Play-off de hockey: Il ne restera qu’une star debout dans deux semaines...
Watducks - Dragons; Racing - Daring : qui va mener son équipe au titre ?
- Publié le 07-05-2017 à 09h51
- Mis à jour le 07-05-2017 à 09h58
Watducks - Dragons; Racing - Daring : qui va mener son équipe au titre ? Ce dimanche, les demi-finales aller de la DH masculine opposeront le Racing de Boon à l’Herakles de Reckinger ainsi que le Watducks de Dohmen au Dragons de van Aubel. D’autres vedettes émargent de ces quatre équipes. Nous en avons choisi quatre, mais dans deux semaines, il n’en restera plus qu’une.
Le Watducks a plombé sa belle campagne à cause d’un mois d’avril complètement pourri. Candidat à la première place au même titre que le Dragons, le Racing et l’Herakles, le Wadu a enchaîné quatre matches sans victoire. "Notre mois d’avril a été très mauvais", avoue sans difficulté John-John Dohmen. "Nous avons eu une bonne discussion entre les joueurs et le staff. Il est clair que nous avons perdu une partie de notre confiance, mais nous sommes repartis."
Watducks: "D’abord le ticket EHL"
Le Watducks est reparti dans la peau d’un outsider face au Dragons en demi-finale. "Notre objectif majeur consiste à décrocher un ticket EHL. Le reste sera du bonus. Les Anversois ont dominé le championnat, mais nous sommes capables de les battre. Notre style les dérange, mais le constat vaut dans les deux sens. Nous avons d’ailleurs le même style de jeu c’est-à-dire ouvert et offensif. Les spectateurs s’ennuient rarement à un Watducks - Dragons."
Les supporters des Canards espèrent que le capitaine sera présent sur le terrain. L’incertitude est totale. Il y a 10 jours, il s’est occasionné une élongation aux ischios lors d’un entraînement. "J’ai repris l’entraînement de manière légère. Si je joue dimanche, je prends un risque. En théorie, je pouvais rejouer à partir de samedi, mais la décision m’appartiendra. Autant je ne me vois pas jouer ce dimanche, autant je suis certain de jouer le match retour. Nous risquons de trancher ce dimanche matin."
Dans les rangs des Brabançons, on retrouvera la belle surprise de cette saison : le jeune Guillaume Van Marcke qui provient du Lara. "Il ne s’était jamais entraîné avec un club de DH avant cette saison. On pensait à lui pour 2017-2018. Sa mentalité est excellente", précise encore le meilleur joueur du monde en 2016 qui se réjouit de vivre ses 12es play-offs. "J’en ai disputé 3 avec le Léo. J’ai remporté 5 titres avec le Watducks."
Racing : "Le premier titre est le plus dur"
Le Racing n’a pas vraiment tremblé pour finir la saison dans le Top 4. Malgré quelques blessés et le départ annoncé de leur entraîneur, il a traversé le championnat sereinement. Les 33 buts de Tom Boon ne sont pas étrangers à cette performance.
L’artificier le plus efficace de la DH débarque, comme tous ses coéquipiers, avec confiance dans ces play-offs. "Nous n’avons enregistré que deux défaites en 22 matches. Le groupe se sent bien. Nous avons une bonne carte à jouer. Nous y croyons dur comme fer. En plus, nous ne ressentons pas la pression."
Paradoxalement, le Racing, 3e, part favori face à l’Herakles, 2e. Ce match vaudra le détour car l’artificier se frottera à la muraille défensive la plus impressionnante. "L’Herakles est une équipe très complète qui mérite sa place dans ce Top 4. J’espère que notre expérience des play-offs fera la différence. Leur pc défensif est excellent. Notre pc offensif aussi. On verra le plus fort."
En 7 participations aux play-offs, Tom Boon n’a jamais remporté un titre que ce soit avec le Racing ou Bloemendaal. "C’est dur", avoue Sna. "J’ai encore 5 ou 6 ans devant moi. Je serai toujours dans un club qui jouera le titre. Des anciens m’ont dit qu’ils avaient gagné très tard leur premier titre. Le premier sera le plus dur. Nous avons toujours manqué de chance. Nous avons vécu tous les scénarios avec une même issue."
Quant à savoir s’il est une star, il répond par la négative. "Non, je ne suis pas une star car une star est reconnue par tout le monde. Moi, je suis juste connu dans le milieu du hockey. Messi, Ronaldo ou Djokovic sont des stars", conclut celui qui annoncera très prochainement où il jouera la saison prochaine. "Je sais ce que je ferai, mais j’attends l’annonce officielle du club."
