Van Snick, Nikiforov et les autres: la belle année de nos judokas
Nos coups de cœur : Toma et Sami, Charline, Malik, Lois et… Alessia.
- Publié le 28-12-2018 à 15h00
- Mis à jour le 28-12-2018 à 15h01
Nos coups de cœur : Toma et Sami, Charline, Malik, Lois et… Alessia.
Inauguré l’an dernier, le palmarès des… Judogis d’or (francophones) sera connu ce vendredi soir. D’un champion d’Europe à une médaillée olympique de la Jeunesse, 2018 fut encore un excellent cru pour la FFBJ. Cela augure du meilleur pour l’avenir avec, pour certains, les Jeux de Tokyo en ligne de mire.
Toma Nikiforov : l’Europe à ses pieds
Après le bronze en 2015 et l’argent en 2016, Toma Nikiforov a (enfin) décroché l’or européen fin avril, à Tel Aviv. En constante progression depuis sa première apparition en 2013, à Budapest, Toma n’a connu qu’une année sans à l’Euro. En 2017, à Varsovie, où il s’est incliné d’emblée face au Géorgien Liparteliani, aujourd’hui n° 1 mondial, mais… éliminé dès son entrée en lice en Israël ! Ainsi va le judo. Un jour, tout sourit. Le lendemain, rien ne va. Et l’année 2018 de Toma en est le plus bel exemple. Avec l’Europe à ses pieds après sa victoire sur le Français Maret, médaillé de bronze olympique en 2016 à Rio, le Bruxellois ne pouvait que voir plus haut. En champion qu’il est, il visait le titre mondial. Hélas, victime d’une rupture du ligament croisé du genou droit, Toma a subi, à 25 ans, la septième opération de sa carrière ! C’était le 24 août… Depuis lors, il ronge son frein en attendant de pouvoir revivre la passion de son sport, auquel il se consacre "26 h sur 24" (sic). Vice-champion d’Europe, Sami Chouchi s’est révélé à Tel Aviv. Et 2018 fut un bon cru pour lui.
Umayev a tout pour lui
"Il a tout pour lui ! Un peu de patience…" Le compliment est de Dirk Van Tichelt, lequel voit en Malik Umayev son successeur en -73 kg. Âgé de 18 ans, le Visétois a encore deux années en juniors avant d’entrer dans la cour des grands. Le temps de bien s’aguerrir, ce dont il aura besoin dans cette catégorie particulièrement dense où les nombreux combats sont toujours acharnés. "Après deux cinquièmes places, à Lignano et à Kaunas, j’ai décroché deux fois l’argent, à Leibnitz et à Paks, au cours d’une première moitié de saison satisfaisante. Mais je n’ai pu, ensuite, concrétiser lors de l’Euro et du Mondial, où j’ai terminé septième…", analyse Malik, de manière réaliste. Qu’à cela ne tienne, avec Dilyan Nikiforov et Julien Debruycker, il méritait amplement de figurer dans le top 3 de nos meilleurs juniors au terme de cette année.
Lois Petit : la fille en or
Sacrée Lois Petit ! La Tournaisienne a suscité de fameuses émotions à tous ses proches au cours de cette année 2018, devenant, d’abord, championne d’Europe juniors, à Sofia. Arrivée en finale des -44 kg face à la Croate Puljiz, Lois a décroché l’or, le seul métal manquant, jusqu’ici, à son palmarès. Déjà bien étoffé pour une judoka de 19 ans, le tableau de chasse de la protégée de Bernard Tambour comptait trois médailles : une de bronze (2016) et une d’argent (2017) à l’Euro ainsi qu’une de bronze au Mondial (2017). Mais pas encore l’or tant recherché par tou(te)s les champion(ne)s de sa trempe. "Quel parcours accompli par Lois depuis un an !", lança son mentor qui ne croyait pas si bien dire puisque, dans la foulée de son titre européen, Lois a arraché, aux Bahamas, une nouvelle médaille de bronze mondiale ! De quoi figurer parmi notre top 3 juniors avec Marie Sadouni et Cosima Grumiaux.
Charline Van Snick : cinq médailles et n° 5 mondiale !
Charline Van Snick a terminé l’année 2018 avec une nouvelle médaille, de bronze, au Masters. Après deux tentatives infructueuses, en 2012 et en 2013, soit avant et après sa médaille de bronze olympique, en - 48 kg, aux Jeux de Londres, Charline est montée sur la troisième marche du podium, en - 52 kg. La Liégeoise pointe désormais au cinquième rang mondial. Il est vrai qu’elle a signé une formidable saison avec cinq médailles en huit compétitions internationales. En détail…
Paris > 5e ; Düsseldorf > 3e ; Tel Aviv (CE) > 1er tour ; Zagreb > 3e ; Budapest > 2e ; Bakou (CM) > 5e ; La Haye > 1re ; Guangzhou > 3e. Et le meilleur est à venir. Comme pour Gaby Willems…
Alessia Corrao : parfum olympique
Alessia Corrao a décroché une superbe médaille de bronze aux Jeux olympiques de la Jeunesse. Engagée en -63 kg, la Liégeoise a battu la Turque Bozkurt au terme d’un fameux combat. Menée au score, Alessia est parvenue à renverser la situation en immobilisant sa rivale, championne d’Europe espoirs en -57 kg. Auparavant, elle s’était imposée face à la Sud-Coréenne Kim, également montée de catégorie à l’occasion de ces JOJ 2018. En quart, Alessia avait éjecté la Mexicaine Pecha en… neuf secondes mais, en demi, elle s’était inclinée, des œuvres de la Hongroise Ozbas, montée cette année en -63 kg où elle fut, comme Alessia, médaillée de bronze européenne, fin juin, à Sarajevo. Et pourtant, tout ne fut pas évident pour notre double championne de Belgique. Après son deuxième titre, fin février, à Anvers, Alessia a connu des débuts moyens sur la scène internationale, à Zagreb et à Berlin, et a failli tout laisser tomber. La voilà médaillée olympique de la Jeunesse !