Merhy ne veut pas traîner: "Si je bats Szello, je serai challenger pour le titre régulier"
L’Argentin Crenz, ce samedi, ne doit être qu’une étape avant le titre WBA Gold.
- Publié le 04-05-2019 à 07h40
- Mis à jour le 04-05-2019 à 14h25
L’Argentin Crenz, ce samedi, ne doit être qu’une étape avant le titre WBA Gold. Pour la première fois depuis mars 2015, Ryad Merhy ne combattra pas à Charleroi pour conquérir ou pour défendre une ceinture internationale. Mais le lourd-léger bruxellois, qui affronte l’Argentin de 39 ans Cesar David Crenz (23 v., 11 d.), a de la suite dans les idées : dans quelques mois, il devrait se rapprocher d’un titre mondial en devenant challenger pour la ceinture WBA Gold face au Hongrois Imre Szello (23-0). Entretien.
Qu’attendez-vous du combat de ce samedi ?
"D’abord, il faut savoir que mon manager a eu énormément de difficultés à me trouver un adversaire. Mais, après six mois sans boxer, il fallait absolument que je remonte sur le ring pour défendre ma 3e place à la WBA. J’ai regardé un peu son combat contre Usyk (NdlR : perdu par K.-O. en 2014 face au futur champion unifié de la catégorie) et encore un autre. C’est quelqu’un d’expérimenté, il devrait le montrer en début de combat, mais j’ai vu aussi que tout le monde l’avait stoppé au bout du 4e ou du 5e round (Kucher, Kalenga, Fayfer et Turchi) . Donc le but pour moi, c’est de ne pas trop attendre. Je me fixe le même objectif : terminer au 4e ou au 5e round."
Vous avez, en réalité, déjà un peu la tête tournée vers le prochain adversaire pour le titre WBA Gold. Avez-vous obtenu des garanties ?
"Oui, les contrats sont signés, mais il reste quelques détails pratiques à régler. Et il faut bien sûr qu’Arsen Goulamirian libère aussi la ceinture, ce qui devrait être fait en juin ou en juillet prochain. Je serais alors très proche du championnat du monde régulier. En fait, dans les six mois à un an, je deviendrais challenger officiel pour le titre mondial WBA."
À condition, donc, de battre Imre Szello, sans doute le 19 octobre.
"C’est bien cela. Ce Hongrois est déjà un peu ma cible depuis que j’ai entamé ma préparation. J’ai déjà mis le focus sur lui depuis quelques semaines. Je sais qu’il a énormément de combats derrière lui, qu’il est à maturité, et il faudra que je sois à niveau. Je ne le prendrai pas à la légère."
La WBA est parfois critiquée pour multiplier les titres et donc les champions. Quel est votre avis sur la question ?
"Quand j’ai entendu que le titre Gold avait été créé, je me suis dit que ça faisait vraiment beaucoup de ceintures. Mais la WBC en a beaucoup aussi, ce n’est pas un phénomène propre à la WBA. Maintenant, ce n’est pas mon problème. Moi, ce que je veux, c’est accéder au championnat du monde, peu importe le moyen. Il m’a fallu un an pour me repositionner au classement, après ma défaite à Marseille contre Goulamirian, et j’espère que d’ici un an, j’aurai une chance pour le titre régulier."
Un rare duel de poids lourds belges
Le championnat de Belgique des lourds entre Hervé Hubeaux et Jack Mulowayi sera l’un des combats phares, le titre étant vacant. Il faut remonter à 1998, et la victoire de Dirk Wallyn sur Geert Blieck, pour retrouver trace d’un duel entre Belges. Le face à face s’est déroulé dans le calme. "Il n’y a aucune animosité entre nous mais, ce samedi, je vais tout mettre en œuvre pour remporter ce titre" , lance Mulowayi. Kamel Kouaouch, lui, pourra remporter la ceinture LFB des lourds-légers mais pas son opposant, Michaël Pareo, pas au poids. Timour Nikarkhoev, Antoine Vanackère, Miko Khatchatryan et Hovo Martirosyan sont à l’affiche, un championnat WBA continental de moyens entre le Biélorusse Viesalou et le Hongrois Harcsa étant aussi proposé.