Nationaux de Trail: pas loin d'un coup de Carabin...
Le champion de Belgique de VTT marathon, véritable boulimique de sport, a terminé 3e des Nationaux de trail, à 1’15 du titre.
- Publié le 03-10-2019 à 08h27
- Mis à jour le 03-10-2019 à 08h42
Le champion de Belgique de VTT marathon a terminé 3e des Nationaux de trail, à 1’15 du titre.
Depuis qu’il a lancé sa saison en mars, Sebastien Carabin (30 ans, Andrimont) n’a pris que deux ou trois week-ends de relâche, dont un, récemment, pour saluer la naissance de son premier enfant. Des milliers de bornes en compétition VTT ou route, 3 Xterra (dont les championnats d’Europe, avec une 22e place finale) et une dizaine de trails (6 victoires, dont les 55 km de Spa devant Xavier Diépart).
L’homme est un vrai boulimique de sport. Il aime cela. De son propre aveu, le trail, il le prend "comme une autre façon de se faire mal, de découvrir d’autres gens, d’autres chemins". Même quand l’Adeps a mis fin à quatre ans de contrat professionnel fin 2017, il a continué, encore et encore, à pousser haut ses pulsations. Toujours avec de fabuleux résultats, témoin cette 3e place dans la hiérarchie mondiale qu’il occupe toujours au ranking UCI en VTT marathon, une discipline dont il est actuellement champion de Belgique.
Samedi, au Trail des Hautes Fagnes, théâtre des championnats de Belgique, il a couru jusqu’au 37e des 40 kilomètres avec les deux ténors du trail belge que sont Nicolas Bucci et Olivier Remacle. Il n’a pas donné sa part aux chiens, plaçant quelques accélérations, surtout en côtes, son terrain d’expression sportive favori.
Cinq heures de VTT en guise de décrassage
"Ils étaient trop forts pour moi sur plat et en descente", avouait à l’arrivée celui qui avait récemment pris un dossard à Herve AC pour pouvoir entrer en ligne de compte pour les classements du National. "Et les côtes n’étaient pas assez longues pour faire la différence. Ce qu’il m’a manqué ? Clairement des kilomètres en course à pied. Du rythme. Cette année, je n’ai pas couru en avril, mai et juin. Avant de reprendre calmement. Et la piste, c’est tout récent. Sur un parcours rapide comme celui de samedi, ça ne pardonne pas… Les 10 derniers kilomètres, les mollets ne voulaient pas accélérer. Peut-être que mieux entraînés, ils l’auraient fait. Enfin, ce que je dois surtout retenir, c’est que je me suis bien amusé ici…"
De rentrer alors chez lui avec femme et enfant. Le lendemain, il avait déjà au menu cinq heures de VTT. Un décrassage normal pour celui qui, six jours avant Xhoffraix, avait terminé 47e des championnats du monde de VTT marathon (à Grächen, en Suisse). 4 h 46 d’effort. 93,65 km avec un dénivelé de 4 397 mètres. La routine pour celui qui s’alignera encore en VTT sur le Roc d’Azur dans 10 jours, puis en Espagne pour un marathon. "En trail, je pense que je vais aller faire pour la première fois Olne-Spa-Olne et me réaligner sur le Trail des Gueules noires, que j’ai déjà gagné deux fois", finit-il. "S’il pouvait servir un jour de cadre à un championnat de Belgique…"