Munster’Trail: l'authenticité vosgienne à l’état pur
Nous sommes partis en Alsace découvrir ce que pouvait nous proposer la 3e édition du Munster’Trail.
- Publié le 09-10-2019 à 17h02
- Mis à jour le 10-10-2019 à 08h50
Nous sommes partis en Alsace découvrir ce que pouvait nous proposer la 3e édition du Munster’Trail. La carte des trails vosgiens renseignait déjà quelques sommets de la discipline, avec en tête de ceux-ci l’Infernal Trail des Vosges et, notamment ses traces de 200 et 120 km.
À cette carte, il convient désormais d’ajouter le Munster’Trail, qui est apparu au calendrier en 2017. Un ultra certes moins long que les distances phares de l’Infernal mais qui n’en est guère moins infernal. Et encore moins lorsque, comme ce week-end, les rafales de vent balaient les cimes, les fortes pluies inondent le parcours et la brume prive ses participants d’une bonne partie de ses cartes postales féeriques. Ou du moins leur donne un autre cachet.
On a pu s’en rendre compte samedi sur un 74 km avec 4 200 m de dénivelé positif, une distance sur laquelle on a croisé pas moins d’environ 10 % de Belges sur les 427 partants. Et tous étaient unanimes pour dire que les Munstériens savent recevoir et gâter les amoureux de trail.
Le Club vosgien de la vallée de Munster a bien entendu conduit ceux-ci sur quelques-uns des sommets locaux. À commencer par le Petit Ballon (1 272 m), illuminé par une interminable guirlande de lampes frontales, le peloton ayant été lâché alors que la cathédrale Saint-Paul de Munster affichait à peine 5 h 30.
Les dernières lueurs de la nuit dissipées, les mains rangées dans les gants et les poches après le clapping tout aussi géant que bruyant qui sortit les Munstériens de leur couette, les coureurs ont ensuite fait face au Schnepfernied (1 237 m), à l’Hohneck (1 363 m) ou encore le Tanet (1 292 m), sans oublier encore quelques lacs d’altitude. Un menu copieux pour les participants, ou du moins ce qu’il en restait, moins de 300 participants ayant vu l’arrivée. La meute n’a cessé de s’effilocher les kilomètres passant, sur des tronçons parfois très techniques.
Et ce, on vous le disait, même si ce n’est pas faute de la part des Munstériens d’avoir mis les petits plats dans les grands pour ravitailler les organismes. Car si ce Munster’Trail n’avait rien d’une promenade, il avait malgré tout un goût de balade gourmande. Avec une succession de dégustation de produits locaux à la carte des ravitaillements dans des auberges : bretzels, pommes de terre au fromage local…
Et que dire alors des bénévoles, dont ceux parfois plantés comme des piquets de longues heures durant sur la pointe des crêtes. Il n’y en avait pas un pour retenir entre ses dents grelotantes le mot courage au moins 294 fois sur le 74 km, comme le nombre de survivants de cette édition. Tous ont parfaitement mérité leur tarte flambée en guise de médaille.