Nikiforov pas encore apte: "Pour Toma, ça ne va jamais assez vite !"
Opéré à l’épaule le 18 juillet, le Bruxellois n’est pas encore prêt, selon son coach.
- Publié le 24-10-2019 à 06h42
- Mis à jour le 24-10-2019 à 09h46
Opéré à l’épaule le 18 juillet, le Bruxellois n’est pas encore prêt, selon son coach. Compte tenu du forfait, sur blessure, de Matthias Casse, six Belges s’aligneront dès ce jeudi à Abou Dhabi, un rendez-vous labellisé Grand Chelem, l’avant-dernier de la saison avant Osaka, du 22 au 24 novembre.
Avec l’Anversois, Charline Van Snick (bel et bien présente) est la seule à actuellement figurer parmi les dix premiers de sa catégorie au ranking olympique. Matthias (2e en -81 kg) et Charline (8e en -52 kg) sont donc, sauf blessure, logiquement assurés de prendre part aux Jeux de Tokyo.
À ce jour, deux autres de nos judokas sont également qualifiés, à savoir Jorre Verstraeten (18e, mais 13e avec un judoka par pays en -60 kg) ainsi que Gabriella Willems (26e en -70 kg, mais bénéficiant de l’aléatoire quota continental), l’un et l’autre en lice à Abou Dhabi.
Pas de Toma Nikiforov (-100 kg), en revanche.
Ce rendez-vous au Moyen-Orient tombe encore trop tôt pour le Bruxellois, ce que confirme son coach, Damiano Martinuzzi… "Toma a été opéré de l’épaule le 18 juillet et le chirurgien a d’emblée évoqué un délai de quatre mois avant qu’il reprenne la compétition, ce qui nous mène au 18 novembre, juste avant Osaka. Comme d’habitude, Toma est en avance sur les prévisions, mais nous ne voulons prendre aucun risque. C’est pourquoi nous avons préféré patienter jusqu’à début novembre. Le 4, il s’alignera à Perth, en Australie. Un voyage de vingt-cinq heures, via Bangkok, mais nous n’avons pas le choix ! Il serait déraisonnable de reprendre à Osaka, l’une des compétitions les plus relevées au calendrier avec Paris. Ensuite, il y aura le Masters, en Chine…"
Quant à savoir comment se sent notre champion d’Europe 2018, son entraîneur se veut clair. "Pour lui, ça ne va jamais assez vite ! Et il n’est jamais content… Il est vrai qu’il a une capacité de récupération hors du commun grâce à sa souplesse articulaire. Je me souviens qu’à un moment de sa revalidation le kiné lui demandait de lever le bras à la perpendiculaire par rapport à son épaule et il l’a mis carrément en l’air, au-dessus de la tête. Toma est constamment à la limite physique. C’est sa force, mais aussi sa faiblesse."
Il n’empêche, comme pour d’autres, le temps presse dans le chef du Bruxellois en vue de Tokyo 2020. "Oui et non ! Bien sûr, pour le moment, il n’est que 41e au ranking olympique. Mais, si on analyse sa situation de plus près, on constate qu’il ne peut que progresser. Et très vite ! Alors que la plupart de ses rivaux ont déjà emmagasiné leurs points avec cinq résultats en 2018, à 50 %, et en 2019, à 100 %, Toma n’a pas encore de résultats comptabilisés à 100 %… Quand on sait qu’une médaille d’or à Perth rapporte 700 points, on se rend compte que, s’il la décroche, il remonte illico parmi les qualifiés pour les Jeux. Attention : je n’ai pas dit qu’il décrochera l’or en Australie ! Je serais déjà très satisfait s’il passait deux ou trois tours."
Lui, non, on imagine. Mais ce serait un premier pas…
Les six Belges à Abou Dhabi…
Hommes Jorre Verstraeten (-60 kg), Dirk Van Tichelt (-73 kg), Sami Chouchi (-81 kg).
Femmes Anne-Sophie Jura (-48 kg), Charline Van Snick (-52 kg), Roxane Taeymans (-70 kg).