La Hulpe champion de Belgique: "Rester au sommet !"
Comment Sébastien Wyngaerden, président du RC La Hulpe, voit l’avenir du club après le premier titre en championnat.
- Publié le 20-05-2019 à 08h17
- Mis à jour le 20-05-2019 à 09h28
Comment Sébastien Wyngaerden, président du RC La Hulpe, voit l’avenir du club après le premier titre en championnat. À la tête du club brabançon depuis douze mois, Sébastien Wyngaerden est un président heureux et… fatigué. On le serait à moins avec le premier sacre décroché samedi contre Soignies et un week-end de folie pour fêter les 50 ans d’existence du club brabançon. Actif au sein de l’entité sportive la hulpoise depuis plus de 32 ans, le président constate une évolution à plusieurs niveaux.
Gérer un club de D1 avec un statut amateur, c’est le travail de toute une équipe au quotidien…
"Je ne puis que me féliciter de l’apport des bénévoles afin que tous les rouages du club s’imbriquent parfaitement pour le bon fonctionnement au quotidien. C’est un combat qu’il faut sans cesse renouveler pour que le club poursuive sa marche en avant tout en étant conscient que les tâches des bénévoles exigent un maximum de sacrifices. À cet égard, comme l’adage le susurre souvent, en tant que dirigeant, il faut savoir bien s’entourer. J’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur une équipe dynamique qui œuvre souvent dans l’ombre et qui ne compte pas ses heures au détriment parfois de la vie familiale."
Ce premier titre va-t-il changer fondamentalement les objectifs du club ?
"Nous n’ambitionnons pas de révolutionner toutes les composantes du club mais de tendre vers une évolution progressive au fil des ans. J’aimerais retrouver petit à petit l’ambiance qui caractérisait jadis le club, cette fameuse troisième mi-temps qui forge l’ADN d’un club sportif et particulièrement dans le monde du rugby depuis des décennies. Œuvrer au quotidien pour que les spectateurs aient envie de revenir au stade est aussi un challenge que nous devons réussir au cours des prochains mois."
Et sur le plan sportif ?
"Sportivement, il s’agira de pérenniser les résultats de l’équipe première en accentuant les moyens actuellement mis en place, sans oublier toutes les autres équipes du club, à commencer par la poursuite du développement du rugby à 7. Cela dit, maintenant que nous sommes en haut de l’affiche, nous désirons y rester le plus longtemps possible. Le doublé Coupe-championnat peut devenir un nouveau challenge pour le groupe."
Le succès appelle le succès…
"C’est le moins qu’on puisse dire. À tel point que, samedi soir, le titre en poche, je recevais déjà des premières feuilles de transfert. Un titre, cela attise la convoitise (rires)… Mais nous continuerons à baser la force de notre équipe sur les jeunes du club que nous intégrerons progressivement dans le groupe seniors… Et comme dit l’adage, never change a winning team !"
"C’est le sacre d’un groupe élargi"
L’ovale vivait toujours. Il restait quelques minutes de jeu. La Hulpe venait d’arracher un ballon crucial et pousser Soignies à l’erreur. L’arbitre n’avait pas encore sifflé la fin du match, les supporters brabançons envahissaient pourtant le Mandela. Partie remise pour quelques instants, le temps pour Antoine Vassart de sceller la victoire des siens sur pénalité. La Hulpe maîtrisa son rugby et ses émotions pour glaner le premier titre de son histoire, désormais longue d’un demi-siècle. Robin Vassart, capitaine exemplaire, qui disputait son dernier match sous le maillot noir pour l’occasion, pouvait soulever le trophée tant convoité. Les pensionnaires du stade du Brésil n’avaient en rien usurpé ce premier sacre même si les Sonégiens avaient eu les opportunités en seconde période pour passer aux commandes. Les hommes d’Alex Palacci pouvaient exulter. Ils venaient de conquérir le graal convoité après avoir dominé la phase classique de la tête et des épaules et avoir sorti Dendermonde, le triple tenant du titre, en demi-finale.
Après avoir gravi les marches de la gloire avec ses joueurs pour soulever le trophée, Alex Palacci, le mentor la hulpois avait les yeux rougis par l’émotion.
"Je ne veux mettre personne en exergue. Ce titre, c’est le fruit d’un travail collectif. Ce n’est pas seulement les 23 noms couchés sur la feuille d’arbitre. C’est aussi le labeur des joueurs de l’équipe 2, c’est le travail dans l’ombre de tout le staff technique et médical et de l’ensemble des bénévoles du club qui font que tous les rouages s’imbriquèrent parfaitement pour en arriver à ce magnifique résultat. On a écrit une splendide page de l’histoire du club, on en écrira d’autres…"