Caroline Rijs, 17 podiums en 20 trails en 2018: "La compétition ne m'attire pas"

Caroline Rijs ne jure par le trail que depuis l’année passée. Mais elle est vite devenue une cannibale.

Benoît Gueuning
Caroline Rijs, 17 podiums en 20 trails en 2018: "La compétition ne m'attire pas"

Caroline Rijs ne jure par le trail que depuis l’année passée. Mais elle est vite devenue une cannibale.

Vingt trails, treize victoires et quatre podiums, tel est le bilan de Caroline Rijs sur le sol belge en 2018. Et 2019 est à peine entamé que déjà la Gaumaise affiche deux succès, en autant de courses : le Wap’s Trail et, pas plus tard que samedi, sur le très exigeant 25 km de la Roche à Minguet. La magnifique régularité de Caroline Rijs lui a d’ailleurs valu d’être mise à l’honneur lors de la cérémonie des Betrail Awards, avec une 3e place à la Trail Cup.

Cette professeure d’éducation physique n’a pourtant chaussé sa première paire de trails qu’il y a trois ans à peine. "J’ai commencé à courir en 2016, en participant au Challenge Run&Bike Lorraine-Gaume-Ardenne, sur lequel je faisais équipe avec une amie, Séverine Olivier", explique Caroline Rijs. "En voyant des publicités, je me suis essayée au trail."

Avec quelle réussite ! Dès sa troisième course, la même année, elle remporta La Bouillonnante sur la distance de 29 km. "En 2017, j’ai encore fait le Challenge Run&Bike Lorraine-Gaume-Ardenne, associée cette fois-ci à Julien Gillard, le compagnon de Séverine Olivier. De fil en aiguille, j’ai rencontré beaucoup de gens du milieu du trail. Et en 2018, j’ai mis le run&bike de côté pour faire uniquement du trail."

Entre passion et excès

Même si sa première saison 100 % trail est à marquer d’une pierre blanche en termes de performances, on ne peut pourtant pas dire que tout ait été parfaitement rose pour Caroline Rijs, loin de là même. Des ennuis physiques l’ont notamment tenue écartée des parcours durant de longues semaines. "Je souffre encore d’une gêne au genou, du syndrome de l’essuie-glace", peste-t-elle. "Je paie mon trop-plein d’envie et mon surentraînement. Mon mari aide les responsables de Betrail à encoder les résultats. Lorsque ceux-ci ont vu que j’étais bien classé à la Trail Cup, ils l’ont charrié en lui demandant ce que je faisais si haut dans le classement. J’ai enchaîné les courses pour maintenir ma position. Si je regrette ces excès ? Oui et non. Je me suis prise au jeu, puis cela m’a aussi remonté le moral après des ennuis de santé qui m’avaient aussi empêchée de courir plus tôt dans l’année."

Caroline Rijs est toutefois parfaitement lucide. "Cela doit me servir d’expérience. Je ne m’entraîne plus qu’une fois par semaine. Je m’impose aussi des séances de renforcement musculaire et de stretching, et je fais du spinning pour garder la condition physique."

"La compétition ne m’attire pas"

Si Caroline Rijs, 31 ans, a commencé à pratiquer la course à pied sur le tard, elle voue toutefois une passion sans limite au sport depuis très jeune. "J’ai d’abord été footballeuse, j’avais 12 ans lorsque je me suis affiliée à un club", se souvient-elle. "J’ai joué deux ans puis j’ai arrêté. Le foot n’était pas mon univers. Lorsqu’un entraîneur disait que l’on devait écraser notre adversaire, ce n’était pas mon truc. Je n’ai jamais eu cet esprit de la gagne à tout prix. J’ai par la suite joué au mini-foot, mais avec des amies, en dehors de toute compétition. J’ai aussi pratiqué d’autres sports comme le tennis ou l’escalade. Mais je n’ai plus jamais fait partie d’un club. La compétition en soi ne m’a jamais attirée. C’est d’ailleurs aussi pour cette raison que j’ai opté pour le trail plutôt que l’athlétisme, où l’esprit de compétition est beaucoup plus présent. J’espère d’ailleurs que le trail va conserver cet état d’esprit convivial, entre amoureux de la nature. Je préférerai aussi toujours de loin un bouquet de fleurs ou un autre petit cadeau, plutôt qu’une enveloppe."

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