Hassan Chahdi, forfait sur blessure: "J’avais coché la date du dimanche 19 mai dans mon agenda, mais je dois renoncer"
Vainqueur l’an dernier, Hassan Chahdi a dû déclarer forfait sur blessure.
- Publié le 19-05-2019 à 09h54
- Mis à jour le 20-05-2019 à 11h35
Vainqueur l’an dernier, Hassan Chahdi a dû déclarer forfait sur blessure. Coup de théâtre à la veille des 20 Km de Bruxelles ! Vainqueur l’an dernier, Hassan Chahdi a déclaré forfait. Souffrant du genou et du tendon d’Achille, le Français de 30 ans a dû renoncer la mort dans l’âme…
Hassan, vous êtes venu en personne à Bruxelles pour annoncer la mauvaise nouvelle ?
"Oui et non. Il était prévu que je participe, ce samedi, à une conférence sur l’entraînement organisée par mon partenaire, Lepape, en marge des 20 Km de Bruxelles. Je tenais à respecter mon engagement, même si je ne participe pas à la course."
Quand avez-vous pris votre délicate décision ?
"Écoutez, jusqu’à vendredi, j’ai cru possible de m’aligner. Mais j’ai dû me rendre à l’évidence : ce serait prendre le risque d’aggraver ma blessure."
De quoi souffrez-vous exactement ?
"En fait, je me suis mal remis du marathon de Séville, datant pourtant déjà du 17 février. J’y ai établi mon meilleur chrono sur la distance en descendant sous les 2h10 (NdlR : 2h09.53), ce qui est également le minimum olympique français. J’ai, ensuite, pris trois semaines de repos. Mais, en reprenant l’entraînement, j’ai commencé à souffrir du genou, puis du tendon d’Achille. Visiblement, je n’avais pas encore tout à fait récupéré de mes efforts. Je dois bien avouer que j’ai dû puiser dans mes ressources pour signer ce fameux chrono sous les 2h10…"
Vous ne vous êtes donc plus aligné en compétition depuis lors ?
"Non ! Et je le regrette. J’avais coché la date du dimanche 19 mai dans mon agenda, mais je dois renoncer. C’est le sport. C’est la vie."
Quel souvenir gardez-vous de votre course, de votre victoire, l’an dernier ?
"Écoutez, comme beaucoup, j’avais entendu parler de cette épreuve et, quand mon partenaire, Lepape, m’en a parlé, je me suis dit : ‘Pourquoi pas ?’ Et, franchement, je ne regrette pas d’être venu. J’ai le souvenir de tout ce monde au départ. Et, au fond, pendant toute la course. J’ai trouvé très sympa de rattraper les athlètes handisport et de pouvoir les encourager. Comme avec moi !"
Vous avez donc pris le temps de les encourager, tout en luttant en tête ?
"Bien sûr ! Le fait de s’encourager en cours de route n’enlève rien à la performance. Et puis, malgré la concurrence d’Arnaud (NdlR : Dely), je me suis isolé assez rapidement. En revanche, j’ai souffert des pieds sur la fin parce que je portais des chaussures neuves. Une erreur de ma part…"
Comme tout athlète digne de ce nom, vous étiez venu pour gagner, même si vous aviez intégré cette course dans votre préparation pour l’Euro…
"J’ai couru pour m’imposer, oui, ce qui ne m’a pas empêché d’apprécier l’aspect populaire des 20 Km. Quelle ambiance ! Croyez-moi, à 30 ans, j’en ai vu dans ma carrière et Bruxelles est l’un de mes meilleurs souvenirs. C’est pourquoi je suis déçu de ne pouvoir courir ce dimanche."
À l’Euro berlinois, vous avez été malade et contraint à l’abandon. Une déception que vous avez effacée à Séville…
"J’ai, en effet, réussi le minimum pour les Jeux de Tokyo, mais attention : je ne suis pas encore qualifié ! Je suis actuellement deuxième Français, mais il est possible que d’autres courent plus vite que moi, auquel cas je devrai améliorer mon temps. J’espère que ce sera en décembre, à Valence…"
Comment avez-vous vécu l’affaire Calvin, la marathonienne qu’on accuse de s’être soustraite à un contrôle antidopage au Maroc ?
"Mal ! Je ne crois pas à son histoire et je pense qu’elle ternit notre discipline. En matière de dopage, je suis pour la fermeté."
Dernière question : en votre absence, Arnaud Dely est-il le favori pour cette 40e édition ?
"Je ne sais pas ! Je l’espère pour lui parce que je pense qu’il apprécie beaucoup la course, lui aussi…"