Joachim Bottieau avant le tournoi de Paris: "D’emblée, dans le vif du sujet"
Joachim Bottieau (-90 kg) aborde la saison avec une nouvelle structure autour de lui.
- Publié le 08-02-2019 à 13h10
Joachim Bottieau (-90 kg) aborde la saison avec une nouvelle structure autour de lui. Joachim Bottieau s’est contenté d’un seul jour de stage, lundi, à Herstal. Et pour cause, mardi et jeudi, le Hennuyer était à l’école ! Non pas en tant qu’étudiant, mais comme accompagnateur de jeunes du secondaire, à cheval entre l’enseignement et l’entreprise.
Un rôle de trait d’union que Joachim apprécie et, surtout, qu’il concilie avec le sport de haut niveau. "La saison de judo commence à peine et je sais que je devrai m’absenter plus tard pour participer à des entraînements ou des compétitions. Je ne peux laisser tout mon travail à mes collègues. Ceci dit, la semaine précédant un tournoi, je n’ai pas pour habitude de m’entraîner tous les jours. L’essentiel de ma préparation est derrière moi ! En une journée, à Herstal, j’ai passé en revue la dizaine d’étrangers de ma catégorie présents au stage. Et les sensations étaient excellentes. Je suis donc rentré chez moi et, comme prévu avec ma direction, j’ai travaillé à l’école. Ce sera pareil la semaine prochaine puisque je participerai à trois jours de stage à Paris, puis je reviendrai pour mon boulot, qui me plaît."
En attendant, Joachim débute sa saison, ce dimanche, au prestigieux Tournoi de Paris…
Joachim, comment abordez-vous ce rendez-vous parisien ?
"De manière optimiste ! Je suis dans de bonnes dispositions. Je me suis bien entraîné cet hiver avec les stages au Japon et en Autriche. J’aborde donc cette saison avec une bonne préparation. Et je me suis testé il y a deux semaines, à Tergnier, dans le nord de la France, où j’ai gagné le tournoi. J’avais d’abord pensé combattre à Visé, mais j’ai jugé que c’était trop juste, sur le plan de la récupération, avant Paris. Et puis, j’ai battu là-bas les Français Caroly et Febrissy, qui ont terminé deuxième et troisième à Visé ! Je ne regrette donc pas mon choix…"
Un bon test, en quelque sorte, d’autant que vous manquez un peu de compétition, non ?
"En 2018, j’ai commencé l’année avec de bons parcours à Sofia et à Agadir. À Düsseldorf, j’ai rivalisé avec le Japonais et à l’Euro, avec le Géorgien. J’ai encore bien presté en juin, à Madrid. Puis, je n’ai plus pu m’aligner jusqu’en novembre, à La Haye. Entre-temps, j’ai quitté la Fédé francophone avec qui le courant ne passait plus. C’est du passé ! Je préfère me concentrer sur l’avenir parce que, dès dimanche, j’entre dans le vif du sujet…"
Êtes-vous satisfait de votre nouvelle structure ?
"Écoutez, oui ! Ce serait dommage que je ne le sois pas. Avec Philip Laats, j’ai à mes côtés une personne qui me connaît depuis quinze ans et qui s’implique dans mon projet presque au quotidien. Tout comme mon père et mes frères avec qui je m’entraîne le matin, dans la région de Mons. Le head coach, Robert Krawczyk, chapeaute le tout. Il m’accompagne en stage et en compet’. Je suis donc armé pour atteindre mes objectifs."
À 29 ans, vous êtes toujours aussi motivé par les Jeux. Mais, en -90 kg, vous êtes loin au classement mondial (n° 49) et plus loin encore au ranking olympique (n° 62). Alors, Tokyo 2020, est-ce réalisable ?
"Je suis loin au ranking olympique parce que, l’an dernier, je n’ai pu marquer des points qu’à Madrid et à La Haye. Mais je ne m’inquiète pas ! C’est ma troisième course à la qualification et je sais que c’est possible. Mais je dois prester, montrer que je suis là ! Et, pour y arriver, il faut surtout que je reprenne du plaisir en montant sur le tatami. On verra après Paris et Düsseldorf !"