La révolution du volley francophone est en marche
Francophones, néerlandophones et Fédération belge ont réussi à s'entendre sur une réforme des championnats.
- Publié le 22-01-2019 à 18h06
- Mis à jour le 22-01-2019 à 18h31
Francophones, néerlandophones et Fédération belge ont réussi à s'entendre sur une réforme des championnats.
Le volley-ball en Belgique est un sport presqu'exclusivement flamand. La présence de Waremme et de Guibertin chez les messieurs ou de Charleroi et Farciennes chez les filles au plus haut niveau reste des exceptions dans des séries très marquées Nord du pays. La Ligue B (la D2) suit d'ailleurs également cette tendance.
En dessous de ces deux niveaux nationaux, on bifurquait directement vers les séries régionales.
Dès la prochaine saison, cela sera donc fini. Après plusieurs réunions entre les différentes entités, un consensus a donc été trouvé.
"Au départ, la demande a été formulée par Volley Belgium", explique Olivier Dulon, le boss du volley francophone. "Les deux ailes ont évidemment vite suivi le mouvement."
Un tier – deux tiers
Il aura tout de même fallu un an de réunions et de négociations pour que les trois entités s'entendent sur la réforme qui sera lancée dès septembre prochain.
"Les demandes du côté flamand n'avaient rien d'insurmontable. On a surtout dû négocier le nombre de clubs", ajoute le président de la FVWB. La composition des nouvelles divisions sera répartie de la sorte : un tiers francophone, deux tiers flamands. "Une clé de répartition favorable au Sud du pays."
En résumé, on aura désormais quatre divisions nationales (au lieu de deux actuellement). La 5e division sera alors régionalisée.
"L'objectif de la nouvelle structure pyramidale est d'augmenter le niveau des compétitions. La réelle plus-value est l'apparition de deux niveaux nationaux supplémentaires chez les dames et un supplémentaire en messieurs pour que les cercles francophones soient plus vite confrontés aux formations du nord du pays et donc être mieux préparés lors de progressions dans la hiérarchie", détaille le communiqué de la Fédération qui ajoute que les structures dames et hommes seront identiques : 12 équipes avec un montant d'office et deux descendants au maximum. "Surtout on veillera à ne pénalyser aucun club dans la phase transitoire avec la possibilité de refuser toute montée sans sanction. Il importe d'étaler les effets de la réforme sur plusieurs saisons."
"Un meilleur quadrillage"
L'autre nouveauté pour les clubs de séries nationales actuelles sera donc les adversaires. Dès le 4e niveau national (soit la N2 actuel), les clubs seront confrontés à des adversaires flamands. Mais pas question forcément de voir Tournai se rendre à Hasselt.
"En D4, soit en N2 actuelle, la répartition des équipes se fera en fonction des kilomètres. C'est un meilleur quadrillage. Athus par exemple n'ira plus jouer à Tournai mais affrontera un club flamand plus proche", précise Olivier Dulon.
Enthousiasme
Annoncée à l'ensemble des clubs, la réforme leur sera présentée officiellement le 31 janvier. "Mais jusqu'à présent, je n'ai reçu aucun retour négatif concernant ces grands changements. Il faut préciser aussi que la transition se fera sur cinq ans. En tout cas, je pense que tous les grands clubs francophones sont pour cette réforme et cette évolution. Pour débuter, il y aura plus de montants venant des P1 dans toutes les provinces. Ca permettra de bien plus vite s'aguerrir chaque années."
Au BEVC, on se dit en tout cas favorable à cette réforme. "C'est une très bonne chose pour les clubs qui sont structurés et qui veulent progresser", indique Luc Pourbaix, directeur de Bruxelles-Est, un club qui ne cache pas ses ambitions.