Herakles: "On visait 21 points et on est en play-off"
La surprise du Top 4 n’a pas encore dit son dernier mot. L’Herakles est partagé entre nervosité et sérénité. Xavier Reckinger a conscience que les Lierrois peuvent rendre la vie difficile à tout le monde.
"Nous sommes confiants et excités. Pour tous mes coéquipiers sauf moi, il s’agira de leur premier play-off. L’an passé, ils se battaient pour le maintien. En début de saison, nous visions 21 points. Nous en avons pris 48 et un Top 4. On peut comprendre l’excitation."
Reck prend part à ses 9es play-offs. De l’expérience, il en a à revendre.
"Il ne faut rien changer. La pression sera un peu plus forte. Les joueurs seront tendus. Les arbitres aussi. Certaines décisions seront curieuses. Il faudra gérer ces paramètres."
L’Herakles veut surtout que la roue ne tourne pas.
"Nous avons eu de la chance. Au Brax, au Beerschot, à Louvain, contre le Well et le Watducks, la balle a toujours tourné dans notre sens. Notre pc défensif avec Marco Donck, Timmermans et moi est redoutable. Nous n’avons encaissé que 3 pc directs durant tout le 2e tour. Notre rigueur défensive, notre plan de jeu simple, notre condition physique qui vient de je ne sais où, autant de paramètres qui nous incitent à l’optimisme."
L’an passé, il avait créé la sensation en amenant le Braxgata en play-off. Douze mois plus tard, il a remis le couvert avec l’Herakles. Un hasard ?
"Je suis super fier de ces parcours. Est-ce grâce à moi ? Non ! J’apporte juste mon expérience là où je suis."
Est-il pour autant une star ? Il esquive poliment.
"Je ne pense pas. Je fais juste beaucoup de bruits sur le terrain", conclut celui qui s’interroge sur sa saison prochaine. "Si je reste joueur, je reste à l’Herakles. Je dois encore décider."
Dragons : "Pour être champion, il faut être capable de battre tout le monde"
Le Dragons a collé sur ses sticks l’étiquette de favori à l’aube de ces play-offs. Pourtant, le double tenant du titre n’a pas survolé les débats durant le championnat régulier. Il les a juste contrôlés. La pléiade de stars, dirigées par Jean Willems, aborde avec confiance cette quinzaine. "Comme chaque année, nous remettons les compteurs à zéro", souligne d’emblée l’attaquant Florent van Aubel. "Nous avons 140 minutes pour battre le Watducks. Nous avons conscience que nous devrons hausser notre niveau de jeu. Le Dragons n’est pas plus fort que l’an passé. Nous avons adopté un nouveau système de jeu assez vite. La confiance est là."
La confiance des champions est accrue par une réalité qui se confirme au fil des ans. Le Dragons présente la caractéristique d’atteindre son pic de forme au mois de mai. "Je ne sais pas expliquer pourquoi", poursuit l’attaquant. "Quand le Dragons a un grand rendez-vous, il répond souvent présent. Nous nous entraînons comme des dingues pour être en forme le jour J."
La mésaventure au Wellington où, menant 0-2, il a été rejoint en fin de match (2-2) appartient aux détails de la saison. "Nous avions déjà eu le coup par le passé face au Pingouin et à la Gantoise. Ce type de relâchement n’arrive jamais dans les matches à enjeu."
À la lecture des stats, le club d’Hans Borstlap part avec une longueur d’avance, "mais cela ne nous dérange pas." Florent van Aubel porte son maillot rouge depuis 8 ans. Il a connu autant de play-offs. "J’ai goûté au plaisir de 4 titres. J’ai l’habitude de jouer ce genre de rencontres."
Sur papier, il pouvait difficilement hériter d’un pire adversaire que le Watducks. "Il en est ainsi. Comme nous visons le titre, nous devons être capables de battre tout le monde. Le Watducks y compris. En général, les Waterlootois jouent bien contre nous. Nous éprouvons souvent des difficultés. La blessure de Dohmen ? Nous nous sommes préparés comme s’il jouait."
La seule ombre au tableau vient du banc qui n’est pas homogène. La marge de manoeuvre de Jean Willems n’est pas large. "Nous avons joué des matches à 13 ou 14 cette saison. Si un titulaire connaît un souci, nous aurons de potentiels problèmes", poursuit le Red Lions avant de parler de la méthode Willems. "Il est hard et cash."
Avant d’accueillir Victor Wegnez (Daring), Nicolas Poncelet (Léopold), Grégory Stockbroekx (Antwerp) et Louis Rombouts (Polo de Barcelone), le Dragons entend cueillir un troisième titre de rang. Avec sa star Flo Van Aubel. "Moi une star ? Non, je ne suis pas d’accord, mais le compliment fait plaisir. Au Dragons, il n’y a qu’une star, c’est l’équipe."