Le Zenit Kazan, l’ogre du volley

Invaincu en Champions League depuis trois ans, soit l’équivalent de 30 matches sans revers, et la défaite le 16 mars 2016 contre Belchatow, le Zenit Kazan est l’équipe phare du volley européen depuis pas mal d’années. Lauréat à six reprises de la plus grande compétition européenne, le club russe vise cette saison un cinquième titre d’affilée.

Adversaire des Russes en phase de poules, Roulers a connu le même sort que tous les adversaires : la défaite, à deux reprises. Pourtant fin janvier, les Flandriens ont fait plus que se défendre, enlevant même le premier set. Avant de voir le rouleau compresseur russe décrocher la victoire en 1 h 34.

"Pour eux, ce n’était pas un top game", se souvient Stijn Dejokckheere, le libéro roularien, futur retraité. "On avait mis beaucoup d’enthousiasme et on avait très bien joué, ne faisant pas de faute alors que les Russes n’étaient pas vraiment concentrés. Une fois qu’ils ont perdu le premier set, ils se sont un peu bougé et on n’a plus du tout eu voix au chapitre. Quand ils le veulent, il suffit de pousser le gaz et voilà, la messe est dite."

Le Zenit n’est en effet pas devenu la machine à gagner avec des joueurs de seconde zone. En ses rangs, des joueurs de renom comme le Français Earvin Ngapeth ou encore l’Américain Matthew Anderson, venus y chercher, outre un beau pactole, des trophées à la pelle.

Avant de recevoir Gdansk, ancien lauréat de la compétition (battu 2-3 à l’aller, mercredi, en Pologne), lors de leur quart de finale retour ce mardi (il n’y a plus de Final Four en C1, mais des quarts et demi-finales en matches aller-retour qui conduisent à une grande finale prévue à Berlin le 18 mai), Kazan peut même se baser sur des joueurs en forme : le passeur Alexander Butko est à 63 % d’efficacité et Earvin Ngapeth avait planté 17 aces en phase de poules.

"Ils sont grands, ils sont plus forts mais ils sont aussi très bien disciplinés", explique l’ex-international belge. "A l’image de leur opposite. Ce n’est pas un fou qui frappe les yeux fermés. Il analyse toujours bien la situation à chaque passe. Chez eux, il n’y a pas que le physique, il y a aussi l’intelligence de jeu. Tout le monde veut jouer chez eux. D’ailleurs, s’ils en ont besoin, je suis disponible pour la saison prochaine. Evoluer dans une telle équipe, pour tout volleyeur, c’est un rêve même si ce n’est pas l’Italie ou la France." 

Programme des quarts de finale retour de la Ligue des champions masculine de volley-ball

• Mardi 19 mars
• (17h00) Kazan (RUS) - Gdansk (POL)
• Mercredi 20 mars
• (17h30) Zenit St. Pétersbourg (RUS) - Belchatow (POL)
• (20h30) Pérouse (ITA) - Chaumont (FRA)
• Jeudi 21 mars
• (20h30) Civitanova (ITA) - Dinamo Moscou (RUS)