Marathon de Chablis: un grand cru pour une première

Reportage au sein du peloton sur un parcours vallonné dans les vignes.

Jean-Marc Ghéraille
Marathon de Chablis: un grand cru pour une première
©Xavier MORIZE

Reportage au sein du peloton sur un parcours vallonné dans les vignes.

Le défi était de taille. Essai transformé pour la première édition du marathon de Chablis, qui plus est sous un généreux soleil de fin d’automne, au cœur des vignes qui produisent ces vins mondialement réputés. Au-delà de la distance mythique, avec un dénivelé comme seuls les coteaux en offrent, les organisateurs n’ont pas fait les choses à moitié puisque le menu proposait aussi un semi-marathon, une course pour enfants et un trail de 13.2 km. Reportage au cœur du peloton. Les régions viticoles rivalisent d’originalité pour programmer une course pédestre comme ils disent en France (un jogging en fait…) et la conjuguer avec l’esprit festif du vin. Chablis et ses vins blancs minéraux rejoignent la confrérie des dates à retenir. Près de 2 500 runners, dont une belle brochette de Belges toujours prompts à découvrir de nouveaux parcours et à faire la fête, avaient rejoint, toutes courses confondues, cette petite cité de l’Yonne : 800 se sont farci le marathon et 650 le semi-marathon.

Embarquement en car au départ de Chablis pour déposer le peloton bigarré avec de nombreux déguisements (de l’abeille, au schtroumpfs… belges en passant par des clowns et une grappe de raisins) à l’abbaye de Pontigny datant du XIIe siècle. Sous un ciel particulièrement clément et une température qui va rapidement grimper au-delà des vingt degrés, direction Villy à travers les champs. Premier ravito… à l’eau. Déception qui sera vite gommée à Maligny au 9e kilomètre où les runners peuvent savoureur un arrêt en musique avec jambon persillé (spécialité de la région), verre de Chablis et morceaux de brie.

Marathon de Chablis: un grand cru pour une première
©dr

Pas vraiment le temps de digérer que vous dévalez une forte pente en direction de Fontenay-près-Chablis avec une… grimpette longue de trois kilomètres à travers les vignes de Fourchaume. Un ravito pour vous revigorer selon le tryptique Chablis-fromage-jambon et vous êtes partis pour un véritable mur : 16 % de pente moyenne sur 200 mètres où la marche est collective.


Après l’effort, le réconfort

Cela vous permet d’accéder au plateau des grands crus de Chablis (Valmur, Preuses, Grenouilles…) avec une vue plongeante et panoramique sur des hectares de vignes. Descente à pic, passage dans le centre-ville pour une arrivée sous les applaudissements. Cerise sur le gâteau pour une convivialité que seul le running permet : vous rattrapez certains marathoniens sur leurs 12 derniers kilomètres. Vos encouragements, voire les quelques dizaines ou centaines de mètres d’aspiration, leur font un bien fou.

Après avoir digéré l’effort, place au réconfort avec un passage quasi obligatoire à la fête des vins de Chablis qui déploie de très nombreux producteurs locaux. Verre à la main, vous pouvez procéder à une réhydratation en douceur et savourer les produits du terroir (fromages, andouillettes…).

Une première édition qui a frappé dans le mille et devrait se faire une belle place au calendrier. À environ 4 h 30 de route de la Belgique. Seul bémol : l’absence de médaille pour les finishers du semi-marathon. Pour l’édition 2020, nul doute que ce sera le cas…

www.marathondechablis.fr

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...