Les six grands marathons qui font rêver les joggeurs
Chaque grande ville a son marathon annuel. Mais 6 épreuves sont considérées comme les "must" de la discipline
- Publié le 12-10-2019 à 15h15
- Mis à jour le 12-10-2019 à 15h16
Chaque grande ville a son marathon annuel. Mais 6 épreuves sont considérées comme les "must" de la discipline Au départ d’un marathon, tout le monde ne vise évidemment pas le record du monde, le podium ou même un bon classement. Le gros de la troupe est constitué de coureurs amateurs qui cherchent surtout à aller au bout d’eux-mêmes et à atteindre la ligne d’arrivée pour mériter le titre envié (et la médaille) de "finisher". Avec le temps, les marathons se sont multipliés un peu partout sur la planète, générant un chiffre d’affaires impressionnant - les "grands" marathons rassemblant souvent entre 30 000 et 50 000 participants, avec une inscription payante dont le tarif est assez élevé. Chaque grande ville a son marathon annuel et 6 épreuves (Tokyo, Londres, Boston, Berlin, Chicago et New York) sont même considérées comme les "must" de la discipline. Mais comment faire le bon choix entre tous ces rendez-vous et à quel critère (difficulté, météo, beauté du parcours,…) faut-il être attentif si on doit se décider entre telle ou telle destination ? Nous avons posé la question à deux Belges amateurs de la discipline, qui cumulent ensemble une dizaine de marathons internationaux : Alexia Michiels (co-fondatrice et associée du Resilience Institute Europe) et Frédéric van Marcke (Country Director Belgium de Besixred). Deux "serial finishers" qui s’accordent en tout cas sur un point : "Un marathon, c’est surtout l’occasion, chaque fois, de (re)découvrir une ville, le regard à nouveau posé sur ce qui nous entoure". Petit tour des marathons célèbres.
1. New York, le "must"
Organisé en novembre, New York est sans doute le plus mythique des marathons. "C’est le premier marathon que j’ai fait, en 1994. La ville ne parle que de cela pendant plusieurs jours. Sur le parcours, on est portés par les encouragements incessants de 2 millions de personnes. C’est très émouvant. Après le départ de Staten Island et après le passage par Brooklyn et le Queens, l’arrivée sur Manhattan via la 1ère Avenue est incroyable", raconte Frédéric van Marcke. "Ce n’est pas le marathon le plus facile, il y a pas mal de dénivelé à cause des ponts, notamment. Et une foule très dense de coureurs, ce qui peut ralentir les participants. Mais c’est le plus coloré, le plus populaire, on entend la musique qui nous booste tout au long du parcours", confirme Alexia Michiels. Un vrai "must", estiment-ils de concert.
2. Chicago, le plus beau
"Un marathon très bien organisé, comme tous ceux qui le sont aux États-Unis. Et c’est une ville incroyable sur le plan architectural. On est subjugué tout au long du parcours par ces immeubles fabuleux", précise Alexia Michiels. "Magnifique parcours", dit Frédéric van Marcke en écho, notamment marqué par le passage dans le parc-jardin de la ville et devant la sculpture d’Anish Kapoor (surnommée "The bean", le haricot", NdlR), "symbole du côté audacieux de Chicago".
3. Berlin, le plus rapide
"C’est le parcours le plus plat, celui où on espère souvent réaliser son record personnel". Effectivement, Berlin est le marathon le plus rapide du circuit international - 8 des 10 derniers records du monde y ont été réalisés. Mais ce n’est pas le seul charme de la capitale allemande : "Le parcours a un côté grandiose, tout le temps dans la ville avant l’arrivée à la Porte de Brandebourg, majestueuse", se souvient Alexia Michiels. "Un parcours très vert, impressionnant avec ses larges avenues. Et dès l’arrivée à Berlin, quand on va chercher son dossard là où était situé l’ancien aéroport de Tempelhof, on s’imprègne directement de l’histoire incroyable de la ville", confirme Frédéric van Marcke.
4. Londres, le plus festif
"Excessivement populaire, c’est le marathon le plus festif, avec celui de New York. Une grande partie des participants ne se soucient d’ailleurs pas de leur temps à l’arrivée. Le parcours n’est pas le plus beau mais la dernière ligne droite menant à Buckingham Palace reste un grand souvenir", dit Frédéric van Marcke. Le problème est souvent de décrocher un dossard, Londres figurant parmi les épreuves les plus prisées.
5. Boston, le plus prestigieux
C’est le pionnier des marathons, celui qui a ouvert la voie. Et le plus compétitif, aussi. On ne peut d’ailleurs s’y qualifier que via un temps de référence réalisé lors des 18 mois précédents. Et les minima exigés par Boston sont sévères : 3h05 pour les hommes entre 18 et 34 ans, et 5 à 10 minutes en plus par tranche d’âge jusque 60 ans - ajoutez 30 minutes pour les femmes. Des minima qui deviennent même plus sévères quand il y a trop de demandes d’inscription. Bref, décrocher son visa pour Boston n’est pas aisé - sauf si on s’offre un dossard "caritatif" en acceptant de contribuer à des œuvres, ce qui a un prix plutôt élevé (quelque 5000 dollars).
6 Et les autres destinations
Le dernier marathon des "Big Six" est celui de Tokyo, qui a la particularité d’être le premier de l’année (organisé en février). Mais pour ceux dont l’horizon ne se limite pas aux "Majors", d’autres destinations valent la peine. Paris, évidemment, dont le parcours "permet de redécouvrir la ville en passant à travers ses deux poumons verts - les bois de Boulogne et de Vincennes - et tous les lieux historiques de la capitale française", dit Alexia Michiels. Stockholm, aussi : "Un marathon très beau mais assez exigeant parce que l’on passe d’île en île en empruntant des ponts", précise Frédéric van Marcke. Ou Amsterdam : "on traverse notamment le Rijksmuseum, ce qui est assez fun", raconte Alexia Michiels qui garde aussi un bon souvenir de Washington : "Un marathon organisé par les Marines avec une touche militaire assez glamour et qui passe devant tous les lieux de pouvoir importants, dont la Maison Blanche".
Voilà, il ne reste plus aux courageux candidats qu’à faire leur choix…