Mondiaux de natation: Ledecky s’effondre, Peaty plus fort que jamais, débuts décevants pour les Belges
L’Australienne Titmus a brisé l’hégémonie de l’Américaine sur 400 m libre.
- Publié le 22-07-2019 à 10h11
- Mis à jour le 22-07-2019 à 10h12
L’Australienne Titmus a brisé l’hégémonie de l’Américaine sur 400 m libre. L’invraisemblable s’est produit dès la première journée aux championnats du monde de Gwangju : ce dimanche, Katie Ledecky a, en effet, été battue ! Un verdict qui a fait office de tsunami au cœur de l’Aquatics Center. Jamais, sur 400 m, la quintuple championne olympique de 22 ans n’avait connu la défaite dans un championnat majeur. C’est l’Australienne Ariarne Titmus, 18 ans seulement, qui a brisé l’hégémonie de l’Américaine au prix d’une époustouflante remontée dans la dernière longueur (3.58.76 contre 3.59.97).
"Ça pique un peu, je n’ai pas l’habitude", a reconnu Ledecky qui, se retrouvant à bout de forces, a complètement craqué dans la dernière longueur de bassin, où elle a concédé 1.83 à son adversaire.
L’avènement de l’Australienne n’est toutefois pas une surprise : celle qui a quitté sa Tasmanie natale avec sa famille pour s’installer à Brisbane s’affirme depuis un an comme une rivale à la mesure de l’Américaine, qui détient 14 titres de championne du monde. Trois fois déjà, elle avait nagé en moins de quatre minutes sur la distance. La première fois l’été dernier, à Tokyo, où elle avait poussé Ledecky dans ses retranchements. Les deux jeunes femmes se retrouveront dès mardi sur 200 m. Ça promet !
L’autre temps fort de la première journée de compétition était plus attendu mais il a, lui aussi, marqué les esprits. Sur 100 m brasse, le Britannique Adam Peaty, champion olympique et quintuple champion du monde, a rugi en franchissant pour la première fois la frontière des 57 secondes (56.88) dès les demi-finales. C’est le premier record du monde à tomber à Gwangju.
"C’est incroyable ! Ça fait trois ans que je cours après, depuis que j’ai touché le mur à Rio", s’exclame-t-il.
La finale du relais 4x100 m masculin a, elle, été, remportée par les États-Unis de Caeleb Dressel, autre grand protagoniste attendu de ces Mondiaux coréens.
Enfin, la polémique du jour est venue de la victoire du Chinois Sun Yang. Pas le bienvenu pour tous après son contrôle antidopage rocambolesque de l’année dernière (il n’a pas été sanctionné pour vice de forme), il a raflé l’or du 400 m pour la quatrième fois d’affilée en 3.42.44. L’Australien Mack Horton est l’expression du malaise : il a choisi de recevoir sa médaille d’argent derrière le podium où se tenait le vainqueur, restant aussi à distance au moment de la photo souvenir. "Je ressens de la frustration. Vous savez pourquoi", a-t-il lâché.
"Tout le monde ne m’aime pas, ça m’est égal", a répliqué Sun Yang. "Je suis au courant des rumeurs, mais je me concentre sur la natation. Je sais qu’il a un problème personnel avec moi, c’est malheureux, me manquer de respect, ok, mais manquer de respect à la Chine, c’est regrettable."
En septembre, le nageur asiatique devra se présenter devant le Tribunal arbitral du sport, l’Agence mondiale antidopage ayant fait appel de la décision de la Fina. Déjà suspendu trois mois pour dopage en 2014, il risquera la suspension à vie.
Débuts décevants pour les Belges
Les nageurs belges n’ont pas brillé, ce dimanche, pour leurs premières coulées à Gwangju. Le relais masculin 4 x 100 m libre n’a pas atteint la finale, ni même le top 12 qui lui aurait ouvert les portes des JO. Sébastien De Meulemeester (49.29), Jasper Aerents (48.81), Thomas Thijs (48.49) et Pieter Timmers (48.75) ont terminé 14es en 3:15.34. "Dans un relais, il faut que les quatre membres soient bons. Mais on gagne en équipe, et donc on perd aussi en équipe", a commenté Ronald Gaastra, le responsable de nos équipes nationales.
Tout n’est cependant pas perdu : le relais belge devra se rabattre sur l’un des quatre derniers billets pour Tokyo mis en jeu sur base des rankings et garde donc toutes ses chances. Au plan individuel, Kimberly Buys s’est complètement loupée sur 100 m papillon en nageant en 59.26 en séries, à une seconde et demie de son record (25e). "J’ai décidément une relation difficile avec cette épreuve", se désole l’Anversoise, tournée vers le 50 p ap de vendredi. Valentine Dumont s’est, elle, classée 18e du 400 m libre sans pouvoir approcher son record (4.12.92 contre 4.10.72).