L'Euro 2019 de volley se déroule en partie en Belgique: "Le plus gros événement jamais organisé"
L’Euro 2019 en Belgique débute à Bruxelles et se terminera en quart à Anvers.
- Publié le 13-09-2019 à 13h26
- Mis à jour le 14-09-2019 à 19h51
L’Euro 2019 en Belgique débute à Bruxelles et se terminera en quart à Anvers. Organiser un Euro à Bruxelles, ne fût-ce qu’en partie, la Fédération en rêvait depuis pas mal d’années. L’envie y était, les moyens et les infrastructures adéquats ont pourtant toujours fait défaut dans une région bruxelloise où plus aucun club n’évolue au plus haut niveau en Belgique depuis la disparition de l’équipe de Ligue A des Barbar Ixelles fin 2017.
Faute de port d’attache dans la capitale de l’Europe, les Red Dragons et les Yellow Tigers se baladent - selon les affiches, les événements et la période - entre le Lange Munt à Courtrai et la Lotto Arena d’Anvers tandis que le Country Hall de Liège fut il y a peu une belle alternative. Désormais, le choix pourra aussi se faire avec le Palais 12 du Heysel, devenu le candidat idéal pour lancer un tel événement.
Monsieur De Dobbeleer, vous êtes l’un des dirigeants de Topvolley Belgium et directeur du tournoi, organiser toute la partie belge à Bruxelles n’était pas envisageable ?
"Non parce que le Palais 12 n’est à la base pas une salle de sport. Nous avons dû, par exemple, faire des trous pour installer les poteaux. Et puis à Anvers, c’est bien aussi. Nous pouvons tout de même, sans les balcons, avoir 3 500 spectateurs et c’est pour l’instant rempli pour les deux jours bruxellois. Nous aurons en outre la grosse affiche de la poule avec Allemagne - Serbie."
Comment expliquer que cela a pris tant de temps pour y parvenir ?
"Les éléments décisifs ont été les soutiens de la Région bruxelloise et des institutions de la capitale. Ce n’est pas simple à organiser mais avec ce tournoi, nous voulons lancer une nouvelle dynamique à Bruxelles. Il est important qu’ici aussi le volley grandisse. Ça passe par des initiatives dans les écoles et dans les clubs."
Quand on voit la sélection, il n’y a ni Bruxellois, ni Wallons.
"Justement, on doit travailler là-dessus. Évidemment, lors d’une sélection, on ne regarde que le choix sportif mais nous sommes convaincus qu’il y a aussi des talents dans ces régions. Nous devons travailler avec la Fédération wallonne pour voir éclore ces pépites."
Quel est l’investissement pour cet Euro ?
"Dans l’histoire du volley belge, c’est le plus gros événement que nous avons organisé (NdlR : la Belgique avait déjà organisé en 2015 l’Euro féminin avec les Pays-Bas) . Nous estimons le budget à 1,2 million d’euros. Ça parait petit mais pour nous, c’est énorme. Cela comprend aussi toutes les promotions vidéo et sur les réseaux sociaux que nous avons lancées pour attirer davantage de public."
“Jamais eu autant de monde !”
Depuis cette année, l’Euro (féminin et masculin) se déroule à 24 équipes dans quatre pays. Pour les hommes, la Belgique partage ce privilège avec la France, les Pays-Bas et la Slovénie. Une situation qui offre plus d’avantages que d’inconvénients selon la Fédération. “Lors de l’Euro féminin, on a constaté qu’on n’avait jamais eu autant de monde dans les salles”, affirme Geert De Dobbeleer. “Disperser les quatre poules dans quatre pays permet d’avoir toujours un pays qui évolue à domicile et qui va amener du monde. Malheureusement, ça peut engendrer pas mal de déplacements pour les joueurs au fil de la compétition.”