vallée des Ardennes.

L’atelier montagne d’Extra-Trail n’est pas balisé, il faut suivre les flèches rouge et noir du circuit de Stavelot (du costaud) du parking jouxtant la cascade et emprunter une courte rampe d’escaliers pour s’enfoncer dans la forêt.

Les premiers zigzags ne sont pas les plus difficiles. Les traileurs téméraires peuvent d’ailleurs couper à travers tout pour réduire le rapport km/D +.

Le meilleur pour la fin

Attention toutefois à garder un peu d’énergie pour la suite. Si le début est dégagé et pas trop pentu, la suite est plus raide et plus rocailleuse. Il faudra parfois enjamber des rochers ou slalomer entre eux.

C’est tout en haut qu’on souffre le plus. La difficulté s’accroît sur les dernières centaines de mètres avec de fameux pourcentages (20 % de moyenne sur tout l’atelier et davantage sur la fin) moins techniques, mais nettement plus compliqués à franchir vu l’effort consenti avant.

La vue d’en haut, au point de vue de Lancre, fait office de récompense. Idéalement, il ne faudra pas trop s’y attarder pour revenir sur ses pas et descendre à bloc, histoire de préparer les jambes aux longues portions de dénivelé négatif qu’offrent les montagnes.

Le chemin est extrêmement simple à suivre quand on l’a monté une première fois. Charger le tracé gpx, disponible en ligne, sur sa montre est un plus afin de ne pas se perdre et gaspillé de précieuses minutes car le circuit est uniquement fléché dans le sens de la montée.

Bilan de l’entraînement : un rapport entre dénivelé et kilomètre digne de l’UTMB et des cuisses qui ont brûlé durant des jours. Comme après une vraie course de montagne.

Nos conseils pour bien en profiter

Faites une première boucle à votre aise. Reconnaître une première fois le terrain permet de mieux travailler par la suite, surtout en descente. Ce premier aller-retour offre un premier aperçu des endroits plus dangereux et de ceux sur lesquels on peut accélérer.

Démarrez d’en bas. Vu que le fléchage n’est disponible que dans le sens de la montée, il est préférable de lancer son entraînement du point le moins élevé. Il sera ensuite plus simple de trouver son chemin dans la descente.

N’oubliez pas de payer le parking. Le parking en bas de la côte est payant et il faudra penser à alimenter l’horodateur pour ne pas finir avec des crampes et une amende.

Prenez vos bâtons. L’atelier est idéal pour ceux qui veulent travailler avec des bâtons en Belgique avant de filer sur un objectif à l’étranger. Les sentiers sont assez larges pour permettre leur utilisation et ils sont souvent bien utiles.

Profitez des autres traileurs. Vous ne serez certainement pas le seul à vous entraîner et vous risquez de croiser d’autres coureurs en train d’enchaîner les allers-retours. Profitez-en pour prendre leur roue et vous caler dans leur sillage ou pour vous encourager mutuellement.

Adaptez vos chaussures. Nous avons testé le circuit lors d’une journée assez sèche et avons pu mettre des chaussures assez légères (Salomon Sense Ride 2). Pour les jours de pluie, il faudra penser à prendre des chaussures avec du grip.

Vérifier les jours de chasse. Le circuit est ouvert tous les jours à toute heure sauf en période de chasse. Les dates sont disponibles sur le site d’Extratrail.

Faites chauffer Strava. Trois segments sont disponibles : une partie de la montée, la côte complète et une large partie de la descente. Tentez de chatouiller le haut du classement ou, plus modestement, de comparer votre performance à celles des élites.