Le VBC Waremme en playoffs? Et pourquoi pas?
Alors qu'il affronte Roulers ce mercredi, le VBC Waremme entend continuer à jouer les troubles-fêtes. Les playoffs de l'Euromillions Volley League sont à ce prix.
- Publié le 19-02-2019 à 18h50
- Mis à jour le 20-02-2019 à 21h55
Alors qu'il affronte Roulers ce mercredi, le VBC Waremme entend continuer à jouer les trouble-fêtes. Les playoffs de l'Euromillions Volley League sont à ce prix.
2019 est décidément l'année du VBC Waremme. C'est bien simple, les Wawas de Philippe Barca-Cysique sont invaincus depuis sept matches, depuis le 15 décembre et leur 2e victoire de la saison, c'était contre Leuven.
Les Hesbignons sont en pleine bourre et on se demande bien qui va pouvoir les arrêter. On les pensait à la portée de Maaseik, champion de Belgique en titre. Mais là encore Waremme est allé créer l'exploit ce week-end. Comme l'année dernière. "Mais les circonstances sont différentes", explique Philippe Boone, le président de l'Euromillions Volley League. "Maaseik a un peu pris ce match à la légère avec des joueurs pas forcément au niveau pour ce match et Waremme semblait bien plus porté vers la victoire."
Un autre top 3 menacé par Waremme ?
A leur tableau de chasse, les Wawas ont donc épinglé Maaseik mais aussi Alost en 2019 avant de jouer Roulers ce mercredi soir, l'autre grosse cylindrée de la compétition. "Mais je doute que ce soit aussi simple cette fois", sourit le boss de la Ligue.
Il est vrai qu'avec cet enchainement de victoires, Waremme (5e) a complètement redistribué les cartes en vue des playoffs. Les trois premiers (Roulers, Maaseik, Alost) se tiennent en trois points et on a le Clasico Maaseik-Roulers ce samedi pour boucler la phase classique.
"Roulers ne peut laisser filer de points ce mercredi à cause de ce match face à Maaseik. Si les deux premières places lui échappent, il pourrait dire adieu à la Ligue des Champions la saison prochaine."
Mais pour les Hesbignons même une défaite contre les Roulariens ne viendrait en aucun cas tout remettre en question. C'est qu'avec leur 5e place alors qu'il reste six points à prendre, Waremme n'est qu'à un pas des playoffs dans un championnat à la formule modifiée cette saison.
Pour rappel, si les deux premiers au terme de la phase classiques sont assurés de disputer les playoffs, les quatre équipes suivantes se disputent des barrages (au meilleur des trois manches) pour distribuer les deux autres tickets pour les playoffs en vue du titre. "Il faudrait une catastrophe pour que Waremme n'y soit pas."
D'autant que les Wawas affrontent Gand samedi, l'un des prétendants mathématiques aux Top 6. "L'idéal pour Waremme, ce serait de terminer 5e et pas 6e. Ils auraient bien plus de chance contre Menin, l'actuel 4e, que contre le 3e."
Un succès qui force l'admiration
En bon liégeois, Philippe Boone ne peut que se réjouir de voir une formation francophone venir jouer les trouble-fêtes et décider du Top 2.
"C'est évidemment fantastique mais maintenant, il faudrait avoir toujours cette ambition pour jouer l'Europe l'année prochaine. Il faudrait pour cela augmenter le budget de 20.000€. Je pense que ce n'est pas insurmontable", explique Philippe Boone. "En tout cas, on les soutiendra et on incite toute la région, la province de Liège à faire de même. Le pole Waremme doit servir de locomotive et doit être soutenu au-delà de la zone économique de Waremme, qui n'est pas comparable à celle d'Anvers ou de Bruxelles."
Avec ses 250.000€ de budget, Waremme est à des années lumière des grosses cylindrées mais fait bien mieux que se défendre. Ce succès wallon dans une Ligue à fort accent flamand n'est en tout cas pas pour déplaire au nord du pays.
"Pas du tout. Que du contraire. Les gros clubs sont conscients qu'il faut développer les plus petites teams. Ils n'ont aucun intérêt à rester entre eux. Il n'y a aucune raison que le volley ne se développe pas en Wallonie. Waremme est un pion indispensable à la dynamique de la Ligue. Tout le monde a intérêt à ce que le projet de Waremme fonctionne. C'est une équipe enthousiaste autour de Vincent Perin, leur président. Il porte le projet mais il y a encore moyen de l'améliorer et pour cela, il faut les aider. Pour moi, ce club doit vraiment devenir le porte drapeau."
Alors que ces dernières saisons, le VBC Waremme jouait plus le bas de tableau, le voilà à quelques jours de playoffs et de l'Europe. "Je rassure, leur salle est homologuée pour la Challenge Cup. Ce qui leur offrirait d'office un aller-retour en Europe puisque ce sont à élimination directe. Le voyage sera certainement le budget le plus dur à supporter."
Si 2019 rayonne au pole ballons de Waremme, le début de saison n'avait pourtant été qu'une succession de défaites, mise à part le succès contre Guibertin. Un scénario qui n'a jamais entravé l'enthousiasme dans l'équipe.
"Ce n’est pas forcément le fruit du hasard en effet. Il y a eu un gros travail de fond effectué depuis le début avec des joueurs qui sont ultra motivés. Malheureusement, ça n’a pas payé tout de suite (NdlR : Waremme ne comptabilisait encore qu’une victoire avant le 8 décembre, c’était contre Guibertin). On s’attendait à voir s’améliorer nos résultats, même si jamais on n’aurait pu prédire une telle série. Mais on continue à voir match par match", nous expliquait encore Frédéric Servotte, l'adjoint de l'entraineur.
La nomination de Philippe BarcaCysique n'est pas non plus étrangère à cet état de fait. "Chapeau au coach. Il apporte à une équipe la confiance venant d'un joueur expérimenté. Avec une autorité gentille sans être agressif pour autant, c'est une autorité naturelle dû à son charisme. Il amène les joueurs à se sublimer. Cosemans fait une saison fantastique et leur libéro ne ferait pas tâche dans n'importe quelle équipe du top belge", confie Boone.
S'installer sur du long terme
Le plus dur maintenant sera peut-être de maintenir la cadence sur le long terme. Les Wawas sont pour l'instant en bonne voie pour un ticket en Challenge Cup ou en CEV Cup. Mais il ne faudrait pas pour autant perdre tout l'avantage de cette saison en laissant partir ses joueurs et à retomber dans le bas de classement la saison prochaine.
"Je ne vois pas vraiment un exode se produire à Waremme. Cosemans préfère se concentrer sur ses études et il a certainement raisons. Roman Abinet (souvent nommé meilleur joueur par les coaches adverses) a déjà tenté sa chance dans un grand club. Peut-être devront-ils laisser filer le libéro, Gatineau, en sachant que celui de Roulers, l'ex-international Stijn Dejonckheere arrête. Quant aux étrangers qui pourraient se servir de Waremme comme tremplin, ils seraient aisément remplacés au niveau qualitatif et la base est bonne à Waremme."
Pour Waremme, il n'y plus qu'à valider cette place en playoffs. En tout cas les barrages.