Nina Derwael se confie : "Je suis en confiance…"
Nina Derwael visera, ce samedi, un deuxième titre mondial aux barres asymétriques.
- Publié le 12-10-2019 à 07h11
- Mis à jour le 12-10-2019 à 07h38
Nina Derwael visera un deuxième titre mondial aux barres asymétriques. Oubliées, sa chute inattendue et sa contre-performance (4e, avec 13,933 pts) des Jeux européens, en juin, à Minsk ! Au vu de ses notes en qualifications (15,141) et en finale du concours général (15,200), Nina Derwael abordera en toute confiance la défense de son titre mondial aux barres asymétriques, ce samedi (18 h 25). Seule gymnaste à présenter un degré de difficulté de 6,5, la Trudonnaire a signé des prestations frôlant la perfection à son agrès de prédilection, où sa blessure au pied ne l’a absolument pas gênée, au contraire du saut. Voire du sol mais, là, ses qualités artistiques ont séduit les juges.
Ce n’est un secret pour personne, chaque gymnaste a sa spécialité, souvent liée à sa morphologie. Du haut de son 1,70 m, Nina ne peut présenter les mêmes exercices qu’une Simone Biles mesurant 1,45 m… Si l’Américaine a bel et bien confirmé qu’elle était la meilleure gymnaste de tous les temps avec un cinquième titre mondial au concours général, elle n’en présente pas moins un point faible, aux barres asymétriques.
Double championne d’Europe et championne du monde, Nina Derwael est la référence dans la spécialité, ce qu’elle a encore prouvé lors de ses deux apparitions "sur le podium", à Stuttgart. La première en "qualifs", vendredi dernier, avec un 15,141, la deuxième en finale du concours général, ce jeudi, avec un 15,200, prouvant qu’elle était bien dans sa tête, dans ses bras et dans ses jambes. Ce qui ne fut pas toujours le cas cette saison… "Jusqu’au Mondial de Doha, tout coulait de source dans ma carrière. Mais mon titre mondial a bouleversé ma vie ! J’ai traversé une période délicate en début d’année. J’ai mis plus de temps que je ne le pensais à récupérer de toutes les sollicitations, que j’ai certes appréciées, mais qui m’ont un peu perturbée. Je n’ai donc pas connu la préparation idéale en vue de ces Jeux européens, à Minsk. Mais c’est du passé ! Je me suis remoblisée, reconcentrée sur ce Mondial. Mes deux prestations aux barres m’ont donné confiance, même si on n’est jamais à l’abri d’une erreur. Une chute peut toujours se produire."
Certaines gymnastes lors du concours général l’ont vécu. La pression et le stress jouent parfois de mauvais tours. Dans ce contexte, l’expérience de Nina Derwael, 19 ans, devrait être un avantage. Et puis, il y a l’entourage. L’Arena de Stuttgart était noir-jaune-rouge à chaque apparition des Belges et elle le sera plus que jamais ce samedi. "Il est évident que, par rapport à l’an dernier, à Doha, le fait de pouvoir prester devant ma famille, mes amis et mes supporters est un formidable adjuvant moral !"
Rendez-vous sur la plus haute marche du podium…