Rugby: un Mondial plus ouvert que jamais
Jamais sans doute depuis la première édition de la grand-messe de l’Ovale en 1987, autant de favoris ne s’étaient auto-programmés ou désignés par un ranking mondial en trompe-l’œil à l’aube du match d’ouverture ce vendredi au pays du Soleil levant.
- Publié le 20-09-2019 à 15h02
- Mis à jour le 20-09-2019 à 18h01
Jamais sans doute depuis la première édition de la grand-messe de l’Ovale en 1987, autant de favoris ne s’étaient auto-programmés ou désignés par un ranking mondial en trompe-l’œil à l’aube du match d’ouverture ce vendredi au pays du Soleil levant.
Le dernier rempart capricieux de ce jeu, que l’on associe volontiers à la forme du ballon, ferait de sept ou huit nations des outsiders sérieux pour la couronne mondiale, même si la Nouvelle-Zélande, double championne en titre, restera l’ogre redouté et toujours affamé malgré un été en dents de scie. On sera d’ailleurs très vite fixé sur les ambitions des All Blacks puisque le premier tour nous réservera un choc de titans face aux Springboks, affûtés comme ils le furent rarement depuis leur second sacre en 2007.
La France, elle, n’a pas été vernie par le sort puisqu’elle est versée dans le groupe de la mort avec les Anglais et les Argentins. Crucifiés à deux reprises sur ses terres en 2007 par les Pumas, les Tricolores ne peuvent se permettre une nouvelle traversée de la pampa dès leur premier devoir au Japon et revoir prématurément l’Hexagone au son mélancolique du bandonéon.
On espère que cette 9e Coupe du monde, dans sa totalité, ne sera pas bloquée et dispensera de beaux moments d’émotion dans le flux et le reflux des offensives et des contres. Qu’elle nous propose des défis en attaque pour donner de grands espaces au jeu. Les règles ont évolué depuis une décennie, avantageant l’équipe qui attaque avec pour résultante de jouer un peu plus debout, et au jeu, de pratiquer une politique des ouvertures qui manque encore trop à ses ambitions. Le rugby y gagnera en vitesse, en allégresse et en émulation auprès des jeunes générations qui tardent à emboîter le pas de leurs aînés. On rêve malgré tout, règles aménagées, d’un supplément d’air et d’espace pour le rugby.