Rugby: Qu'est-ce que la Benecup?
Le rugby belge s’est tourné vers les Pays-Bas pour créer la Benecup.
- Publié le 20-06-2018 à 15h11
- Mis à jour le 20-06-2018 à 16h27
Le rugby belge s’est tourné vers les Pays-Bas pour créer la Benecup. C’est la grande nouveauté du rugby belge pour la saison prochaine : la Benecup ! Cette compétition belgo-néerlandaise, qui avait déjà existé un temps il y a plusieurs années, regroupe les quatre meilleurs clubs belges de la défunte saison (Dendermonde, La Hulpe, Soignies, Roc) et les quatre meilleurs clubs bataves.
Répartis en deux groupes de quatre (deux par pays), les clubs s’affronteront durant le mois de septembre au terme duquel on déterminera le champion. Ensuite, viendra la compétition classique en Belgique.
"Ce n’est qu’une étape intermédiaire si je ne m’abuse", commence Alexandre Palacci, le coach de La Hulpe, vice-champion de Belgique. " À terme, la volonté est de mettre sur pied une compétition étendue sur toute la saison et de créer un championnat élitiste entre les deux pays." À l’image de ce qui a existé dans le football féminin et qui est toujours sur pied en handball avec la Beneleague.
Disputée par huit équipes, la Bofferding League rugbystique semble ne plus suffire aux rugbymen en Belgique.
"Disons que le championnat est à deux vitesses", argumente Alex Palacci.
Avant de passer à la compétition annuelle, la Fédération a donc mis sur pied le système intermédiaire raccourci. "C’était important de nous laisser le temps de nous adapter et de nous développer pour être au point."
C’est qu’une telle compétition nécessitera des moyens humains, logistiques, financiers et sportifs plus importan"ts pour des clubs qui ne sont pas forcément prêts actuellement.
"En septembre, nous n’avons qu’un seul long déplacement pour cette compétition et la finale, si clubs belges, se jouera en Belgique. C’est donc à notre portée. Par contre, devoir organiser des longs déplacements plus souvent sur l’année est plus difficile. En car ou pas. Trouver des logements… L’étape intermédiaire est donc importante. L’adaptation pour une organisation optimale était une de nos préoccupations."
Si à terme, les deux compétitions, souhaitées par les clubs, ne devraient plus en faire qu’une seule, la volonté est évidemment d’élever le niveau du rugby en Belgique. "Mais en même temps de rendre la compétition plus attrayante à plusieurs niveaux : sponsoring, médiatique et sportif."
Actuellement , les clubs belges ne prennent pas part à la plus haute compétition pour les clubs en Europe. "Et ne devraient plus entrer en ligne de compte pour la Challenge Cup, la deuxième compétition européenne pour les clubs", continue Palacci. "Mais les règles en rugby peuvent vite évoluer. Ce qui est certain, c’est que lancer une équipe belge dans la compétition européenne au plus haut niveau pourrait être dangereux face à des vrais pros. Rien que pour le physique, la différence est trop grande."
La Belgique doit en effet encore grandir dans le monde de l’Ovalie sur plusieurs niveaux pour titiller le monde du semi-professionnalisme.
"La Belgique a connu une belle progression avec l’équipe nationale qui a flirté avec le Top 20 mondial, grâce notamment à des gars qui sont partis jouer en France après avoir suivi la formation en Belgique. Nous avons également joué contre l’Argentine ou les Barbarians. Mais ensuite, cela n’a pas suivi. Il faut constamment entretenir cela pour continuer le développement médiatique, logistique, sportif… comme le hockey l’a fait. Il y a quelques années encore, ils étaient à notre niveau mais ils ont compris qu’il fallait se développer."