Steven Hansen, coach des All Blacks : "Un rang à honorer"
Pour sa der à la tête des Blacks, Hansen assure que ses gars sont très motivés.
- Publié le 31-10-2019 à 18h39
- Mis à jour le 01-11-2019 à 09h33
Pour sa der à la tête des Blacks, Hansen assure que ses gars sont très motivés. Non, l’œuvre au noir n’est pas complètement achevée. Non, les All Blacks ne s’aligneront pas contre les Gallois vendredi (10 h) pour faire de la figuration. Ils entendent bien rentrer au bercail avec la médaille de la 3e place finale de ce Mondial. Face aux Anglais, ils sont tombés les armes à la main contre une machine de guerre, plus forte que les Blacks, le temps d’un match. Mais l’heure n’est pas à la révolution au pays du long nuage blanc même si cela sera la der de Steve Hansen à la tête de l’équipe et si plusieurs cadres mettront un terme à leur carrière internationale après le match face aux Gallois (S. B. Williams, Ben Smith, Ryan Crotty) ou le Kieran Read.
Ce dernier, capitaine des All Blacks et double champion du monde en titre qui déclara mercredi : "Ce fut des montagnes russes ces derniers jours. Pour être honnête, c’est un plaisir de jouer dans cette équipe et j’ai aimé chaque minute que j’ai eue. Après le match, je me suis dit : il faut que je profite, c’est ma dernière semaine avec des mecs que j’appelle des amis. Je veux juste aller sur le terrain et profiter avec eux. Je suis prêt à partir. J’ai tout donné et il est temps que quelqu’un d’autre me remplace. Ce sera difficile. Même si ma tête ne veut pas, mon corps me dit que ce n’est plus possible. Cela a été un réel plaisir, un honneur. Ce match pour la 3e place, ce n’était pas le match que nous voulions jouer, mais nous avons vraiment apprécié la semaine ensemble. C’est la dernière chance que nous avons d’être ensemble en tant que groupe. Cela ne changera pas le fait que nous allons souffrir, probablement pendant longtemps, mais on peut changer notre état d’esprit pour ce seul instant."
Pour le défi face aux Gallois, défaits sur le fil par les Springboks, Steve Hansen a effectué huit changements par rapport à la demi-finale contre l’Angleterre et aligne un groupe de revanchards. Une liste de 23 animée par l’envie de gagner face aux Gallois, bien sûr, mais qui comporte aussi une dimension émotionnelle en offrant à des joueurs, qui n’auront plus d’opportunité de porter le maillot noir, une forme de jubilé.
Et Steve Hansen de s’exprimer : "Nous sommes ultra-motivés pour montrer à tous que notre dernière sortie n’était pas à la hauteur de nos capacités. Ce match est important à nos yeux pour trois raisons. D’abord, on sort d’une défaite. Ensuite, il s’agit du pays de Galles et on a une histoire avec eux qui doit perdurer. Enfin, on a un rang et un héritage à honorer. Face à nous, on aura une équipe qui a besoin de marquer les esprits. Peut-être même qu’ils se disent qu’en cas de victoire, ce sera comme s’ils avaient remporté le Mondial. Nous devons avoir la bonne attitude et l’implication nécessaire avec le maximum d’exigence…"
Qui pour succéder à Steve Hansen ?
Alors que la piste Warren Gatland, le T1 des Gallois et futur entraîneur des Chiefs, fait du bruit en Nouvelle-Zélande dans le débat pour savoir qui doit succéder au sélectionneur Steve Hansen, sur le départ, certains joueurs comme Sonny Bill Williams préconise de colorer un peu le staff néo-zélandais. Questionné sur le fait de savoir si Ian Foster, l’adjoint de Steve Hansen était bien placé pour lui succéder, l’ailier des Blacks a botté en touche en répondant : "Sur ce sujet, il va y avoir pas mal de candidats, n’est-ce pas ? Je pense que la fédération serait bien inspirée d’intégrer des entraîneurs d’ascendance maorie ou polynésienne. Parce que notre sport évolue, nous avons beaucoup de joueurs de ces origines." Et il y a pléthore de candidats : Ian Foster, Jamie Joseph, Dave Rannie… et celui en pole Scott Robertson, le coach à succès des Crusaders…